Pénin est en l’an 2006 une petite commune rurale
du Ternois, comptant 356 habitants (sources INSEE 1993), dont 213 électeurs,
105 maisons. Le village est situé dans le triangle St-Pol, Aubigny-en-Artois,
Avesnes-le-Comte, au croisement des départementales 77 et 82, non loin de la
R.N. 39 Arras-Littoral, à mi-chemin entre deux grandes localités : St-Pol (14
km) et Arras (22 km), respectivement chefs-lieux d'arrondissement et de
département. La ville la plus proche est le chef-lieu de canton
Aubigny-en-Artois : 9 km. La poste est à Tincques (4 km).
Pénin se trouve entre les 50ème et 51ème degrés
de latitude Nord. Le méridien de Paris passe à Saint-Pol.
L'altitude moyenne est de 133 m.
Un hameau : Doffines, situé à environ 1,5 km du
village, entre Pénin et Izel-les-hameau.
La superficie du terroir de Pénin avoisine les
900 ha. C'est le 2ème du canton.
On trouve dans les registres de délibérations du
Conseil municipal l'année 1819, un rejet de proposition visant à rattacher
Pénin et Averdoingt en une seule commune.
Fête communale (la "ducasse" de
"dédicace", fête du saint patron de la paroisse) : le deuxième
dimanche de juillet.
Parmi les curiosités du village, la motte
féodale, le château, puis l'église où est conservé un bas-relief intéressant,
et un mégalithe, polissoir néolithique vieux de 10 000 ans, placé
sur le parvis.
TOPONYMIE : UN
HYDRONYME
On accordera que c'est pousser trop loin l'amour
du latin et de la mythologie que de torturer le nom de Pénin pour y découvrir
les dieux Pénat comme l'ont fait déjà certains étymologistes qui se sont
penchés sur la question de l'origine de ce nom (Harbaville).
Aussi loin que l'on remonte, le toponyme ne
semble pas avoir subi de variations notables, à part la perte de l'accent, dont
la faute incomberait aux machines à écrire qui n'accentuent pas les capitales
(une seule des plaques Michelin placées à l'entrée de la commune respecte
l'accent).
1155 T Etrun : Pénin 1200 C Aubigny : Pénin 1275 : Penyn 1290 : T chap. d'Arras : Penin
1309 A d'Artois : Pénin.
Pas d’étymologie commune avec Espinehem,
Ospinehem, Spinehem ou Epainchen, hameau de Roëllecourt (P-de-C), qui se
prononce "épenin" dans le patois local. Certains ont avancé qu’il
s’agissait d’un Epenin qui aurait subi l'aphérèse, perdu son "é".
Comparer avec Les Pénins, hameau de la Nièvre. Dans ce dernier cas, le radical
spina signifie en latin épine. Le toponyme désignerait alors un lieu où
poussaient en abondance les buissons épineux, l'aubépine.
Par ailleurs, en gaélique, pen = montagne (la
colline sur laquelle on édifia la motte, puis l'église ?). C'est l'explication
que donne Monsieur Ricouart. Hypothèse à rejeter.
D'autres toponymistes (Dauzat) ont avancé une
origine patronymique : un nom mérovingien en "in" dérivé de Peninius,
nom d'homme latin, ou un nom d'homme germanique : Penning, variante de
Benning. Cette hypothèse est également à rejeter. Mais les Germains ont
peut-être ici leur mot à dire...
La première germanisation
du Nord de la Belgique, nous rapporte Gysseling, n'est pas l'oeuvre des Francs
au Vème siècle. La germanisation des régions de langue néerlandaise est
essentiellement due aux envahisseurs germaniques du VIème siècle avant notre
ère. Notre patois présente certaines affinités avec la langue germanique. Autre
souvenir de nos lointains ancêtres, "Marie Grauette", qui servait
autrefois à éloigner les enfants des puits n'est que le prolongement de la
"Meergrau", génie des eaux chez les Germains. Les Celtes, les
"Gaulois" de nos livres d'Histoire, sont arrivés à l'âge du fer, vers
- 1200. Ils furent bousculés et expulsés du Nord de la Gaule vers - 400 par
d'autres celtes germanisés, les Belges. Ils parlaient, dans les territoires
bornés au sud par la région de la Canche et par les Ardennes, l'Eifel et les montagnes
de l'Allemagne centrale, une langue qui était intermédiaire entre le germanique
et le celtique, et se rapprochait surtout de l'italique. Elle se caractérise
entre autres par le maintien du "p" indo-européen qui, en germanique,
est devenu "f", et en celtique une aspiration "h", dans des
noms d'établissements munis du suffixe "io" ou "inio".
Pénin serait un hydronyme pré-romain ;
c’est l’hypothèse la plus vraisemblable : Pénin, remontant à Péninio, serait
dérivé d'un mot qui survit également dans le nom de Peene, ruisseau arrosant
Noordpeene et Zuytpeene (Nord). Cette hypothèse est confortée par
l’archéologie. Le village primitif, comme on le voit au chapitre suivant, s’est
implanté au bord d’un cours d’eau : la Scarpe.
UNE THEORIE TRES INTERESSANTE EMISE PAR CLAUDE LECOCQ EN 1992 :
Claude Lecocq, verrier à Ecourt-Saint-Quentin,
préhistorien amateur et grand collectionneur de silex, a émis en 1992 une
hypothèse très intéressante, publiée dans Archéologia, La Voix du Nord, Pays du
Nord, admise par plusieurs géographes et hydrographes, mais boudée par les
universitaires spécialistes de l’Artois. Une nouvelle théorie dérange toujours,
car il n’est pas facile, pour nos chères têtes pensantes, de se remettre en
question…
Selon sa théorie, à l’emplacement du val de la
Sensée, il y avait une rivière beaucoup plus importante, la Satis. Dans
« La guerre des Gaules » César situe la bataille de la Sabis
(Satis ?) en 57 av JC, au confluent de 2 rivières, la Satis et l’Escaut
vers Bouchain (pour ces universitaires, il s’agirait de la Selle, à l’est de
Cambrai).
A la fin du 9ème siècle, le Comte
Arnoul 1er, châtelain de Douai, voulait que sa ville devienne une
grande ville marchande. Pour cela, il fallait que la Scarpe, alors petite
rivière qui prenait sa source à Goeulzin, au sud de Douai, devienne une rivière
navigable. Il lui suffisait pour cela de dévier une autre rivière vers la
Scarpe, pour la gonfler artificiellement, en creusant un canal de 10 km de
long, entre Biache-Saint-Vaast et Courchelettes. Cela eut pour conséquences la
disparition de la petite rivière qui servit d’appoint : la Satis, qui se
résume aujourd’hui à la Sensée et se jette dans l’Escaut à Bouchain.
Si sa théorie était exacte, Wandelicourt et donc
Pénin se situeraint à la source du fleuve européen, la Satis, se jetant dans la
Mer du Nord, reléguant l’Escaut au rang de simple rivière.
Les Vikings qui ont ravagé pas mal de villes en
remontant l’Escaut en 835, ont mis le feu d’abord à Valenciennes ou à Douai,
avant d’incendier Arras ? La première alternative donnerait raison à
Claude Lecocq.
UNE ORIGINE TRÈS ANCIENNE : LE PALÉOLITHIQUE
La Scarpe, affluent de l'Escaut arrosant Arras
et Douai, prend sa source à Berles-Monchel. Mais si on suit une vallée sèche,
une succession d'anciens fossés qui ne sont plus entretenus de nos jours, on
arrive à Béthencourt, hameau de Tincques. Cette vallée sèche est inondée en
hiver, quand la terre est gorgée d'eau. Certaines années très humides, comme ce
fut le cas en hiver 1995, d'autres sources se remettent à donner de l'eau, près
du "Bois Madame" au lieudit "les chaudières". Chacun sait
qu'à cause du pompage intensif dû aux besoins toujours croissants en eau de nos
cités, le niveau de la nappe phréatique a baissé. La Ternoise, qui prend de nos
jours sa source à St Michel, sortait autrefois de terre à Ternas. Nos sources
apportaient autrefois leurs effluents à la Scarpe. C’est au bord de cet ancien
cours d’eau, le « Fleurin » que devait se dresser le village
originel, aux abords de la nationale Arras-Saint-Pol. Pénin serait bien un
hydronyme. En 2001, année très pluvieuse, le Fleurin a coulé de janvier à août
sans interruption. D'après les anciens, le Pénin primitif s'étendait au temps
jadis non loin de l'ancien moulin à huile. A l'automne, le laboureur remonte à
la surface des débris qui prouvent qu'il y eut là des habitations. On y trouve
parfois des outils en pierre taillée. Augustin Flippe se souvient d’y avoir
ramassé aux temps de sa jeunesse, de jolis bifaces qu’il s’empressait de porter
à son professeur d’Histoire au collège saint Louis. Yvan Macron y a trouvé une belle amande, un peu épointée,
qu'on peut dater de l'acheuléen moyen (+ ou - 100000 ans, industrie de
l'homo-erectus), et une petite meule à grain.
LE
NEOLITHIQUE
Signalons les lieux-dits "Les Bises-Pierres"
et "La Grosse-Borne". Il s’agit peut-être de l'emplacement de
monuments mégalithiques remontant à la fin du néolithique, il y a 10 000 ans.
De tels monuments jalonnent généralement les itinéraires néolithiques, le
néolithique étant une période caractérisée par la naissance de l’agriculture et
du commerce). On peut encore voir un polissoir de l'âge néolithique : la
"pierre Saint Martin".
