Origines du village de Calonne-Ricouart dans le Pas de Calais
Autrefois Seigneurie de Calonne et Ferme de Piquenehem dans le Comté d’Artois.

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Source: Publication par la Commune de Calonne-Ricouart.
L’étude des noms de lieux, par L. Ricouart. - Historique de Marles les Mines par Jean Ratel.
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Préhistoire 1100 à 300 avant J.C. 406 avant J.C Les Mérovingiens Vers l’an 1000
En 1147 En 1163 et 1167 En 1180 En 1237 En 1302
En 1329 En 1330 En 1415 Le 23 Mai 1430 En 1469
En 1493 En 1537 En 1540 En 1605 En 1659
En 1698 Au 18ième s. 1763 à 1781 En 1786 En 1789
Abbaye de Chocques Famille de Gand Famille de Noyelles Famille d’Hallewin Famille Bernard
Les Châteaux L’Eglise de Saint-Pierre
Le Presbytère La Chapelle
Ferme de Quénehem Moulin à eau
Mines de Charbon Géographie
Population de Calonne Maires de Calonne

Armes de la ville

Elles sont celles de Bernard de Calonne.

Support: deux griffons. Cimier : une couronne de Comte.

Deux gueules, à une épée dont la poignée est garnie d’or, la lame d’argent, la pointe en bas, accompagnée de deux étoiles d’or.

Étymologie

Dans "L’étude des noms de lieux, par L. Ricouart" (Archives Départementales du Pas de Calais), le nom de CALONNE-RICOUART apparaît dans les documents historiques avec les formes suivantes:

1036 - Ab aqua Calona quae currit Béthuniam

1147 - Calonia

1330 - Calumgne

1429 - Calonne Ricouart

Le mot Calonne, signifie "rivière" ou "maison sur la rivière", et descend de l’allemand "Wallen'. Plusieurs rivières et villages de France, entre autres en Normandie, s’appellent Calonne. Tous trouvent leur origine près d’une rivière, i.e.: La Calonne, La Coulle, La Quelle

"Ricouart" vient de "Rickwaert". A l’époque où l’Artois faisait partie des Pays-Bas Espagnols, le seigneur du lieu attacha son nom au village de Calonne. Par déformation, Rickwaert se prononce "ric-couert".

 

Nos Ancêtres Gaulois

Source: "L’étude Historique de Marles par Jean Ratel (1942)"


Il est certain que durant la période préhistorique la vallée de la Clarence fut habitée ainsi qu'en témoignent diverses découvertes, faites le long de son cours, d'outils de silex des premiers âges. En se basant sur l'histoire générale de notre province ainsi que sur la forme gallo-romaine des noms des villages de notre région, on ne remonte pas trop loin à travers les temps en déclarant que le point de départ de Calonne date de l'époque de la conquête et de l'occupation de la Gaule par les Romains.


Avant leur arrivée, le Nord de la France, appelé Gaule-Belgique, était peuplé de tribus de race celtique, venant de Germanie et habitant la forêt immense --- que les Romains désigneront sous le nom de "Vastus Saltus" --- qui descendait des Ardennes à la mer et couvrait toutes nos régions.


Plusieurs branches de la grande famille celte avaient déjà envahi la Gaule. Le groupe ethnique belge étant le dernier à venir s'installer dans les nouvelles contrées, avait dû occuper ce qui restait de territoire disponible, d'où son installation dans le Nord du Pays.


Dans les limites actuelles du Pas-de-Calais, plusieurs peuplades de cette race s'étaient partagé la région: au Sud-Est, se trouvaient les Atrébates dont le pays, l'Atrébatie, avait pour capitale ce que les Romains baptiseront du nom de Nemecatum ou Atrébatum, la future ARRAS; au Nord-Ouest, c'est-à-dire de nos régions jusqu'au littoral, s'étendait le pays des Morins: la Morinie, dont le centre était l'infortunée Thérouanne, l'antique Tarvonna ou Morinie; puis au Nord de Saint-Omer, des bords de l'Aa jusqu'en Belgique actuelle, se trouvaient les Ménapes, ancêtres des Flamands.


