En 1537, lorsque larmée française campa à PERNES, le village de CALONNE fut ravagé par les soldats français. Ils brûlèrent 33 maisons, le château, pillèrent léglise. Plusieurs habitants furent faits prisonniers, durent vendre leur terres pour payer la rançon. Le reste de la population se réfugia, en abandonnant ses biens, dans les villes restées espagnoles.
En 1543, des troupes françaises pillèrent de nouveau CALONNE, en passant. Quelques habitants, qui avaient empêché les soldats de brûler le village, furent emmenés prisonniers. Peu après, le pays eut encore à souffrir du passage des gens de guerre espagnols lorsquils envahirent la France. La misère était extrême.
Le château était situé dans le bas du village
La date de construction est inconnue.
En 1537, le château est incendié par les troupes de François 1er
1605-1610. Une aquarelle des albums de CROY montre un édifice composé dun corps de bâtiment de plan rectangulaire, de taille relativement modeste, coiffé dun toit en bâtière et flanqué dune tour dangle.
Début du 19ième siècle
1302: Siger (alias Sohier) de Gand se qualifie Seigneur de Calonne-Ricouart
1330: Le château passe dans la famille de Noyelles par le mariage de Jeanne, fille de Huon, Seigneur de Calonne-Ricouart, avec Hugues, Sieur de Noyelles-sous-Lens.
Le château était situé sur le versant nord de la vallée, au nord de léglise. (Cadastre de 1812, Section A, Parcelle 532)
1778: Construction par Marie Louise Philippe de Bernard. Linformation vient de la pierre de fondation dont linscription nous est connue par lÉpigraphie. Un château existait antérieurement, au même emplacement.
1867: Destruction de létage supérieur.
1898: Démolition
Le 23 janvier 1663. La seigneurie est vendue par Eugène Moulle à Françoise dHallewin, laquelle cède le domaine à sa fille, Marie Claire de Berghes, épouse de Maximilien de Bernard, Comte de Bailleul et Seigneur dEsquelmes.
En 1670. François Eugène de Bernard est titré Comte de Calonne.
Révolution: Le château est vendu le 6 Thermidor an 6 à Joseph Samier (Rougefay)
XIXième: Propriétaires successifs - Défontaine Léandre jusquen 1874, Prou-Lebon (1874-1887), Dacquin-Prou Victor avoué à Béthune (1887-1898)
Eglise située sur le versant nord de la vallée, dans lenclos paroissial qui comprend au sud le presbytère et au nord lancien cimetière.
En 1120, 1147, 1163 et 1176, la propriété de lautel de Calonne est confirmée à labbaye de Chocques par Jean, évêque de Thérouanne et les papes Eugène III et Alexandre III. Léglise est desservie par les chanoines de labbaye jusquà la Révolution.
1537. Léglise est pillée par larmée française
1605-1610. Une aquarelle des albums de CROY (1605) montre une nef de grande dimension précédée dune tour massive et élevée sans flèche.
1763. Reconstruction du choeur (cf. Millèsime au dessus de la baie centrale de labside.)
1781. Reconstruction de la nef (cf. Date sur la plate-bande du portail)
Révolution: Eglise vendue le 22 Plûviose An 1. Le clocher réserve est vendu à Louis Bailly de Calonne-Ricouart.
Début du 19ième siècle: Elle sera rendue au culte sans avoir subi de dommages importants.
1831: Réparations. Pose dun lambris dappui sur le choeur.
1901: La commune intente un procès contre la compagnie des Mines de Marles pour les dégâts causés à lédifice à la suite daffaissements du terrain.
1928. Construction de la sacristie. Une ceinture métallique est posée autour du choeur.
1930. Établissement dune tribune
Edifice approximativement orienté, de plan allongé. Massif antérieur comprenant en élévation un vestibule, une tribune et un clocher de plan carré.
Nef à un vaisseau, divisées en quatre travées.
Porte murée au mur sud dans la seconde travée
Choeur surélevé et plus étroit que la nef comprenant deux travées droites et une abside semi-circulaire.
Porte murée au mur sud.
Lédifice actuel en pierre blanche de taille sur soubassement de grès date du XVII ième siècle
Sous le choeur se trouverait le caveau de famille de la famille BERNARD, Seigneur de Calonne.
Espace intérieur couvert par un plafond lambrissé à pans coupés sur la nef et par un berceau fractionné terminé par un cul de four également fractionné sur le choeur.
Les doubleaux du choeur sont en forme de bandeau (bande entre deux réglets)
Des pilastres cannelés à chapiteaux moulurés délimitent les travées du choeur et de la nef.
Date sur la clef de la baie centrale du choeur: 1763
Façade occidentale divisée en trois travées par des pilastres en ordre superposé.
Pignon chantourné couronné par un fronton.
La plate-bande du portail principal montre en relief les armes de la famille de Bernard, la date de 1781 et les initiales J.C.
Les baies de la nef et du choeur sont en arc segmentaire.
Le choeur est contrebuté par des contreforts externes.
Remploi dun grès portant les armes de Berghes-Saint-Winoc et dHallewin comme linteau de la porte latérale de la nef.
Flèche à égout retroussé sur le clocher.
Toits à deux versants à niveaux décroissants sur le choeur et la nef, à croupe semi-circulaire sur labside.
Construction en pierre blanche de taille sur soubassement de grès. Couverture en ardoise.
Edifice isolé, en contrebas de léglise. En avant de la façade antérieure, jardin entouré par un mur de cloture.