Entre le hameau de Doffines et Berles-Monchel,
existe un lieu-dit "Le Pas de Saint-Martin". Cette appellation est
due à une légende sans doute vieille d'une douzaine de siècles, remontant aux
temps de l'évangélisation de nos campagnes vers le VIIème siècle. Elle raconte
que saint Martin, ce célèbre saint tourangeau qui, au IVème siècle, partagea un
jour son manteau avec un pauvre, de passage dans la région (?), emprunta le
petit chemin dit "d'Aubigny" (supprimé en 1975). Le cheval du saint
aurait fait un faux pas sur une grosse pierre et y aurait laissé l'empreinte de
sa glissade. On retrouve cette légende dans plusieurs communes du département :
à Aumerval et à Molinghem. La pierre fut découverte par un fermier du village
labourant son champ. Le cultivateur, voulant débarrasser son terrain de cet
encombrant témoin, le ramena à la ferme de Doffines. Dès ce jour, ses animaux
commencèrent à dépérir, puis à mourir. Il attribua la cause du désastre à la
pierre qu'on soupçonna douée d'un pouvoir surnaturel. Il la ramena à son point
de départ. Une chapelle à la dévotion de Saint-Martin fut édifiée à son
emplacement et notre grès placé au milieu. Cet édifice fut rasé en 1685, nous
dit-on dans le terrier de 1698. Seul subsistait le grès.
En janvier 1972, à l'occasion d'un labour
profond, un cultivateur a exhumé avec sa charrue au lieudit "Le Pas
St-Martin", de nombreux matériaux de construction (pierres de taille,
grès, silex), vestiges de l'édifice. Sur le labour, ces débris affectaient la
forme d'un quadrilatère de 16 mètres sur 10, sans cloisonnements intérieurs. Un
rapport envoyé à la Commission départementale des monuments historiques
reconnaissait là les fondations de la chapelle St-Martin. La pierre devait
continuer à dormir sous 1,50m de terre, jusqu'au début de 1975.
A cette date figurait dans les travaux prévus au
remembrement, le comblement du petit chemin d'Aubigny. La machine chargée de
l'opération, ramenant pour cela de la bonne terre d'un champ contigu, afin de
niveler, mit à jour plusieurs gros grès, et un conducteur d'engin ramena dans
la benne, un énorme bloc de grès, long de 2,30m, large de 0,90m, épais de
0,50m, pesant environ 2 tonnes et affectant une forme irrégulière. Voilà qui
accréditait la légende... Mais qu'en est-il exactement ? Tirons un peu le vrai
du faux. Notre pierre semble provenir des nombreux bancs de grès landénien
encore exploités à Pénin au siècle dernier. Il présente sur sa face supérieure
deux plages polies mesurant l'une 60 cm de longueur, l'autre 35 cm, sur une
largeur de 4 à 11 cm. Plus loin, la "glissade", une fente de 10 cm de
long et 2 mm de large semble avoir servi à l'affûtage de tranchants de haches
ou d'outils de l'époque néolithique, tandis que les surfaces, d'un poli
exceptionnel, auraient servi au polissage de ces mêmes haches. C'est un
"polissoir". On en trouve 4 dans le Nord : à Aubenchel-au-bac,
Féchain, Ors et Solesmes ; 2 dans la Somme : à Assevillers et Béhencourt.
En 1979, en creusant une fosse pour enterrer une
citerne pour une pompe à essence en face de la maison POYTEAU rue de Maizières,
non loin de l'église, un terrassier a eu la surprise de voir apparaître sur sa
pelle, un hachereau du néolithique en jadéite, pierre très dure, très dense, à
grain fin et de couleur vert olive, qu'on ne trouve pas dans la région. Les
haches en pierre taillée qu'on retrouve dans nos contrées sont en silex. La
plupart des haches en pierre polie (plus rares) sont également en silex, mais
on en trouve quelquefois en jadéite, comme la nôtre, provenant probablement
d'Armorique, sinon de Sardaigne. Des courants commerciaux existaient en effet
entre la Méditerranée et la Mer du Nord. Pénin se trouvait sur la piste qui
menait en Grande-Bretagne, la route de l'étain au chalcolithique...
Notre hache a peut-être, qui sait, été polie sur
la pierre St-Martin... C'est peut-être à tort que nous appelons souvent ce
genre d'outil "hache". C'est peut-être un outil aratoire, le soc
d'une charrue primitive ?
C'est au néolithique que les hommes se firent
cultivateurs. Cela semble être une hache votive, car elle ne semble pas avoir
servi. Elle peut avoir été enterrée là à l'âge du bronze.
Les légendes, partie intégrante du folklore de
nos campagnes, n'ont actuellement que le mérite de faire sourire ; cependant,
il faut considérer qu'elles ont toutes une base certaine, et qu'elles n'ont de
faux que leur interprétation. En ce qui concerne la légende de St Martin,
révélons qu'elle trouve son prolongement dans un dicton de Givenchy-le-Noble,
village voisin de quelques kilomètres, dans lequel il est dit "Qu'il ne
faut pas aller à Pénin pendant la neuvaine de Sainte-Brigide, parce que les
vaches y meurent". Cette neuvaine se place pendant la 2ème quinzaine de
janvier, ce qui signifie, d'une part que les animaux de Pénin sont morts à
cette époque de l'année, et d'autre part que les gens de Givenchy n'ignoraient
pas le caractère épidémique de cette maladie.
Présentant des marques mystérieuses, notre
fameuse pierre a peut-être servi, avant le VIIème siècle, à l'exercice des
cultes du moment (autel druidique ?). Elle a été amenée sur le parvis de
l'église et sert aujourd'hui la cause du tourisme.
LES 13 BOSQUETS
Ce fut César qui conféra le nom de
"Belges" aux Gaulois de notre région, sans doute par association
d'idée avec Belga, ce chef qui avait conduit l'une de leurs expéditions en
Grèce. Les Belges donnèrent du fil à retordre aux légions romaines. Rappelons
cette phrase célèbre de César : "Fortissimi sunt Belgae..." (De tous
les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves.). La conquête de la
Belgique se situe vers - 52. Nous appartenions à l'une des 8 tribus belges :
les Atrébates.
Les Belges qui harcelaient les légions de César
se réfugiaient dans les vastes forêts qui couvraient le sol de notre pays. La
région était, dans l'Antiquité, couverte de grandes forêts, peu habitées,
séparées de steppes herbeuses et sillonnées par des vallées marécageuses, l'ensemble
formant un sol peu favorable à une forte occupation humaine. Son souvenir s'est
conservé dans la toponymie des villages comme Lambres, St-André-au-Bois,
St-Rémy-au-Bois, St-Josse-au-Bois, Beaurains (Belrem -rem = bois), Lespinoy.
Les cartes montrent encore, dans la microtoponymie, les traces de ce caractère
boisé, se traduisant par des lieux-dits l'Épine, l'Épinette, le Fay. Marc Bloch
a évoqué ces bois humanisés dès le Moyen Âge : pleins de clairières cultivées
(Lignereuil = clairière au lin), de bûcherons, de boisilleurs, de charbonniers,
de bétail paissant ou croquant des glands...
Les défrichements du Moyen Âge, conduits parfois
par des abbayes, sont à l'origine même du Comté de St Pol. Il s'est formé à
partir d'une unité géographique : plateaux calcaires couverts par la forêt
trouée de prairies naturelles ... pays au sol pauvre, la "deserta silvarum
terra Morinorum", zone forestière s'opposant à toute pénétration
extérieure. C'est grâce au défrichement monastique que le Comté de St Pol a pu
se développer à partir du XIème siècle (Abbayes St Vaast, Abbaye d’Etrun,
Abbaye de Clairmarais). De nombreuses communes ont conservé des lambeaux de
cette forêt primitive.
Il subsiste des bribes de ce tissu forestier,
autrefois important. Le village était autrefois environné par quelque 13
boqueteaux ("boquets" dans le patois local) : bosquet Brodel
(supprimé), bosquet Brûlé, bosquet Dérodé
(XVIIIème ; un bois dérodé est un bois débroussaillé, débarrassé de ses
ronces), bosquet Chevalier, bosquet Gaillard, bosquet Guislain, bosquet
Tincques-Piessante, bosquet Tranquil. Il en reste quelques uns : le bosquet
Baron et le bosquet L'antonne dans la section ZD, le bosquet Zozo et le bosquet
Haté dans la section ZH, le grand bosquet Madame et le petit bosquet Madame
dans la section ZC, le bosquet des Quatre et le bosquet Mademoiselle dans la
section ZE. Ces boqueteaux, qui se trouvaient tous au Nord de Pénin,
constituaient un tissu forestier important qui se prolongeait par le bois des
Hérombus à Averdoingt (lieu-dit "Le sentier des Hérombus" à
Pénin, section ZC).
UNE VOIE ROMAINE
Sous le règne de Claude, de 41 à 54, Thérouanne
fut élevée au rang de colonie romaine, étape sur la route du Boulonnais, base
de départ vers la Grande-Bretagne, à égale distance de la cité d'Arras
(Nemetacum) et Boulogne, et en même temps de Tournai et Cassel, autant de
points forts des lignes de défense romaines. Pendant cette période, empruntant
ce qui n'était que des pistes au néolithique, les Romains renforcèrent les
lignes de communications entre les différentes garnisons, constituant
l'admirable réseau routier qui reste la base du réseau actuel. La voie
Thérouanne-Amiens traverse notre village, passant par cette série de petits
chemins rigoureusement alignés qui forment les limites communales de
Bailleul-aux-cornailles, Pénin, Avesnes-le-Comte (site gallo-romain important)
et Barly, pour rejoindre à La Cauchie, un peu avant Thièvres, la voie d'Arras à
Amiens (très net sur la carte au 25 000ème) (la route d'Averdoingt à
Villers-sir-Simon) .
Les voies romaines étaient jalonnées de bornes
milliaires (un mille romain valait 1480 m) hautes de deux à trois mètres. Le
souvenir d'une telle borne s'est-il perpétué dans notre lieu-dit "La
grosse borne"? (lieu-dit situé à vrai dire assez loin de notre voie).
L'étude des noms des villages de la région donne
à penser que les Romains ont eu une certaine influence dans la région. Alors,
quels sont nos ancêtres ? Gaulois ? et pourquoi pas Romains puisque la
domination romaine s'est exercée pendant des siècles avec la présence d'une
colonie romaine sans doute importante (de 50 av. J.C. à 406), ou franque à
partir de 410 environ ?