Il est assez difficile de donner les limites exactes qui séparaient la Morinie de l'Atrébatie; limites qui n'existaient pas politiquement et que géographiquement l'on peut placer entre la vallée de la Lawe et celle de la Clarence. La plupart des historiens provinciaux situent nos villages en Morinie. Cette assertion est appuyée sur les dires de deux auteurs anciens concernant deux communes très proches de Marles: Allouagne et Ferfay. Le Père Malbranques dans son livre sur la Morinie parle d'Allouagne à propos de la Sainte Larme; on y lit notamment: "Allouaine, sur le territoire de la Morinie". Quant à Ferfay, on trouve dans le légendaire de la Morinie le récit de la mort des Saints Lugle et Luglien "assassinés vers 700 dans la vallée de Syrandaël à Ferfay en Morinie" .


Les villages de nos régions sont situés en Morinie et la paroisse de Calonne-Ricouart faisait partie du diocèse de Thérouanne. La démarcation entre les deux pays gaulois était la région comprise entre les vallées de la Lawe et de la Clarence puisqu’au Sud de la Lawe le pays était réputé être l’Atrébatie.


Des Morins, que sait-on? … fort peu de chose, faute de documents. De leur temps, on écrivait peu; les faits se transmettaient oralement. Ils possédaient, nous disent le chroniqueurs, les qualités et défauts de la race gauloise: belliqueux, fiers, braves, et César leur rendra justice qu’il eut bien du mal à les vaincre.


Les renseignements que l’on possède sur eux, on les doit à César lui-même qui les narre dans ses Commentaires, monuments bien précieux pour l’histoire de ces temps. Il nous apprend que, venant de la Germanie en Morinie, il trouva une série de bois qui s’étendaient des Ardennes jusqu’à la mer. Il serait hasardeux d’émettre une hypothèse sur une légende, l’on sait que les légendes n’ont pas de fondements solides, il en existe cependant une qui a trait au baptême, par César en personne, de la nonchalante rivière aux bords desquels Marles a vu le jour, et ce petit cours d’eau est tellement mêlé à la vie de notre cité, que l’on ne peut pas la laisser passer sous silence: "César, arrivant au pays des Morins, venant de celui des Atrébates, salua la rivière de "fluviolus clarens": le fleuve aux eaux claires. Or l’on sait qu’à cette époque, la seule voie de communication existant à travers la forêt était une suite de sentiers gaulois qui unissait Arras à Thérouanne et que les Romains, au fur et à mesure de leur conquête, transformèrent, afin de faciliter la rapidité des mouvements de leurs troupes, en une large, solide et directe Chaussée, appelée aujourd’hui Chaussée Brunehaut. Cela prouverait que César vint dans notre région et quand il baptisa "la Clarence" comme il n’existait que la Chaussée pour pénétrer dans notre pays, l’on peut présumer, avec fantaisie, qu’il passa entre Calonne et Camblain à l’intersection de la rivière et de la Chaussée. Mais rappelons-le, ce récit n’est que légendaire. Il est à noter que son commencement démarque bien la limite entre les deux pays gaulois: César arrivant au pays des Morins, venant de celui des Atrébates … etc. assertion qui renforce l'hypothèse émise plus haut sur les frontières naturelles de ces antiques lieux.