1569. Le Registre des Centièmes de 1569 mentionne un presbytère couvrant environ un quartier de terre. Le bâtiment actuel date de 1771; il est construit, comme léglise, en pierre blanche de taille sur soubassement de grès.
1759. Registre des Vingtièmes. Rue de lÉglise. Monsieur le curé de Calonne, propriétaire dune maison cour et jardin potager contenant un quartier tenant dune liste à larticle précédent (château de Calonne) dautre liste à la cimetière dun bout et dautre bout à ladite rue de lÉglise
1771. Reconstruction du Presbytère.
Révolution. Vendu le 26 Mars 1791 à Izart et Morel. Rendu à la fabrique sur pétition des administrateurs par Arrêté Préfectoral du 24 Prairial an 12.
1804. Projet de restauration du presbytère qui menace ruine.
1831. Remise en état de lédifice.
1864. Importants travaux de restauration.
1892. Reconstruction des murs et de la voûte de la cave qui se sont écroulés en 1891.
1901. La commune intente une action en justice contre la Compagnie des Mines de Marles pour les dégâts causés au bâtiment à la suite daffaissements du terrain.
1922. Une couverture en panne flamande remplace lardoise sur un des versants du toit. Réflexion de deux belles-voisines.
Bâtiment composé de deux corps de plan rectangulaire disposés au même alignement. A droite, logis. A gauche, remise.
Remise: Corps simple en profondeur, divisé en deux pièces par une cloison. Au mur gauche. Port cochère en plein-cintre murée, flanquée de deux portes en arc segmentaire. Pignon gauche et mur postérieur percé de jours en archère. Murs en maçonnerie de pierre de taille blanche (craie) fourrée. Couverture à deux versants en pannes flamandes.
Logis: plus élevé et plus allongé que la remise, simple en profondeur et à un rez-de-chaussée dans la moitié gauche, semi-double en profondeur et comprenant un rez-de-chaussée surélevé sur un E9tage de soubassement dans la moitié droite. A létage de soubassement, caves couvertes de voûtes en berceau plein-cintre et four à pain. Fenêtres en arc segmentaire, à clefs saillantes et passantes. Lambris ornés de moulures au dessin chantourné et cheminées de marbre sculpté dans le salon et le bureau. Construction en pierre de taille blanche sur soubassement de grès. Toit à deux versants en bâtière.
La remise et létage de soubassement du logis semblent dater du 17ième siècle. Le logis a été reconstruit à la fin du 18ième siècle.
Edifice mitoyen avec dautres constructions, situé à proximité de léglise. La façade principale est à lalignement de la rue de Marles.
Edifice modeste, approximativement orienté, comprenant un vaisseau de plan rectangulaire oblong, couvert par une fausse voûte en berceau plein-cintre et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.
Construit en brique et couvert de tuile, il est éclairé par deux baies latérales en arc brisé. La façade antérieure est flanquée de deux pilastres corniers qui supportent les corniches rampantes du pignon. Elle est percée dune porte en arc segmentaire dont les piédroits et le couronnement sont en avancée. Un oculus ajoure le pignon.
La chapelle a probablement été construite dans la seconde moitié du XIXième siècle.
Dite aussi Ferme de Quénin ou Quenhem, elle sappelait Phikenehem 1307, Piquenehem en 1323, Pinquenehem en 1329. Le village des Chênes.
Situé à lest de la commune, sur la rive nord de la Clarence (cadastre de 1812, Section B, Parcelles 112 à 120), occupé actuellement par un étang.
Ferme dabbaye, Chartreuses de femmes, le Mont Sainte-Marie de Gosnay.
Date de construction inconnue.
1323. Notification par Robert de Marmies, bailli dAmiens, de la vente faite par Bauduin, Chevalier de Souastre et du Maisnil et Marguerite de Rely, sa femme, à Jakemon Markade de Béthune, dun fief situé en la ville et au terroir de Piquenehem.
1329. Fief acquis à Jakemon Markade par Mahaut, Comtesse dArtois et donné aux religieuses de Gosnay.
1569. Guislain Bracquet tient en cense des dames Chartreuses de Gosnay toute une maison amazée de granges estables et autres édifices avec le nombre de cent cinquante sept mesures tant manoir prez bois que terres labourables
. (Registres des Centièmes)
1759. La ferme est tenue en cense par Jacques Bailly.
Révolution. Vendue le 18 janvier 1791 à Louis Joseph Bailly (29910 livres).
1909. Détruite par la Compagnie des Mines de Marles.
Edifice isolé, à louest de la commune, sur la rive nord de la Clarence.
Moulin à eau, à blé, banal jusquà la Révolution.
Bâtiment composé de quatre corps disposés autour dune cour de plan rectangulaire. A louest, ancien moulin et boulangerie. Au nord, logis. A lest, écuries. Au sud, hangar et écuries. La ventellerie subsiste. Les meules, trémies, blutteries et la roue ont disparu.
Construction de pierre de taille blanche sur soubassement de grès.
Le corps de bâtiment situé à lextrémité nord de lentrepôt constitue la partie la plus ancienne de lédifice (17 ième or 18ième siècle). Les écuries à lest sont de la seconde moitié du 18ième siècle
Le moulin a probablement été reconstruit au début du 19ième siècle et surélevé en 1842
Le moulin à blé construit sur la Clarence appartient au Seigneur de Bernard de Calonne. Jean Caudron en 1569 puis Louis-Joseph Delmotte seront les meuniers.
Vendu Le Prairial An 3, il deviendra successivement la propriété de Louis-Joseph Delmotte. Dumon-Dumortier, Edouard Occre. Il cessera toute activité en 1945.
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