Le premier chef connu des
Francs est Ricmer, roi des francs saliens. Le premier roi de tous les Francs
est dans une certaine mesure à l'origine de la dynastie mérovingienne, donc de
la monarchie française. Son fils Theudemer s'installe dans la région de
Thérouanne. On le trouve roi de Thérouanne de 409 à 414. Guermond, roi de Tongres, qui lui succède,
est roi des Francs de 419 à 427.
Vers 431, le roi de Thérouanne Clodion le
chevelu, arrière-grand-père de Clovis, s'empare de Tournai et devient le roi de
tous les Francs. Les Francs saliens se répandent jusqu'à la Somme. Thérouanne,
plus que la capitale du Ternois, devient un centre régional. Il le sera jusqu'à
sa destruction par Charles Quint en 1553.
Les chemins qui aboutissaient à Thérouanne
perdirent de leur importance après le XVIème, mais on peut les retrouver en
consultant la carte de l'I.G.N., qui reproduit les sentiers qui existaient
encore à une époque récente. Si Charles Quint ne l'avait pas détruite,
Thérouanne serait à l'heure actuelle l'une des plus grandes villes
de la Région.
AU IXème SIÈCLE : LES
RAIDS NORMANDS : LA MOTTE FÉODALE
Les vingt dernières années du IXème siècle
furent marquées par les ravages des Normands. Certaines villes du Nord
rappellent ces pirates par un cortège annuel de géants.
En 860, des pirates normands (Danois ?)
débarquèrent dans l'embouchure de l'Yser : ils ravagèrent le Comté de Thérouanne.
Installés à Boulogne, Courtrai et Gand, les Normands remontaient les nombreuses
rivières de la région, pillaient les villes et les monastères.
En 879, une armée normande (quelques centaines,
au plus un millier ?) débarque sur nos côtes entre Boulogne et Calais. Le
Ternois est ravagé en 879, puis en 881.
Les rois carolingiens se montraient incapables
d'organiser la lutte contre les Normands. Aussi, sous la conduite de petits
seigneurs locaux, la population prit en main sa défense. Le petit-fils de Charles-le-Chauve,
Louis III, les mettra en défaite le 3 août 881 à Saucourt, hameau de Nibas, au
sud de St-Valéry-sur-Somme (la commune de Saucourt-en-Vimeu n'existe pas ;
c'est une erreur des historiens). Ce succès sera célébré dans le Ludwigslied,
un des premiers grands textes de la littérature allemande. Les annales de
l'abbaye St-Vaast font le récit de la première grande défaite normande. C'est
le sujet d'une chanson de geste "Gormond et Isembart" (peut-être plus
ancienne que la chanson de Roland). Louis fit construire une forteresse à
Etrun-sur-l'Escaut, entre Cambrai et Valenciennes.
Carloman succéda à son frère Louis en 882. En
883, les pillages reprennent (mise à sac et incendie de la cathédrale d'Arras).
Les Annales de St Vaast nous rapportent : "Les Francs se préparent à
résister en construisant des fortifications, afin d'interdire aux Normands
l'usage des cours d'eau". A cette époque, les châteaux forts étaient
construits en bois (Il faudra attendre les XIIème et XIIIème siècle pour voir
s'imposer la pierre). Quelques semaines suffisaient à la construction de telles
mottes. On amoncelait une grande quantité de terre qu'on tirait en partie du
grand fossé qu'on creusait sur son pourtour. On entourait la plate-forme d'une
palissade de planches assemblées avec une extrême solidité et formant un
rempart. Dans cette enceinte, on construisait une forteresse en bois d'où on
contrôlait les alentours.
Dans un pré au nord de l'église (la ferme du
Chapitre d’Arras), on peut encore voir une belle motte féodale à plate-forme.
Beaucoup de mottes féodales ont été édifiées, comme la nôtre, à proximité d'une
ancienne voie romaine réutilisée au Moyen Âge. Terninck la qualifie à tort de
"tumulus". Il est difficile de la dater avec certitude. La nôtre est
du type motte avec basse-cour. Elle se trouve au centre du village, à 75 m à
l'ouest de l'église. Elle est proche de la route venant de Villers-Sir-Simon et
de la R.N. 39 d'Arras à Montreuil. Sur le cadastre ancien, une parcelle
s'appelle "au dessous de la motte". La motte est en sommet de
versant, à 135 m d'altitude en position dominante, avec vue sur les environs,
dont Averdoingt.
Notre motte, tronconique, est très bien
conservée, malgré quelques petites modifications. La plate-forme est plane, de
27 m de diamètre ; les versants sont raides. Sa hauteur maximum est de 4
mètres. Les fossés sont très visibles et larges de 17,50 m en haut, et de 4,40
m au fond. La coupe affecte une forme générale en U. La basse-cour correspond à
l'emplacement de la ferme à cour carrée au nord-est. De gros grès y ont été
trouvés. La motte de Pénin est un pré à l'heure actuelle.
La région ne sera débarrassée du péril normand
qu'en 891. Le siège infructueux de Saint-Omer en 892, marque la dernière
incursion des Vikings.
Après l'An 1 000, l'émiettement en fiefs des
grandes principautés féodales aboutit à la multiplication de ces mottes. On les
trouve près des grandes voies de circulation qu'elles contrôlent. On en trouve
non loin de Pénin à Aubigny-en-Artois (2), Averdoingt, Avesnes-le-Comte, Bailleul-aux-cornailles,
Beaufort-Blavincourt, Camblain-l'Abbé, Denier, Estrée-Cauchy, Hermaville,
Lattre-Saint-Quentin, Tincques. (cf.: "Dictionnaire des châteaux et
fortifications du Moyen Âge" par Charles Laurent Salch aux éditions
Publitotal).
La frontière séparant deux principautés féodales
était renforcée par une succession de fortins de ce type.
Pendant les bombardements de la seconde guerre
mondiale, une galerie-abri fut percée dans la motte féodale, la trouant de part
en part. On y a retrouvé les ossements d’un cheval enseveli là par les troupes
en 1914-1918.
Pour avoir une idée de ce qu’était une motte
féodale au IXème siècle, on peut visiter le château à motte reconstitué à 49480
St-Sylvain-d’Anjou, au nord d’Angers. Ce site est unique en Europe. C’est assez
impressionnant. En le visitant, vous faites un bond d’un millénaire en
arrière !
Weu-ji-heu : à droite !
Doc-heu : à gauche !
L’usage du cheval dans l’agriculture aurait-il été
introduit dans notre région, par les Vikings ?
Notre petit pays se trouvait "in pago
Atrebasenti", faisait partie du pays des Atrébates (groupés autour
d'Arras). Au IVème siècle, on distingua le pagus Bononensis (Boulogne) et le
pagus Tervannensis (Thérouanne) dont le sud, drainé par la rivière de la
Ternoise, deviendra notre Ternois. Cette entité géographique correspond à
l'ancien arrondissement de Saint-Pol.
Elle s'est rattachée pendant longtemps soit au
Comté de Boulogne, soit au Comté de Ponthieu, soit au Comté de Vitry. C'est en
979 qu'apparaît la lignée des Comtes du Ternois indépendant. Par la suite, le
Comté de Saint-Pol passe aux Luxembourg.
La dévolution ancienne de la seigneurie de Pénin
est très obscure. Aucune mention n'est faite, dans les chartes des chevaliers
de ce nom, mais on trouve dès le XIVème siècle près de Lillers une famille
"de Pénin", issue peut-être des premiers seigneurs de l'endroit. Ces
Pénin étaient écuyers et hommes de fief du château de Lillers. Galter de Pénin
est témoin d'une charte de donation au prieuré d'Aubigny en 1282.
Possédaient-ils encore quelque chose de la seigneurie dont ils portaient le nom
? On l'ignore. Walleran de Pénin, demeurant à Brebières, est anobli en 1470. Il
portait : "D'azur à 3 bandes d'argent". Ces armes pourraient être
revendiquées pour servir de blason communal. Elles sont représentées par un
très joli décor floral sur un petit massif derrière l’église.
En 1320, Roger de Longueval (page 8), chevalier,
est seigneur de Pénin en partie. Son bisaïeul Baudoin avait accompagné saint
Louis aux croisades en 1270. Roger habita Pénin de 1320 à 1350. Le généalogiste
de la famille DE LONGUEVAL nous fait remarquer que la terre de Pénin était à cette
époque possédée par la famille de BETHENCOURT. Il s'y fixa sans doute à
l'époque du mariage de son fils. Il fonda deux obits. De son mariage avec N. DE
GOUY, fille du seigneur de Gouy-en-Artois, il eut trois fils, dont le plus
jeune, Guillaume, est signalé en 1371 par Froissart à cause de sa bravoure. Il
est à noter qu'un certain Hanotinus de Longueval vivait déjà à Pénin en 1172 ;
d'après Dom Gosse qui a écrit la généalogie des Longueval d'où ces notes sont
tirées ; la généalogie des Longueval de Dom Gosse est en 1988 propriété de
Monsieur Jean Paul LONGUEVAL à 62170 MONTCAVREL, non loin de MONTREUIL.
En 1389, son fils Gilles de Longueval, seigneur
de Pénin en partie, acheta le fief de la Vasserie, sis à Pénin, et y fonda un
obit. Il épousa Agnès de BETHENCOURT. Il aurait eu son tombeau dans l'église de
Pénin.
Son fils, Hugues de Longueval, seigneur de Pénin
en partie, sieur de la Vasserie dont il releva le fief acheté par son père, fut
homme d'armes des Ordonnances de France. Il mourut au village de Lattre-St-Quentin
(62), où il avait des propriétés.