La conquête de la Morinie ne se fit pas sans heurts: les Morins luttèrent énergiquement contre l'envahisseur et même quand la Gaule fut pacifiée, ils demeurèrent toujours un peuple frondeur. Pour bien installer leur domination et afin de pénétrer la nouvelle province, les Romains construisirent des fortins et des camps retranchés le long de la chaussée: Calcia (Calonne) , Camblium (Camblain), Auchella (Auchel), Fracfagium (Ferfay), Alciacum in Nemore (Auchy-au-bois) etc ….. Ils remontèrent en amont et en aval de la Clarence et furent les fondateurs des points de départ de la majorité de nos villages d'aujourd'hui. Ce qui le prouve est la découverte faite à Camblain-Châtelain, en 1850, par M. Ternick de fondations romaines et de plusieurs squelettes remontant au IV siècle et, plus près de nous, la trouvaille faite, quelques années avant la guerre 1914-18, sur le terrain de la briqueterie installée près du lavoir, à Marles-les-Mines, de plusieurs vases et poteries gallo-romains.

 

Quelques dates de l’histoire de Calonne-Ricouart

Epoque Préhistorique: 200.000 ans avant J. C.

Vestiges de la civilisation acheuléenne dans la région (Estrée Cauchy)

De 1100 à 300 avant J.C.

Invasions des Celtes. Les Belges s’établissent de la Seine au Rhin. CALONNA (endroit humide, rivière) et CAMBELLON (Camblain) sont des villages Morins, à la limite du territoire des Atrébates. Ils sont de part et d’autre de la route qui relie TARUANA (Thérouanne) Capitale des Morins à NEMETOCENNA (Arras), Capitale des Atrébates.

406 avant J.C

Invasion des GERMAINS. Les Francs Saliens s’installent au Nord de la France. CALONNE est à la limite linguistique entre le Roman et le Germain. (Lozinghem, Floringhem, Quénehem sont des noms germains).

Les Mérovingiens

Les Mérovingiens ont laissé des traces nombreuses (tombes à Camblain-Châtelain). Calonne fait partie du Comté du Ternois (évêché de Thérouanne).

Vers l’an 1000

La seigneurie de Saint-Pôl devient un Comté au détriment du Comté du Ternois dont les restes sont rattachés au Comté de Flandres.

En 1147

Le Page Eugène III confirme la propriété de l’autel de Calonne à l’abbaye de Chocques.

En 1163 et 1167

Le Pape Alexandre III confirme cette propriété. L’abbaye de Chocques possède aussi les terres et la ferme de Quénin ou Quénehem.

En 1180

Le Comté de Saint-Pôl revient en dot à Isabelle de Hainaut fille du Comte de Flandre, Philippe d’Alsace, lors de son mariage avec Philippe-Auguste. Les Calonnois sont vassaux du Roi de France.

En 1237

Le Comté de Saint-Pôl rattaché au Comté d’Artois est donné en apanage à Robert, frère de Saint-Louis.

En 1302

Siger ou Sohier de Gand est Seigneur de Calonne-Ricouart et vassal de Mahaut d’Artois. Il fait partie de la révolte menée par Robert III contre sa tante.

En 1329

Mahaut d’Artois rachète la ferme de Quénehem à Jakemon Markade (qui la tenait lui-même de Baudouin de Souastre), pour la donner à la Chartreuse de Gosnay.

En 1330

Calonne-Ricouart fait partie de la dot de Jeanne, fille de Huon, qui épouse Hugues, Seigneur de Noyelles.

En 1415

Azincourt. Pierre et Lancelot de Noyelles font partie des 8000 Chevaliers tués dans la bataille, avec le Comte de Marles et le Duc de Camblain et ses deux fils. Jean de Noyelles est alors Chambellan de Jean Sans Peur, Duc de Bourgogne.

Le 23 Mai 1430

Baudouin de Noyelles s’empare de Jeanne d’Arc. Elle sera livrée aux Anglais.

En 1469

Calonne-Ricouart est alors un village de 40 “fermes” (environ 200 habitants).

En 1493

L’Artois (donc Calonne) revient à Maximilien d’Autriche.