De son mariage avec Antoinette d'Assignies, il
eut quatre enfants. Son second fils fut : Antoine de Longueval, seigneur de
Pénin en partie, d'Ecourt-St-Etienne au pays de Namur en Belgique. Il hérita du
fief de la Vasserie à la mort de son frère aîné, fut homme d'armes des
ordonnances de France sous le commandement des Comtes de Vendôme. L'historien
Molinet le cite parmi les guerriers qui se signalèrent le 25 juillet 1487 à la
journée de Hinges ou des fromages. Il combattait sous les ordres de Philippe de
Clèves, duc de Gueldres, et du comte de Nassau. Il épousa Jeanne d'Abbeville.
De cette union naquit : Jean de Longueval, sieur de la Vasserie. Il quitta
Pénin vers 1540 pour demeurer à Béthonsart. Il servit sous Charles Quint, qui
avait hérité de l'Artois des ducs de Bourgogne. Il fut fait prisonnier de
guerre par les Français et conduit à Doullens où il mourut. Il avait épousé
Anne Horix. Sa famille fut victime des dissensions entre François 1er et
Charles Quint.
En 1473, la "terre et seigneurie" de
Pénin appartenait à la famille de Wavrin, seigneurs de Lillers. On peut se
demander si ceux-ci ne l'avaient pas acquise de leurs vassaux. Ce fief ne
comprenait alors que 35 mesures de bois (15 ha) et quelques rentes en argent et
en nature.
En 1569 (rôle des Centièmes), Pénin faisait partie de la baronnie de
Rollancourt. Le terrier de 1708 confirme cette situation.
En 1607 naquit (à Pénin ?) Jean-Charles de
LONGUEVAL de la VASSERIE qui fut le 13ème évêque de Saint-Omer. Il
mourut en 1675 avant d’avoir obtenu ses bulles du pape . Il fut inhumé en haut
de la nef latérale de gauche près de le chapelle de St Blaise, avant dernière
chapelle latérale côté nord. Une dalle marquait l’endroit de sa sépulture et
portait ses armoiries, mais elle a disparu à la révolution.
Il y a une famille qui pourrait se rattacher à
celle des LONGUEVAL d’Artois : les SANSON dont les membres furent les
exécuteurs de la guillotine et dont l’un d’eux exécuta Louis XVI. En fait, sa
famille se nommait SANSON de LONGVAL et était originaire d’Amiens.
Le 25 décembre 1595, Philippe de BETHENCOURT
(page 9), seigneur de Lacque et de Pénin, est créé chevalier par lettres
patentes (collection Béthencourt 2 J 1 AD). Le même Philippe de BETHENCOURT
vendit la seigneurie et le château à Georges DESPLANQUES DE BETHUNE (page 8)(cf. terrier de 1708).
La famille DESPLANQUES- DE BETHUNE est issue des
seigneurs d’Hesdigneul : Pierre
des Plancques était le fils de Michel des Plancques, seigneur de Hesdigneul,
lieutenant de Béthune en 1522, et par là même garde des sceaux de la
gouvernance de Béthune. Il a formé deux branches : l'aînée, celle de
Béthune-Hesdigneul, encore représentée en Belgique, et la cadette, qui nous
intéresse, branche de Béthune-St Venant, aujourd'hui éteinte. Certains
prétendent que la famille se rattache au célèbre Sully, duc de Béthune,
ministre de Henri IV. Le titre "de Béthune", remplaça progressivement le patronyme "des
Plancques". La filiation est mise en doute par le généalogiste Chérin,
dans le dossier Plancques (des) figurant au Cabinet des Titres de la
Bibliothèque Nationale au fonds Chérin 157.
Jean de LONGUEVAL o ca 1170
Avoué de Thérouanne
!
Aubert de LONGUEVAL
dit "le chien" o ca 1200
seigneur de
Longueval en 1240
son écusson se
trouve à la salle des croisades
du château de
Versailles
son frère Antoine se
croisa en 119O et
mourut en terre
sainte à Gaza
x ?
!
Guillaume de
LONGUEVAL o ca 1230
seigneur de
Longueval et de Hem en 1263
châtelain de Péronne
chevalier en 126O
son sceau figure sur
un acte d'échange en 1265
x Catherine de SAINT MARTIN
!
Aubert de LONGUEVAL
o ca 1260
seigneur de
Longueval, Framerville et Croissy ; chevalier
mort dans un combat
naval en 1283 sur les côtes d'Aragon
x Anne de MEULLANT,
dame de Croissy-en-Brie
la
filiation proposée par Dom GOSSE est fausse ; celle proposée par GOETHALS semble correcte
!
Aubert de LONGUEVAL
o ca 1280
fonda en 132O deux
obits à l'église de Pénin
habita Pénin de 132O
à 135O
x Marie de NEELE
!
Aubert de LONGUEVAL
o ca 1325
cité par Froissart
en 1371
x Denise de TALMA
!
Gilles de LONGUEVAL
o ca 1370
avait son tombeau en
l'église de Pénin
fonda un obit à
l'église de Pénin
a acheté le fief de
la Vasserie à Pénin en 1389
x Agnès de
BETHENCOURT, fille de Robert seigneur de Pénin
! et de Marguerite de
SAVEUSE
Hugues de LONGUEVAL
o ca 1420
seigneur de la
Vasserie (Collection Rodière)
+ à
Lattre-St-Quentin
x Antoinette
d'ASSIGNIES
!
Antoine de LONGUEVAL
o ca 1460
seigneur de la
Vasserie après son frère aîné Jean,
mort à Pénin
x Jeanne d'ABBEVILLE
o ca 1480
!
Jean de LONGUEVAL o
ca 1500
sieur de la Vasserie
quitta Pénin vers
154O pour habiter à Béthonsart
brûlé comme
protestant à Bruxelles en 157O
x Anne THORIN o ca 1510
!
François
de LONGUEVAL o ca 1539
Déclaré noble le 24-10-1583
o ca 1539
+ ca 1625
x Jeanne ALLARD o ca
1540
!
Jean Charles de
LONGUEVAL, 13éme évêque de St-Omer
o 1607
+ 1675
possédait le manoir de la Vacherie (La
Vasserie)
à Pénin (cf. terrier
de Pénin de 17O8)
Jean de BETHENCOURT
x
Guillemette d’AUXY
!
Gilles de
BETHENCOURT
x
Adèle de CREQUY
!
Jacques de
BETHENCOURT
x
Agnès de
BERGHE-ST-VINOCQ
!
Bertrand de
BETHENCOURT + 1270/
x
Béatrice de
BREAUTÉ
!
Renaud de
BETHENCOURT + 1290/
x
Marie de
HAMES
!
Bauduin de
BETHENCOURT + 1380/
x
Marie d'AUXY
!
Renaud de
BETHENCOURT
Grand Maître
d'hôtel du duc de Bourgogne
x
Marie de
MAILLY
!
Robert de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin
x
Marguerite
de SAVEUSE, Dame de Pénin
!
-----------------------------------
!
!
Etienne de
BETHENCOURT ; seigneur Agnès de
BETHENCOURT
x de x
Jeanne de
LANNOY Pénin Gilles de LONGUEVAL
!
Etienne de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin
x
Michèle
BENOIT dite "de Morville"
!
Jean de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin
x
Hélène de
BELENGER
!
Antoine de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin en 1551
x
Barbe
AVERDOINGT dite de Remy
!
Antoine de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin en 1569
cité dans
les centièmes de Pénin de 1569
+ octobre
1596 à Arras
x cm
17-3-1558 Collection Béthencourt 2J8
Florence de
LESCOURVET
!
Philippe de
BETHENCOURT ; seigneur de Pénin
Capitaine
d'infanterie wallonne, sieur de Lombize
a vendu le
château de Pénin à Georges DES PLANQUES,
puis
est parti à Carency
o 1558/ à
Pénin
+ à Carency
x
Anne
Catherine D'ENGREMONT dite DAMANS
Par les DE CREQUY, on peut remonter jusque Charlemagne, mais Adèle
DE CREQUY n’a pu être identifiée dans la généalogie de cette famille.
LES de BETHUNE DESPLANQUES
Jean DESPLANQUES
cm 20 mars 1380
Simone D’HESDIGNEUL
!
--------------------------------------------- ! !
Bauduin DESPLANQUES, seigneur d’Hesdigneul Jeanne DES PLANCQUES
fait prisonnier à la bataille d’Azincourt x
cm 16-1-1441 Jean
ROBILLARD
Bonne DE BERLETTE !
! Wilhelmine
ROBILLARD
Jean DESPLANQUES cm 5-4-1468
cm 24-11-1473 Etienne
LEMAIRE
Jeanne DU BOIS DE FIENNES !
! Catherine
LEMAIRE
Michel DESPLANQUES x
cm 20 juillet 1529 Antoine
DE GOSSON
Antoinette DE BOURS !
! Gaspard DE
GOSSON
Pierre DESPLANQUES x
cm 26 septembre 1559 Robertine
LEFLON
Jacqueline LE HYBERT
!
Jean DESPLANQUES
cm 23 mars 1593
Françoise DE FLECHIN
pierre tombale en l’église d’Hesdigneul (+ 1636)
!
Georges DES PLANCQUES DE BETHUNE
seigneur de Berlette
a acheté le château et la seigneurie de Pénin
à Philippe DE BETHENCOURT
cm 22 janvier 1606 Hélène DE ZILLEBECQUE
!
Jean de BETHUNE
a fait construire l'aile XVIIème du château
cm 1638 Anne Catherine de GHERBODE
!
Adrien François de BETHUNE
(ca1657-1714) ; terrier de 1708
cm 13 octobre 1681 Madeleine de LIERES
qui héritera de la seigneurie de Lières
!
François Eugène de BETHUNE
(1693-176O) ; terrier de 1720
a fait construire l'aile XVIIIème du château
Député aux États Généraux
x 28 août 1727 Marie Ernestine de HOUCHIN
!
----------------------------------------------------------
! ! !
Adrien de BETHUNE Marie
Ernestine de BETHUNE Marie Antoinette de BETHUNE
(1736-1794)
(1729-1794)
(1763-1779)
guillotiné
guillotinée
x Marie de BERNARD x Charles de RAYMOND x Louis de LAVIEFVILLE
! CALONNE
marquis de Modène guillotiné
!
-----------------------------------------------------------
! ! !
Louis de BETHUNE Marie Amélie de BETHUNE Marie Louis de BETHUNE
(1778-àMetz)
(1768-1818)
1771-1812)
au service de la x Georges de TRAMECOURT x Isabelle de LAVIEFVILLE
République
Député du P-de-C
guillotinée à cause de
en l'An
VIII de 1816 à 1827 son perroquet
!
!
Charles Louis de BETHUNE
x 1839
Marie Charlotte de VASSINHAC
___________________________________________________!__
! !
Eugène Charles de BETHUNE Marie Charlotte de BETHUNE
x 1872 à Nogent-Vernisson 45 x 1872
Marie Marguerite AMELOT de CHAILLOU Marie Joseph d’HINNISDAL
! !
Joséphine Marie de BETHUNE SULLY Elie Anne Marie Sophie d’HINNISDAL
x 1902 à Clos Roy 45 x 1901 Paris 7ème
Paul Marie de LESSEPS Jean Louis de LUBERSAC
fils de Ferdinand de LESSEPS, !
fondateur de la compagnie du canal de SuezMarie
Thérèse de LUBERSAC
x
1926 Paris 7ème
Aymard
Marie Fernand de NICOLAY
!
Charles
Henry de NICOLAY
x
1948 Paris 16ème
Monique
Marie de GOURGUFF
!
Sophie
Marie de NICOLAY
x
1970 Pittefaux
Jean
François DESMYTTERE
notaire
à Boulogne-sur-mer
propriétaire des terriers
de Pénin
de 1708 et 1720
Au Nord-Ouest du village, entre le "Blanc
moulin" et le "Moulin à l'huile", un lieu-dit "La
justice". N'était-ce pas là que s'élevaient les fourches ou les piliers de
la justice, où l'on justiciait les criminels? On sait que les fourches patibulaires
étaient dressées sur un endroit élevé, à proximité des routes, afin d'inspirer
aux populations la crainte du châtiment. Adrien de Béthune-Desplanques était
seigneur haut-justicier à Pénin (AD du Pas-de-Calais J non côté p 230), et
avait un bailli.
Dépend du village de Pénin un petit hameau :
Doffines, situé entre Pénin et Izel-les-hameau. S'écrivait "Daufines"
en 1159. Le "d" de Doffine ou Doffines est parasite, comme dans
Dostreville pour Ostreville. Dans les Usages de l'Artois que Maillart a publiés
en tête de ses Coutumes, Offin (arrondissement de Montreuil) est aussi appelé
Doffines. Le radical, selon Ricouart, est un nom d'homme, Offo, Offinus. On
peut en effet hésiter entre Offinius, nom d'homme latin, et le germanique Offo
ou Uffo. En juin 1239, Jehan Bridous, chevalier, seigneur d'Averdoingt, tenait
en hommage lige de Robert, comte d'Artois, sa terre de Daufine, sauf les
féautés qu'il devait à Baudoin de Sus-Saint-Léger, à Hugues, comte de
Saint-Pol, à Thomas, comte de Flandre, et à Roger, seigneur de Dours.
Au XIIème siècle (Marie, abbesse de 1142 à
1183), l'autel de Pénin appartenait déjà à l'abbaye d'Etrun. Cela donnait aux
abbesses le droit d'en présenter le prêtre au choix de l'évêque (droit de
patronage).
Une bulle du pape Alexandre III confirme en 1169
la donation de diverses terres sur Izel et Pénin faite par Hugues Auerdon et
Dieburge son épouse, à l'abbaye d'Etrun.
En 1208, l'abbaye d’Etrun avait la jouissance de
la dix-huitième partie de la dîme de Pénin.
En 1569, Gaspard Bocquet,
fermier des abbesses d'Etrun, percevait la dîme en leur nom sur les territoires
de Pénin, Villers et Doffines, et devait en verser une partie au curé de Pénin,
au curé de Villers, et aux chapelains du chapitre de la cathédrale d'Arras
(Notre Dame). Il devait leur fournir annuellement à la Saint-Jean : un mouton et un agneau, 200 gerbées (bottes
de paille de blé), un millier de vesces (bottes d'avoine semée en automne avec
de la vesce, et servant autrefois dans la région de fourrage pour les chevaux)
et 500 seures (bottes de paille d'avoine)
(cf. "Histoire d'Etrun" de Lesueur de Moriamé : Comptes de
1564-1565 de Nicolas Toursel, receveur de l'abbaye).
L'abbaye d'Etrun possédait des droits et des
propriétés dans 69 villages d'Artois.
Le hameau de Doffines apparaît dans deux des
"Quatre cent vues des villages d'Artois en 1605-1610" (numéros 80 et
301). Messieurs Berger et Dubois nous présentent sur ces vues "un manoir à
étage cantonné d'une tourelle, rez-de-chaussée aveugle".
En 1698, le hameau comptait 35 personnes pour 6
foyers, ce qui représentait le septième de la population totale du village.
Au XVIIIème, la seigneurie se partageait entre
l'abbaye d'Etrun qui fera agrandir le choeur de l'église du village en 1737, et
les de Valicourt d'Ambrines (Louis de Valicourt acheta la terre d'Ambrines en
1682 à la famille Gosson). La dernière abbesse d'Etrun fut Henriette de
Beaufort, qui emmena avec elle en 1792 la crosse, aujourd'hui conservée au
château du Cauroy, ainsi que des reliquaires provenant de l'abbaye.
La ferme du hameau, qui dépendait de la famille
de Béthune-Desplanques après avoir longtemps été du ressort des familles
d'Hersin, date du XVIIIème siècle. Elle est aujourd'hui la propriété de
Jean-Marie Lavigne, maire depuis 1995.
Les mesures agraires locales : 1 mesure = 42 ares
1
quartier = 1/4 de mesure
Le
terroir se composait en 1698 de :
59
mesures de manoirs amasés (bâtis).
21
mesures de manoirs non amasés.
8
mesures de bois
1860
mesures de terres labourables.
La
propriété se partage en 1698 entre 5 seigneuries:
Le Comte de Béthune-Desplanques est le plus gros
propriétaire : 194 mesures de terre et manoirs en 40 parcelles (moyenne de la
parcelle : 4 mesures 85 verges).
L'exemple de Pénin montre une concentration de
la propriété foncière aux mains de la noblesse. En 1753, le Comte de Béthune
détiendra à lui seul autant de terres que 84 paysans en moyenne.
Le chapitre d'Arras est le plus gros
propriétaire ecclésiastique avec 126 mesures (pas de manoirs amasés en 1698).
Il lève la dîme à Pénin (une gerbe sur sept), Avesnes-le-Comte,
Lattre-St-Quentin, Noyelles-Vion et Noyellettes. Il possédait à Pénin la ferme
de la motte (Dans un acte passé au Chapitre de la cathédrale vers l’an 1518,
Ingeran le Sergent chanoine d’Arras, donne pour la fondation de deux messes par
semaine, la somme de 1800 ( ?) à prendre entre autre sur des rentes qu’il
possédait sur la motte de Pénin ; document archives évêché).
Les Brigittines d'Arras avec 27 mesures ½
Les Augustines d'Arras : 2 mesures ½
L'abbaye d'Etrun n'a que 2 mesures 3 quartiers à
Pénin. Elle lève la dîme à Pénin, Manin, Villers-sir-Simon, Givenchy-le-noble
et autres lieux. En 1208, l'Abbaye a la jouissance de la 1/18ème partie de la
dîme de Pénin.
Le reste était composé de propriétés roturières.
La coutume successorale favorisait le morcellement à l'infini des propriétés
roturières, le droit d'aînesse ne s'appliquant qu'aux fiefs.
Les gros propriétaires :
-
Charles François de Libessart (1696-1756) est en 1753 le plus gros
propriétaire de la paroisse (son père, fils d'un maître peigneur de St-Pol, est
fermier du Sieur Pruvost dès 1693, et se qualifie de seigneur de Saint Laurent
en 1710). Il a du acheter les terres et la ferme baptisés « fief de Saint
Laurent ». Mais en 1765, les héritiers revendent ce fief, ainsi que
plusieurs autres terres, à Louis Eugène Ernest DE BETHUNE (1731-1790). Avant la
seconde guerre mondiale, le fronton de la maison de la famille FLIPPE, rue de
Villers, présentait une niche dans laquelle il y avait une statuette de saint
Laurent avec son gril. Cette maison est aujourd’hui propriété de Meur Cagniart,
beau-fils d’ Augustin FLIPPE. La statuette appartient aujourd’hui Augustin
Flippe (1934- ), domicilié à
Aubigny-en-Artois.
-
Ignace Cuvelier CUV1 (ca1689-1752), est en même temps fermier et
lieutenant de Monsieur Bouquel (maire d'Arras), à Villers-sir-Simon dès 1720,
et laboureur et lieutenant pour les Messieurs du Chapitre d'Arras à Pénin. Il a
acheté 37 mesures de terre en 1753.
-
Jean Alexis Boilly (ca1691-1775) x Marie Marguerite Bocquet, fils
de Adrien Boilly, lieutenant en son temps de la seigneurie de Monsieur de
Warlus à Villers-sir-Simon, possède 13 de ses 21 mesures par achat.
-
(Philippe) Joseph Bocquet (1712-1771), a acheté 10 mesures sur les
13 qu'il possède en 1753 (sa fortune lui vient de son beau-père Ignace
Cuvelier, précité).
-
En 1698, Hélène Leleu, veuve de François Cuvelier (ca1649-1694)
cf. CUV2 p 13, laboureur, exploite en tout 67 mesures (28 hectares), étendue
dont ne devaient pas disposer beaucoup de paysans.
En 1753, Pénin compte 16 seigneuries au lieu des
5 de 1698.
En 1760, 5 seigneuries (comme en 1698).