En 1537

Les troupes de François 1er (notre ennemi), puisque nous sommes les sujets de Charles Quint, pillent Calonne-Ricouart, détruisent 33 Maisons et le Château. Les Français récidivent en 1543. Pendant les guerres entre la Maison d’Autriche et les Valois de France, les Noyelles de distinguent. François de Noyelles “Gentilhomme de la bouche” de Charles Quint est Lieutenant Général de la Cavalerie Légère Impériale à la Bataille de Saint-Quentin.

En 1640

Hugues de Noyelles est fait Comte par l’Archiduc Albert, époux d’Isabelle, la fille de Philippe II d’Espagne. Il est aussi Gouverneur du Limbourg, “Chef des Finances” et Conseiller d’État. La lettre des Archiducs Isabelle et Albert créant le Comté de Noyelles annexe à ce domaine les seigneuries de Fouquières et Calonne qui appartenaient déjà à la famille.

En 1605

Le gouverneur de Croy fait réaliser un album où figure une gravure représentant Calonne-Ricouart (Callongne). Cette gravure représente un village typique de l’Artois, bâti dans un creux de vallée autour de l’église et d’une grosse bâtisse tenant lieu de château.

En 1659

Le traité des Pyrénées donne définitivement l’Artois à la France.

En 1698

Calonne a 31 fermes (contre 40 en 1469).

Au 18ième siècle

La seigneurie de Calonne change de maîtres. Elle est vendue à Françoise d’Allewin, Comtesse de Rache. Elle la donne en dot à sa fille, Claire Bergues qui épouse Maximilien de Bernard, Seigneur d’Esquelme. Ainsi naît la famille des Bernard de Calonne qui existe toujours et dont les armoiries sont devenues celles de la Commune.

1763 à 1781

L’église est reconstruite.

En 1786

Un nouveau Château est reconstruit à l’emplacement du cimetière actuel.

En 1789

Calonne compte 265 habitants

 

Les Seigneuries de Calonne

Abbaye de Chocques

Au plus loin que nous puissions remonter, c’est à dire en 1147, la terre de Calonne relevait de l’Abbaye de Chocques.

Famille de Gand

La seigneurie appartenait anciennement aux GAND de Guines. En 1302, SIGER de GAND s’appelle "Seigneur de Calonne-Ricouart".

La Famille de Noyelles

Vers 1330 cette terre passe dans la famille de Noyelles par le mariage de Jeanne, fille de Huon, Seigneur de Calonne-Ricouart avec Hugues, Seigneur de Noyelles-sous-Lens.

Les Seigneurs de Noyelles et donc de Calonne occupèrent des postes élevés dans la société médiévale.

• GODEFROY fut bailli et gouverneur de Béthune en 1385.

• JEAN fut Conseiller et Chambellan de Jean Sans Peur

• BEAUDOUIN fut Maître d’Hôtel du Duc Philippe Le Bon.

• GHISLAIN II: Chef des Gentilshommes aventureux aux Camp de Péronne

• FRANÇOIS fut gouverneur d’Hesdin et son fils PAUL Gouverneur de Bapaume.

• Enfin, HUGUES, le plus illustre des Comtes de NOYELLES-CALONNE devint, en 1614, Gouverneur et Capitaine Général du Duché de LIMBOURG et enfin en 1640, Chef des Finances et Conseiller du Roi.

Les De Noyelles sont créés Comtes en 1614.

Famille d’Hallewin

Bien que la terre de CALONNE-RICOUART eût été annexée inséparablement à la terre de NOYELLES, lors de l’érection de celle-ci en comté (1614), le Domaine de CALONNE fut vendu vers le milieu du XVIIième siècle à FRANÇOISE D’HALLEWIN, Comtesse de RACHE.

Sa fille, MARIE-CLAIRE DE BERGHES épousa MAXIMILIEN BERNARD, Seigneur de Esquerme.

Les Bernard, Seigneurs de Calonne

La famille de BERNARD est originaire de TOURNAY. C’est après le mariage de Marie Claire de Berghes, que la famille BERNARD porte le nom de BERNARD de CALONNE ou BERNARD de CALONNE-RICOUART.