Seigneurie principale : Comte de Béthune-Desplanques ; 4 seigneuries
secondaires : 2 bourgeois, 1 chapitre et 1 abbaye.
Les paysans ne sont pour la majorité que des
petits propriétaires. 1 paysan sur 3 à Pénin possède moins de 1 mesure entre
1698 et 1753. Une différence très nette s'observe entre les différentes couches
de la paysannerie :
En 1698, les laboureurs (23 % des propriétaires)
ont 3 fois plus de terres que les manouvriers (24 % des propriétaires).
En 1710, Pénin a perdu le quart de sa
population. L'épidémie a eu pour conséquences d'importantes mutations de
propriétés.
En 1753, les laboureurs représentent 29 % des
propriétaires et possèdent 7 fois plus que les manouvriers (30 % des
propriétaires).
Entre ces deux dates, ce sont essentiellement
les fermiers qui ont profité des mutations de propriété, par achat.
La région d'Avesnes-le-Comte est formée d'un
plateau crayeux couvert de limon. La culture des terres se faisait aux XVIIème
et XVIIIème siècles, suivant l'assolement triennal : les terres portant les
mêmes cultures sont groupées sur le terroir en 3 soles, afin que puisse
s'exercer le droit de vaine-pâture (le berger pouvait y mener le troupeau
communal).
En fait, le terroir n'est pas divisé en 3, mais
en 9 cantons, ce qui semble montrer qu'il n'était pas soumis à un unique
assolement, mais à trois rotations de cultures simultanées.
Le terrier de 1753 présente une liste très
intéressante des lieux-dits de Pénin. Certains noms évoquent l'assèchement de
terres humides, d'autres des défrichements, des brûlis (bosquet brûlé, bosquet
dérodé) entre Pénin et Doffines.
Des termes locaux :
Dans la région d'Avesnes, les grains d'hivernage
étaient un mélange de seigle et de vesces semé en automne pour le cheval (au
début du siècle, la vesce était un mélange d'avoine et de vesce pour les
chevaux). Les warats étaient composés de vesces, de lentilles et de fèves
semées pour le bétail au printemps. Les dravières étaient de l'avoine coupée de
fèves, de lentilles et de pois.
Les cultures industrielles comme navette, colza
et oeillettes n'ont été introduites dans la région de Lens qu'en 1760.
Sous l'Ancien Régime, Pénin faisait partie du
bailliage d'Avesnes-le-Comte, ainsi que Ambrines, Beaufort, Blavincourt,
Denier, Givenchy-le-Noble, Izel-les-hameau, Lattre-St-Quentin, Lignereuil,
Manin, Noyelle-Vion, Noyellette, Sars-le-bois et Villers-sir-Simon.
Toutes les seigneuries n’avaient pas forcément
de bailli. Il fallait au moins être seigneur de moyenne justice pour en avoir
un. Celui de Pénin était seigneur haut-justicier, et avait donc un bailli.
Les fonctions du bailli seigneurial de notre petit
village ne doivent pas être confondues avec celles du bailli royal
d'Avesnes-le-Comte, qui était, lui, un officier royal chargé de fonctions
judiciaires. Notre bailli avait pourtant des responsabilités importantes.
C'était souvent un laboureur. Il était le gérant des finances du seigneur. Il
jouait un rôle important dans la vie sociale du village. Il était en quelque
sorte le fondé de pouvoir du seigneur. Les baillis étaient les relais entre le
seigneur et les paysans, ils avaient le droit de participer au contrôle des
comptes que leur présentait chaque année le "collecteur d'impôts" ;
deux fois par an, ils assumaient la publication, par cri public, des bans
relatifs à l'entretien des chemins, des fossés, ou à la réglementation des
moissons... Pour chaque contrevenant, des amendes étaient prévues ! D'autre
part, le bailli avait la surveillance des "cabarets" et notamment le
contrôle des mesures dont se servait le "cabaretier" pour vendre
bière et boissons alcoolisées. Sur le plan de la justice, les affaires
importantes relevaient de la justice royale, mais les affaires mineures
(maraudages, querelles de voisinage ou d'héritage, ivresse publique, ouverture
ou fréquentation des cabarets aux heures des offices religieux, etc.)
ressortissaient, en première instance, de la juridiction du Bailli seigneurial,
lequel présidait également aux changements de "propriétaire",
c'est-à-dire quand il y avait vente de bien-fonds ; le notaire ayant rempli sa
tâche et témoignant de la légalité de la vente, il s'agissait ensuite (la terre
appartenant toujours symboliquement au seigneur) de "déshériter" de
son bien le vendeur, pour en "adhériter" l'acheteur.
La Paroisse, et on l'oublie souvent en ce XXème
siècle où on croit avoir tout inventé, avait une vie politique que deux assemblées
concrétisaient.
L'Assemblée paroissiale regroupait, le dimanche
après la messe, sous le porche de l'église, sous la présidence du Bailli, les
hommes chefs de famille, les "chefs de feu" selon l'expression du
temps, et les veuves ayant des enfants à charge. Jusqu'en 1702, les Assemblées
de Paroisse furent présidées par les Baillis, mais à cette date, le Roi Louis
XIV leur enleva cette prérogative.
Une deuxième assemblée existait, et c'était la
Chambre Eschevinale. Les échevins étaient choisis par le bailli parmi les
notabilités du lieu, mais n'étaient pas révocables, ce qui leur donnait plus de
poids et d'assurance. Ils se réunissaient dans un "cabaret" ou une
maison particulière ; leurs délibérations demeuraient secrètes. Le bailli faisait
exécuter les décisions prises, et enregistrées par le greffier ; elles
concernaient toute la vie sociale du village, depuis la nomination d'un
Sergent, ou l'attribution de secours aux pauvres, jusqu'aux réclamations
portées au seigneur.
LES LIEUTENANTS
Le lieutenant était le remplaçant du bailli
quand celui-ci ne résidait pas dans le village. Le lieutenant était une sorte
de maire du village avec, toutefois, certaines différences. Certains villages
avaient plusieurs lieutenants, du fait qu'il y avait plusieurs seigneuries. Le
lieutenant devait s'assurer du respect de la "coustume" du lieu et de
la garde des droits de son seigneur. Entouré des hommes de fiefs, de son
greffier, et, pour certaines affaires importantes, du bailli, le lieutenant
rendait des sentences qui étaient exécutées par le sergent de paroisse,
l'équivalent de notre garde champêtre. Le prestige du lieutenant était
important du fait qu'il représentait le seigneur, mais aussi parce qu'il était
le plus important censier du village. Il arrivait qu'il fût enterré dans le
choeur de l'église paroissiale avec son épouse et ses enfants, droit seulement
partagé avec le seigneur du lieu et le curé.
La plupart du temps, le bailli était en même
temps le collecteur de la dîme.
Mais ce n'était pas toujours la règle. Ces deux
fonctions pouvaient être exercées par la même personne, mais il n’y a aucun
rapport entre les deux fonctions.
Dans les registres BMS, quand on parle d’un
bailli, il s’agit forcément du bailli du seigneur. Le bailli est un officier
seigneurial.
Les collecteurs de dîme, le fermier de la dîme,
se recrutaient, comme les baillis, parmi les gros fermiers qui la perçoivent en
même temps qu'ils exploitent le domaine des abbayes. Le paysan ne pouvait
enlever sa moisson avant le passage du décimateur. La dîme de Pénin se partage
entre l'Abbaye d'Etrun (6 gerbes sur 7) et le chapitre d'Arras (1 gerbe sur 7).
En 1208, Guillaume de Hauteclocque +1208 fit
donation à l'Abbaye d'Etrun de 1/8 de la dîme de Pénin (cf. "Histoire de
l'Abbaye d'Etrun" du Comte de Héricourt). A combien se montait la dîme à
Pénin ? Cela a pu varier au cours des âges. Avant l'apparition des
moissonneuses-batteuses, les gerbiers (les "caous" en patois)
comportaient 15 gerbes à Pénin. Cela voudrait-il dire que la dîme s'élevait au
1/15ème des récoltes avant la Révolution ?
Gaspard BOCQUET est fermier et dîmeur de
l'abbesse d'Etrun en 1569 à Pénin (pas de BOCQUET à Doffines dans les centièmes
de 1599).
Jean-Paul BOCQUET ; ca1643-1703) x Marie
Madeleine DELABRE est bailli du seigneur
en 1671 et 1685, et lieutenant du chapitre d'Arras en 1678, à la ferme
de la motte.
Pierre CUVELIER est bailli de Pénin avant 1663
(cf CM Bethencourt 2J9 HULEUX-CUVELIER du 09-12-1663)
X ?
Xx ?
Xxx Anne GUIDé
Xxxx Gertrude LAURAIN
Nicolas LECOINTE (ca1633-1712) x Marguerite
CARRE, bailli du seigneur de 1695 à
1710.
Jean Martin BOILLY (ca1669-1704) x Anne
Catherine CUVELIER, fils du lieutenant de Villers, est dîmeur des abbesses
d'Etrun à Pénin, Villers-sir-Simon et Doffines de 1695 à 1704 et 1705.
Philippe
BOMONT (ca1657-1715) lieutenant de Doffines en 1705 (cf
contrat de mariage
de son neveu LECOINTE x BACHELET du18 décembre 1705 - 2J10-269R)
Jean Baptiste LECOINTE (ca1680-1750) x Marie
Antoinette MARTIN, fils du bailli Nicolas (précité), devient dîmeur du chapître
d’Arras, par contrat passé le 2-6-1713 avec "A.L. Pluquin, chapelain de
l’Abbaye d’Etrun, au nom de la communauté des chapelains de la cathédrale
d'Arras" (bail Me Bacquet à Arras : registre 291-1F423V).
Charles de Libessart (ca1650- ) x DARRE xx CANLERS, seigneur de St
Laurent, jieutenant de Doffines en 1693 pour Meur de Chelers, bailli du comte
de Béthune en 1711, 1715, 1719 et 1720, rédacteur du terrier de 1708 conservé au
château de Pittefaux 62, Jean Philippe CUVELIER(/1693-1774) étant greffier, .