Notons que cette famille DE BERNARD serait originaire de Tournay. Son arbre généalogique recèle parmi ses lointains ancêtres:

• ARNOULD BERNARD - anobli en 1499

• MICHEL, marié deux fois

• FLORENT, marié en 1576

• MAXIMILIEN, marié en 1602, fait Chevalier en 1612

• MAXIMILIEN se maria à Marie Claire de BERGHES, héritière du Domaine de CALONNE-RICOUART.

• LOUIS-FRANÇOIS, ses enfants: CHARLES-ALEXANDRE marié en 1706, FRANÇOIS EUGENE BERNARD Capitaine d’infanterie au régiment de BOUFFLERS en 1706 marié deux fois, MARIE-LOUISE-JOSEPHE, MARIE-FRANÇOISE-JOSEPHE

• Le Vicomte ALPHONSE BERNARD DE CALONNE, né à Béthune en 1818, publiciste et littérateur, créa la "Revue Contemporaine", collabora à de nombreux romans et des nouvelles sous le nom d’ALPHONSE DE BERNARD (Il serait peut-être intéressant de consulter son livre "Noblesse de Contrebande", signé du pseudonyme "Toison d’Or" (1883), qui traite de diverses origines et généalogies suspectes.

 

Evénements historiques

En 1537, lorsque l’armée française campa à PERNES, le village de CALONNE fut ravagé par les soldats français. Ils brûlèrent 33 maisons, le château, pillèrent l’église. Plusieurs habitants furent faits prisonniers, durent vendre leur terres pour payer la rançon. Le reste de la population se réfugia, en abandonnant ses biens, dans les villes restées espagnoles.

En 1543, des troupes françaises pillèrent de nouveau CALONNE, en passant. Quelques habitants, qui avaient empêché les soldats de brûler le village, furent emmenés prisonniers. Peu après, le pays eut encore à souffrir du passage des gens de guerre espagnols lorsqu’ils envahirent la France. La misère était extrême.

Les Châteaux de Calonne

Premier Château - détruit

Le château était situé dans le bas du village

Historique:

La date de construction est inconnue.

En 1537, le château est incendié par les troupes de François 1er

1605-1610. Une aquarelle des albums de CROY montre un édifice composé d’un corps de bâtiment de plan rectangulaire, de taille relativement modeste, coiffé d’un toit en bâtière et flanqué d’une tour d’angle.

Début du 19ième siècle

Personnages

1302: Siger (alias Sohier) de Gand se qualifie Seigneur de Calonne-Ricouart

1330: Le château passe dans la famille de Noyelles par le mariage de Jeanne, fille de Huon, Seigneur de Calonne-Ricouart, avec Hugues, Sieur de Noyelles-sous-Lens.

Second château - détruit

Le château était situé sur le versant nord de la vallée, au nord de l’église. (Cadastre de 1812, Section A, Parcelle 532)

Historique

1778: Construction par Marie Louise Philippe de Bernard. L’information vient de la pierre de fondation dont l’inscription nous est connue par l’Épigraphie. Un château existait antérieurement, au même emplacement.

1867: Destruction de l’étage supérieur.

1898: Démolition

Personnages

Le 23 janvier 1663. La seigneurie est vendue par Eugène Moulle à Françoise d’Hallewin, laquelle cède le domaine à sa fille, Marie Claire de Berghes, épouse de Maximilien de Bernard, Comte de Bailleul et Seigneur d’Esquelmes.

En 1670. François Eugène de Bernard est titré Comte de Calonne.

Révolution: Le château est vendu le 6 Thermidor an 6 à Joseph Samier (Rougefay)

XIXième: Propriétaires successifs - Défontaine Léandre jusqu’en 1874, Prou-Lebon (1874-1887), Dacquin-Prou Victor avoué à Béthune (1887-1898)

Eglise Paroissiale Saint-Pierre

Emplacement

Eglise située sur le versant nord de la vallée, dans l’enclos paroissial qui comprend au sud le presbytère et au nord l’ancien cimetière.