François POULAIN (ca1655-1728) x Marie Françoise
LOCQUET, fermier à Doffines et bailli du comte de Béthune avant 1728
Adrien CUVELIER (ca1690-1763) x Marie Françoise
CARTON (ca1690-1766), est bailli du comte de Béthune en 1724
Adrien François BOCQUET (ca1677-1737), de
Doffines, est bailli du comte de Béthune en 1737
Jean Baptiste LECOINTE (1723- ) x Victoire PREVOST, fils de
Jean-Baptiste, est fermier et bailli du comte de Béthune en 1769 ; il demeure à
Etrun en 1754.
Charles Antoine DELAIRE (ca1699-1769) x Marie
Maximilienne LEBLAN, fermier à Doffines est bailli du comte de Béthune en 1761
(cf. : Vingtièmes de 1761).
Charles François de Libessart (1728- ) (de Doffines) x 1758 Cécile CARTON,
fermier du Chapitre d'Arras, lieutenant de Pénin en 1774, devient bailli du
comte de Béthune en 1775 (petit-fils du bailli Charles de Libessart et
petit-neveu du bailli Adrien François BOCQUET).
La fonction se transmettait entre parents, les
baillis précités étant tous alliés.
Le bailli était assisté, lorsqu'il ne résidait
pas dans le village, d'un lieutenant (souvent aussi un parent), et d'un sergent
(le garde champêtre d'alors).
Charles François de Libessart x 1758 Cécile
CARTON est lieutenant de Pénin en 1774, puis bailli du comte de Béthune en 1775,
lieutenant de monsieur le
prévost doyen chanoine et chapitre de Notre Dame d’Arras.
François Joseph POULAIN (1705-1774) de Doffines
(fils de François POULAIN ca1655- 1728 qui fut aussi bailli) x Marie Marguerite
BOCQUET (1705-1774) est lieutenant de Pénin pour l'Abbesse d'Etrun en 1760,
"dîmeur de l'Abbesse d'Etrun" avant 1774 ; il est dit bailli du comte
de Béthune à sa mort en 1774.
Il est à signaler que c'est (Jean) Martin
GAMBIER, ayant épousé la petite-fille d'un bailli, qui sera le premier Maire de
Pénin...
La dîme de Pénin se partage entre l'Abbaye
d'Etrun (6 gerbes sur 7) et le chapitre d'Arras (1 gerbe sur 7).
Sur 15 baillis, 11 habitent Doffines, où se
trouvaient les possessions de l’Abbaye d’Etrun.
Afin de voir comment se succèdent les baillis
(cooptation, parrainage, parentèle ?), voici leur ascendance sur 5
générations :
1 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 BOSQUET Guillaumelejos ° + |
5 ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 BOCQUET Gaspard °
1500 ?? +
1570/ |
x |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessesd’Etrun Doffines ? |
3 ° + |
6 ° + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
2 |
|
|
8 BOSQUET ° + x |
BOSQUET ° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 BOSQUET Pierre °
1572 ?? + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 BOCQUET Nicolas ° ca
1610 +
1671/1708 |
5 ?? ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 BOSQUET Jean
Paul ° ca
1643 +
1703 |
x
/1640 à
Maizières |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Chapitred’Arras Ferme
de la motte derrièrel’églis |
3 BOUCHER Antoinette °
1610 ? +
1710 |
6 BOUCHER Nicolas °
1582 +
1630 lieut
de Maiz |
12 BOUCHER Jean °
1550 + x
1581 à
NoeuxlesAuxi |
BOUCHER ? ° et + x ° et + |
|
|
X
1610 |
13 VINCENT Marie °1560NoeuxlesA + |
VINCENT ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 DEBRET Antoinette °
1580 +
1632 |
14 DEBREST Louis ° 1560 Houvin + ca 1590 x /1570 |
DEBREST ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ROUZEE Jacqueline °
1540 + ca
1595 |
ROUZEE ? ° et
+ x ° et
+ |
3 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 CUVELIER ?? ° + |
5 ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 CUVELIER Pierre ° ca
1617 +
/1663 |
x |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Xxxx GertrudeLAURAIN Frère
de Adrien X
MarieHOCHART? |
3 ° + |
6 ° + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
4 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 LECOINTE Jean ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 LECOINTE Nicolas °
1600 +
/1669 |
5 ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 LECOINTE Nicolas ° ca
1633 +
1712 x
Margte CARRE |
x
/1633 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessesd’Etrun Doffines |
3 ROUMIEZ Michelle ° + |
6 ROUMIEZ ? ° + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
5 |
|
|
8 de
BOISLY Jacques ° + x
/1600 |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 BOILLY Martin °
/1600 +
1682/ à |
9 ? ° + |
° et
+ |
|
|
X
/1638 |
10 LEGRU Jean ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 BOILLY Jean °
/1638 + 1704 |
5 LEGRU Marie ° ca
1600 +
1682/ |
11 LEROUX Françoise ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 BOILLY Jean
Martin ° ca
1669 + 1704 |
CM 1668 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessesd’Etrun Doffines |
3 DUPUICH Catherine ° Villers/Simon +
/1687 |
6 DUPUICH Nicolas ° + |
12 DUPUICH ? ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 DURASNEL Marie ° + |
14 DURASNEL ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
6 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 BOMONT ? ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ROUSSEL Antoine ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 BOMONT Jean ° ca
1627 +
1695 |
5 ROUSSEL Marie ° + |
11 ADIN Nicole ° + |
ADIN Jean ° et
+ x ° et
+ |
1 BOMONT Philippe ° ca
1657 +
1715 |
x
/1654 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbesssd’Etrun?Doffines |
3 BOCQUET Suzanne ° ca
1630 +
1695 |
6 BOCQUET Jean ° + |
12 BOCQUET François ° + x orfèvre |
BOCQUET François °1500et+/1564 x HOCQUET Annette ° et + |
|
|
x |
13 ? ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 HUCLIER Guilaine ° + |
14 HUCLIER Guilain ° + x |
HUCLIER Jean °ca1575et+/1580 x ca
1600 CUVELIER Madeleine ° et
+ |
|
|
|
15 PRUVOST Sainte ° + |
PRUVOST ? ° et
+ x LEFEBVRE Adrienne VeuveJeanBOISLY ° et
+ |
7 |
|
|
8 LECOINTE Jean ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 LECOINTE Nicolas ° 1600 ?? +
/1669 à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
X
/1633 |
10 ROUMIEZ ? ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 LECOINTE Nicolas ° ca
1633 +
1710 bailli |
5 ROUMIEZ Michèle ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 LECOINTE Jean
Baptiste ° ca
1680 +
1750 |
CM
1669 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessesd’Etrun Doffines Neveu
du bailli Philippe
BOMONT |
3 CARRE Marguerite ° ca
1645 +
1725 |
6 CARRE Michel ° ca
1623 +
1703 |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
CM
1648 |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 DORLENCOURT Sainte °
Berles + |
14 DORLENCOURT Pierre °
1660 + x
/1635 |
DORLENCOURT ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 LEGRU Aline ° + |
LEGRU Jean °1615Pénin
et + x LEROUX Françoise ° et
+ |
8 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 de LIBESSART ? ° + |
5 ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 de
LIBESSART Charles ° ca
1650 +
1720/ x
MPhilippeDARRE |
x
/1650 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessed’Etrun? Doffines |
3 PLEE Marguerite ° + |
6 PLEE ? ° + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
9 |
|
|
8 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 POULAIN ? ° + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 POULAIN Jean ° ca
1623 Sombrin +
1703 |
5 ° + |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 POULAIN François ° ca
1655 +
1728 à Pénin |
x
/1655 à
Ambrines |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
XJeanneFONTAINE Doffines |
3 LEDRU Catherine °
1650 ?? + /1699 |
6 LEDRU Nicolas ° + |
12 LEDRU Adrien ° 1560 + 1613 x /1595 |
LEDRU ? ° et + x ° et + |
|
|
X /1650 |
13 DESLAVIERS Catherine ° +
1643 |
DESLAVIERS ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 LECOCQ Anne ° +
1693 Ambrines |
14 LECOCQ ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
10 |
|
|
8 CUVELIER Florent °
1570 + x
/1606 |
CUVELIER ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 CUVELIER Adrien ° ca
1606 +
1671/ à |
9 LELEU MarieMarguerite ° + |
LELEU ? ° et
+ |
|
|
X
/1644 |
10 HOCHART Martin ° + x |
HOCHART ? ° et + x ° et + |
|
2 CUVELIER Jean
Antoine ° ca
1651 +
1719 dom
Villers |
5 HOCHART Marie ° ca
1603 +
1693 |
11 ?? ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 CUVELIER Adrien
Fçois ° ca
1690 + 1763 |
x /1671 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Bailli du Comte |