Historique

En 1120, 1147, 1163 et 1176, la propriété de l’autel de Calonne est confirmée à l’abbaye de Chocques par Jean, évêque de Thérouanne et les papes Eugène III et Alexandre III. L’église est desservie par les chanoines de l’abbaye jusqu’à la Révolution.

1537. L’église est pillée par l’armée française

1605-1610. Une aquarelle des albums de CROY (1605) montre une nef de grande dimension précédée d’une tour massive et élevée sans flèche.

1763. Reconstruction du choeur (cf. Millèsime au dessus de la baie centrale de l’abside.)

1781. Reconstruction de la nef (cf. Date sur la plate-bande du portail)

Révolution: Eglise vendue le 22 Plûviose An 1. Le clocher réserve est vendu à Louis Bailly de Calonne-Ricouart.

Début du 19ième siècle: Elle sera rendue au culte sans avoir subi de dommages importants.

1831: Réparations. Pose d’un lambris d’appui sur le choeur.

1901: La commune intente un procès contre la compagnie des Mines de Marles pour les dégâts causés à l’édifice à la suite d’affaissements du terrain.

1928. Construction de la sacristie. Une ceinture métallique est posée autour du choeur.

1930. Établissement d’une tribune

Description

Edifice approximativement orienté, de plan allongé. Massif antérieur comprenant en élévation un vestibule, une tribune et un clocher de plan carré.

Nef à un vaisseau, divisées en quatre travées.

Porte murée au mur sud dans la seconde travée

Choeur surélevé et plus étroit que la nef comprenant deux travées droites et une abside semi-circulaire.

Porte murée au mur sud.

L’édifice actuel en pierre blanche de taille sur soubassement de grès date du XVII ième siècle

Sous le choeur se trouverait le caveau de famille de la famille BERNARD, Seigneur de Calonne.

Espace intérieur couvert par un plafond lambrissé à pans coupés sur la nef et par un berceau fractionné terminé par un cul de four également fractionné sur le choeur.

Les doubleaux du choeur sont en forme de bandeau (bande entre deux réglets)

Des pilastres cannelés à chapiteaux moulurés délimitent les travées du choeur et de la nef.

Date sur la clef de la baie centrale du choeur: 1763

Façade occidentale divisée en trois travées par des pilastres en ordre superposé.

Pignon chantourné couronné par un fronton.

La plate-bande du portail principal montre en relief les armes de la famille de Bernard, la date de 1781 et les initiales J.C.

Les baies de la nef et du choeur sont en arc segmentaire.

Le choeur est contrebuté par des contreforts externes.

Remploi d’un grès portant les armes de Berghes-Saint-Winoc et d’Hallewin comme linteau de la porte latérale de la nef.

Flèche à égout retroussé sur le clocher.

Toits à deux versants à niveaux décroissants sur le choeur et la nef, à croupe semi-circulaire sur l’abside.

Construction en pierre blanche de taille sur soubassement de grès. Couverture en ardoise.

Presbytère et Chapelle

Presbytère

Edifice isolé, en contrebas de l’église. En avant de la façade antérieure, jardin entouré par un mur de cloture.

Historique

1569. Le Registre des Centièmes de 1569 mentionne un presbytère couvrant environ un quartier de terre. Le bâtiment actuel date de 1771; il est construit, comme l’église, en pierre blanche de taille sur soubassement de grès.

1759. Registre des Vingtièmes. “Rue de l’Église. Monsieur le curé de Calonne, propriétaire d’une maison cour et jardin potager contenant un quartier tenant d’une liste à l’article précédent (château de Calonne) d’autre liste à la cimetière d’un bout et d’autre bout à ladite rue de l’Église…”

1771. Reconstruction du Presbytère.

Révolution. Vendu le 26 Mars 1791 à Izart et Morel. Rendu à la fabrique sur pétition des administrateurs par Arrêté Préfectoral du 24 Prairial an 12.

1804. Projet de restauration du presbytère qui menace ruine.

1831. Remise en état de l’édifice.

1864. Importants travaux de restauration.

1892. Reconstruction des murs et de la voûte de la cave qui se sont écroulés en 1891.

1901. La commune intente une action en justice contre la Compagnie des Mines de Marles pour les dégâts causés au bâtiment à la suite d’affaissements du terrain.

1922. Une couverture en panne flamande remplace l’ardoise sur un des versants du toit. Réflexion de deux belles-voisines.

Description

Bâtiment composé de deux corps de plan rectangulaire disposés au même alignement. A droite, logis. A gauche, remise.

Remise: Corps simple en profondeur, divisé en deux pièces par une cloison. Au mur gauche. Port cochère en plein-cintre murée, flanquée de deux portes en arc segmentaire. Pignon gauche et mur postérieur percé de jours en archère. Murs en maçonnerie de pierre de taille blanche (craie) fourrée. Couverture à deux versants en pannes flamandes.

Logis: plus élevé et plus allongé que la remise, simple en profondeur et à un rez-de-chaussée dans la moitié gauche, semi-double en profondeur et comprenant un rez-de-chaussée surélevé sur un E9‚tage de soubassement dans la moitié droite. A l’étage de soubassement, caves couvertes de voûtes en berceau plein-cintre et four à pain. Fenêtres en arc segmentaire, à clefs saillantes et passantes. Lambris ornés de moulures au dessin chantourné et cheminées de marbre sculpté dans le salon et le bureau. Construction en pierre de taille blanche sur soubassement de grès. Toit à deux versants en bâtière.

La remise et l’étage de soubassement du logis semblent dater du 17ième siècle. Le logis a été reconstruit à la fin du 18ième siècle.

Chapelle

Edifice mitoyen avec d’autres constructions, situé à proximité de l’église. La façade principale est à l’alignement de la rue de Marles.

Edifice modeste, approximativement orienté, comprenant un vaisseau de plan rectangulaire oblong, couvert par une fausse voûte en berceau plein-cintre et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.

Construit en brique et couvert de tuile, il est éclairé par deux baies latérales en arc brisé. La façade antérieure est flanquée de deux pilastres corniers qui supportent les corniches rampantes du pignon. Elle est percée d’une porte en arc segmentaire dont les piédroits et le couronnement sont en avancée. Un oculus ajoure le pignon.

La chapelle a probablement été construite dans la seconde moitié du XIXième siècle.

Ferme de Quénehem

Étymologie

Dite aussi Ferme de Quénin ou Quenhem, elle s’appelait Phikenehem 1307, Piquenehem en 1323, Pinquenehem en 1329. Le village des Chênes.

Emplacement

Situé à l’est de la commune, sur la rive nord de la Clarence (cadastre de 1812, Section B, Parcelles 112 à 120), occupé actuellement par un étang.

Historique

Ferme d’abbaye, Chartreuses de femmes, le Mont Sainte-Marie de Gosnay.

Date de construction inconnue.

1323. Notification par Robert de Marmies, bailli d’Amiens, de la vente faite par Bauduin, Chevalier de Souastre et du Maisnil et Marguerite de Rely, sa femme, à Jakemon Markade de Béthune, d’un fief situé en la ville et au terroir de Piquenehem.

1329. Fief acquis à Jakemon Markade par Mahaut, Comtesse d’Artois et donné aux religieuses de Gosnay.

1569. Guislain Bracquet tient en cense des dames Chartreuses de Gosnay “toute une maison amazée de granges estables et autres édifices avec le nombre de cent cinquante sept mesures tant manoir prez bois que terres labourables….” (Registres des Centièmes)

1759. La ferme est tenue en cense par Jacques Bailly.

Révolution. Vendue le 18 janvier 1791 à Louis Joseph Bailly (29910 livres).