3 LAVIGNE Catherine ° ca 1652 +
1710 |
6 LAVIGNE Adrien °
1600 ?? +
1660/ |
12 LAVIGNE ? ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
X
/1649 |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ROUSSEL Jeanne ° +
1660/ |
14 ROUSSEL Antoine ° + x |
ROUSSEL ? ° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ADIN Nicole ° + |
de
MONCHEAUX Jean ° et
+ x BOILLY Jacqueline ° et
+ |
11 |
|
|
8 BOCQUET Adrien
le vieil °
1589 ?? +
1678 x |
BOCQUET François °1533
et + X
1584 HOCQUET Annette ° et
+ |
|
|
4 BOCQUET Charles °
1610 + à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
X
/1635 |
10 PEUVREL Antoine ° + x cité
cent1569 |
PEUVREL ? ° et + x ° et + |
|
2 BOCQUET Adrien °
1635 +
/1693 |
5 PEUVREL Marguerite ° +
/1693 |
11 CAILLET Marie ° + |
CAILLET Jean ° et
+ x ° et
+ |
1 BOCQUET Adrien
Fçois ° ca
1677 +
1737 |
x
/1671 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessed’Etrun? Doffines |
3 LECOINTE Marie
Anne °
1635 +
1701 sœur
de Nicolas bailli |
6 LECOINTE Nicolas °
1600 ?? +
/1669 |
12 LECOINTE Jean ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
X
/1633 |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ROUMIEZ Michelle ° + |
14 ROUMIEZ ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
12 |
|
|
8 LECOINTE Nicolas ° + x |
LECOINTE Jean ° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 LECOINTE Nicolas ° ca
1633 +
1710 à |
9 ROUMIEZ Michèle ° + |
° et
+ |
|
|
CM
1669 |
10 CARRE Michel ° + x |
CARRE ? ° et + x ° et + |
|
2 LECOINTE Jean
Baptiste ° ca
1680 +
1750 |
5 CARRE Marguerite ° ca
1645 +
1725 |
11 DORLENCOURT Sainte ° + |
DORLENCOURT Pierre °1660
et + x
/1635 LEGRU Aline ° et
+ |
1 LECOINTE Jean
Baptiste °
1723 +
1807 Abbessed’Etrun? |
x
1712 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Domicilié
Etrun |
3 MARTIN MarieAntoinette ° ca
1692 + |
6 MARTIN Alphonse ° + |
12 MARTIN ? ° + x |
° et + x ° et + |
|
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 BELIN Marguerite ° + |
14 BELIN ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
13 |
|
|
8 DELAIRE Louis °
/1585 +
/1640 x
1627+ |
DELAIRE Pierre °ca1572
et + x ° et
+ |
|
|
4 DELAIRE Jacques ° ca
1630 +
1709 à |
9 DESLAVIERS Marie Louise ° 1608 + 1678/ |
DESLAVIERS Jean lejeune ° et
+ DELAIRE Anne
Marie |
|
|
X ca
1656 A
Bonnières ?? |
10 GUILBERT ? ° + x |
GUILBERT ? ° et + x ° et + |
|
2 DELAIRE JacquesPasquie °
1677 +
1709 |
5 GUILBERT Marie ° ca
1638 +
/1685 |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 DELAIRE Charles
Fçois ° ca
1699 +
1769 |
x
24-02-1698 à
Tincques 62 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Abbessed’Etrun? Doffines |
3 de
FONTAINE MarieAntoinett ° ca
1666 +
1752 |
6 de
FONTAINE Jean
Philippe ° ca
1640 +
/1722 |
12 de
FONTAINE Guislain °
1594 +1653/1664 x
1617 |
de FONTAINE Pasquier °ca1565et+1625 CM 1593 DUFOUR Françoise ° 1550 et + |
|
elle
se remariera avec
un bailli: FrançoisPOULAIN |
x |
13 LEFEBVRE Claude ° + |
LEFEBVRE Jean ° et
+ x CORROYER Antoinette ° et
+ |
|
|
7 de
FONTAINE Jeann
Louise ° ca
1642 +
1722 |
14 de
FONTAINE Pierre °
1627 + x |
de
FONTAINE Pierre ° et
+ x
1662 DUPONCHEL Anne ° et
+ |
|
|
|
15 TESTELIN Catherine ° + |
TESTELIN Jean ° et
+ x JACQUEMONT Françoise ° et
+ |
14 |
|
|
8 de
LIBESSART ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 de
LIBESSART François °
1650 +
1720/ à bailli |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
X
1693 |
10 DARRE ? ° + x |
° et + x ° et + |
|
2 de
LIBESSART Charles
Fçois °
1696 +
1756 |
5 DARRE M.
Philippe °
1655 +
1710 |
11 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
1 de
LIBESSART Charles
Fçois °
1728 +
1775/ x
MCécileCARTON x à
Troisvaux |
x
/1720 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
Chapitred’Arras ptit-fils
du bailli CharlesdeLibess |
3 CAPRON Marie
Martine ° ca
1686 +
1758 |
6 CAPRON ? ° St
Pol + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
pPetit-neveu du
bailli Adrien
BOCQUET |
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
15 |
|
|
8 POULAIN ? ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
4 POULAIN Jean ° ca 1623 +
1703 à |
9 ° + |
° et
+ |
|
|
x |
10 LEDRU Nicolas ° + x
/1650 |
LEDRU Adrien °1560et +1613 x /1595 DESLAVIERS Catherine ° et + 1643 |
|
2 POULAIN François °
1655 +
1728 bailli Doffines |
5 LEDRU Catherine °
1650 ?? +
/1699 |
11 LECOCQ Anne ° +
1693 Ambrines |
LECOCQ ? ° et
+ x ° et
+ |
1 POULAIN François
Jph °
1705 +
1774 |
x
/1705 |
-------------- |
-------------- |
-------------- |
X M
Marguerite BOCQUET (1705-1774) |
3 LOCQUET MarieFrançoise ° ca
1665 +
1710 |
6 LOCQUET ? ° + |
12 ° + x |
° et + x ° et + |
Abbessed’Etrun? Doffines Fils
de bailli |
|
x |
13 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
7 ° + |
14 ° + x |
° et
+ x ° et
+ |
|
|
|
15 ° + |
° et
+ x ° et
+ |
" Le Centième, institué
en 1569 par Philippe II, roi d'Espagne, était un impôt sur le capital
immobilier et (dans certaine mesure) mobilier (égal au centième de la
valeur des biens mobiliers et immobiliers), levé sur
ses sujets des Pays-Bas. Chez nous les rôles dressés à cette occasion ont servi
de base à la perception de l'impôt foncier jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
Après un siècle et demi de service, ces rôles étaient si délabrés qu'il fallut
les transcrire. La copie fut exécutée de 1720 à 1722. C'est elle seule qui,
miraculeusement, est parvenue jusqu'à nous. Cette copie se trouve aux
AD.
Les rôles des centièmes reprend chaque parcelle
en indiquant le nom du propriétaire, et du locataire. Il est ainsi possible de
récapituler tout ce qu’une personne possède sur le terroir. Ce sont les
matrices cadastrales de l’époque. Une analyse de ce registre nous permettrait
de reconstituer non seulement la propriété, mais aussi l'exploitation rurale de
l'Ancien Régime. Il ne donnerait qu'une approximation de la population. En
effet, certains Péninois, propriétaires de terres dans des villages voisins,
n'apparaissent pas ici, mais sont probablement cités dans les Centièmes de
Villers, Izel ou autres lieux. Il conviendrait de consulter les Centièmes des
villages environnants.
Il existe des registres séparés pour Pénin et
Doffines.
Voici la liste des personnes citées à Pénin et
Doffines :
BACHELER |
Antoine |
|
Martin |
BAULART |
Marie |
BAYART |
Jean ; de Doffines |
BERTHE |
Antoine |
BOSQUET |
Gaspard |
|
Hubert |
|
Martin |
BROUVART |
Antoine |
BRUNET |
Lambert |
|
Antoine |
CAMPION |
Jehan (Jean) |
CESAR |
Jehan |
COAILLET |
Jehan |
|
Martin |
CORDONNIER |
Philippe |
|
Toussaint |
CORNINFLOS |
Pierre ; de Doffines |
CUVELIER |
Guillebert (Gilbert) |
|
Jehan ; de Arras |
|
Louis |
|
Louise |
|
Martin |
|
Pasquier (Pascal) |
|
Toussaint |
DAVION |
Anne |
DE BEAUMONT |
Pierre |
DE BECOURT |
Antoine |
DE BETHENCOURT |
Antoine page 8 |
|
Martin |
DE CHELERS |
Jean ; de Doffines |
DE HERLIN |
Charles |
DEMONS |
Louis ; de Doffines |
DESCHAMPS |
Philippe |
DESMILLEVOYE |
Robert |
DE WISME |
Mahieu |
DIETTE |
Pierre ; de Doffines |
|
Robert |
DU CROCQ |
Pol (Paul) |
|
Rolland (Roland) |
FAULQUET |
Melchior |
FOURNE |
Jehan |
|
Yan |
|
Michiel (Michel) |
GAUDON |
Estienne (Étienne) |
GODART |
Jehan |
|
Polle (Paule) |
GOSSON |
Paul ; de Doffines |
GUIGNON |
Guille (Gilles) curé |
HEUNET |
Antoine |
|
Gérard |
|
Mathieu ; de Avesnes-le-Comte |
|
Pol (Paul) |
HUMART |
Antoine |
|
Lambert |
LE BAILLY |
Isaac |
|
Pasquier (Pascal) |
|
Pierre |
|
Robert |
LE COINTE |
Antoine ; de Doffines |
|
Louis |
|
Louise |
|
Martin |
|
Philippe |
LE FRANCQ |
Jehan (est-ce un de LA PERSONNE dit LE FRANCQ ?) |
LELEU |
Jehan |
|
Yan |
LE MAUVAIS (?) |
Robert |
LE ROUX |
Antoine ; de Arras |
|
Jehan |
|
Thomas |
LONGUEPEE |
Gaspard (meunier) |
|
Pierre |
LOUET |
Nicol |
MALBRANCQUE |
Catherine |
|
Jude |
|
Pierre |
MALPAU |
Louis; de Doffines |
|
Noël ; de Doffines |
MAUDUIT |
Mahieu |
|
Thomas |
LEMAIRE |
Antoine |
MERCHIER |
Pierre |
NOËL |
Nicol |
OBRY |
Claude |
|
Franchois (François) |
|
Guitte |
|
Jean |
|
Yan |
PAUTRIQUET |
Jehan |
(LE) PECQUEUR |
Adrien |
|
Michiel |
PHILIPPE (FLIPPE) |
François ; de Marteloy (hameau de Rebreuviette) |
PLANCQUIET |
Martin |
PULVREL (PEUVREL) |
Antoine |
|
Philippe |
|
Rémy |
RAMON |
Jehan |
|
Toussaint |
RENAULT |
Robert |
RIGAUT |
Jean ; de Doffines |
|