1909. Détruite par la Compagnie des Mines de Marles.

Moulin à eau

Emplacement

Edifice isolé, à l’ouest de la commune, sur la rive nord de la Clarence.

Description

Moulin à eau, à blé, banal jusqu’à la Révolution.

Bâtiment composé de quatre corps disposés autour d’une cour de plan rectangulaire. A l’ouest, ancien moulin et boulangerie. Au nord, logis. A l’est, écuries. Au sud, hangar et écuries. La ventellerie subsiste. Les meules, trémies, blutteries et la roue ont disparu.

Construction de pierre de taille blanche sur soubassement de grès.

Le corps de bâtiment situé à l’extrémité nord de l’entrepôt constitue la partie la plus ancienne de l’édifice (17 ième or 18ième siècle). Les écuries à l’est sont de la seconde moitié du 18ième siècle

Le moulin a probablement été reconstruit au début du 19ième siècle et surélevé en 1842

Historique

Le moulin à blé construit sur la Clarence appartient au Seigneur de Bernard de Calonne. Jean Caudron en 1569 puis Louis-Joseph Delmotte seront les meuniers.

Vendu Le Prairial An 3, il deviendra successivement la propriété de Louis-Joseph Delmotte. Dumon-Dumortier, Edouard Occre. Il cessera toute activité en 1945.

 

Mines de Charbon

Sous-sol exploité par la Compagnie des Mines de Marles vers 1900.

Les Corons
Corons
Cité minière construite au plus près du "carreau" de la mine. Souvent encadrée par un ou plusieurs terrils.
Les mineurs et leur famille vivent "sur place", au plus près du lieu de travail.
 
Calonne Ricouart, Fosse 6
Fosse6
C'est à quelque centaines de mètres de ce "siège" que j'ai passé mon enfance, dans la cité 6. (Le nom de la cité est le N° du puits voisin, comme partout dans la région...). Creusé à partir d'avril 1902, il a été exploité de 1908 à juillet 1961. Les dernières galeries étaient à -818 mètres.
 
Marles-les-Mines, Fosse 2
Fosse2
Ce puits inspira à Zola quelques pages célèbres de Germinal. Le siège N° 2, situé sur les communes de Marles-les-Mines et Calonne-Ricouart, fut creusé en 1854. Le 28 avril 1856, une partie du cuvelage (retenant la nappe phréatique) cède, l'eau envahit le puits. Les terrains sont entraînés, et le chevalement ainsi que les bâtiments situés en surface sont engloutis dans la nuit du 2 au 3 mai. Le siège 2, modernisé en 1953 compte deux puits, le 2bis et le 2ter. Au loin, le terril du 4 de Rimbert, au premier plan, le 5 et le 3 d'Auchel.
 
Mineurs
mineur1 mineur2

Les verreries à bouteille établies vers 1920 dans les locaux d’une ancienne sucrerie ont cessé toute activité au 1er janvier 1959, ainsi que les mines de houilles.

 

Géographie

Superficie: 440 Hectares; Altitude: 65 mètres; Rivière: Clarence.

Population

AnnéeNombre d’habitants
1820249
1871336
1876457
1896750
1901955
19061453
19113544
19218388
192612936
193111497
19369715
194611136
195410897
196810585
19739954
19758548

 

Liste des Maires de Calonne-Ricouart

1861 à 1881Viez Théophile
1881 à 1884Dausse Valéry
1884 à 1892Dufresne Charles
1892 à 1919 Occre Edouard
1919 à 1924Destombes Louis
1924 à 1943Ringard Jean
1943 à 1945Occre Edouard
1945 à 1949Delautre Edouard
1949 à 1977Mancey André
1977 à 1983Lanvin Jean Claude
1983 à ce jourDelcourt André

 

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