Histoire du Département

    Le 4 mars 1790, la Constituante promulgua le texte "relatif à la division de la France" en 83 départements.

    C'est de la Haute-Auvergne qu'a été formé le département du Cantal. Le département du Cantal tire son nom du massif principal des montagnes qui le couvrent et dont le " Plomb du Cantal " est le point culminant.

    La montagne volcanique du Plomb du Cantal, très connue des anciens, s'appelait Mons Celtarum, Mont des Celtes; elle est, en effet, située dans la Gaule celtique. On croit que la Via Celtica de la Table de Peutinger passait près du Plomb.

       
    Il y a la haute et la basse Auvergne, et le Cantal fait partie de la haute Auvergne, peut-être en souvenir très lointain du volcan du Cantal qui était une montagne majestueuse, paraît-il de plus de 3 000 mètres de haut, que l'époque glaciaire et l'usure du temps ont ramené à une altitude plus modeste, légèrement inférieure à sa rivale, le Sancy.

    Les négociations avec ce qui devait devenir le Puy de Dôme et la Haute-Loire furent laborieuses car les cantons de Champs-sur-Tarentaine, de Condat et de Massiac appartenant à la basse Auvergne, furent annexés à la haute Auvergne, c'est-à-dire au Cantal.

    Aurillac devint le chef-lieu. Saint-Flour conserva l'évêché qui date du XIV° siècle.

    Au moment où fut établi le Calendrier Républicain, dans lequel le nom des mois était associé à la météorologie ou à la végétation, et les jours de la semaine portaient des noms de fruits, il ne fut pas question de conserver des noms de ville rappelant la religion ou la féodalité. C'est ainsi que Saint-Flour devint quelques temps Fort-Cantal et que Vic-en-Carladès devint et resta Vic-Sur-Cère.

    Un premier arrêté fixait à trois le nombre des districts (arrondissements actuels) : Saint-Flour, Aurillac et Mauriac. Un quatrième district fut finalement installé à Murat. Il fut supprimé en 1926 et les trois cantons qui le composaient furent rattachés à Saint-Flour. Le Cantal actuel a trois arrondissements, vingt-six cantons et deux cent soixante deux communes.

Saint Mary Le Cros, rattaché à Ferrières Saint Mary en 1890.

         
    Canton Massiac   
    Arrondissement Saint Flour   
     
    ferrierestemary.gif 1 = Aurillac
    2 = St Flour
    3 = Mauriac
    ° = Chef lieu de Canton
    += Saint Mary Le Cros
     
     
    Altitude 663 m  
    Nombre d' habitants 301 au recensement de 1999. 402 en 1990.  
     
    Curiosités
    Eglise
    Entrée du Bourg
    Ferrières Saint Mary, le bourg Ferrières Saint Mary, Eglise
     

Historique de Saint Mary Le Cros

    Historique de Saint-Mary-le-Cros. Source inconnue. Peut être extrait d'un livre publié au 19ième siècle.  
    La commune de St-Mary-le-Cros fait partie du canton de Massiac et de l'arrondissement de St-Flour. Elle est bornée au nord par celle de Molompize ; au sud, par celles de Valjouse et de Fournols (devenu Rézentières); à l'est, par celle de Saint-Mary-le-Plain, et la commune de Valjouse la borne à l'ouest.

    Elle est arrosée par la rivière d'Allagnon, le ruisseau de Bouzeyre et celui de Passage.

    L'étendue de son territoire est de 1871 hectares, dont 756 en terres cultivées, 586 en prés et pacages, 479 en bois et 54 en terres vagues et rochers.

    Le pays est en général coupé de vallons profonds, de gorges, de ravins, et couvert de bois de sapins, de chênes et de pins. Le sol est de nature schisteuse et volcanique.

    Sa population est de 867 habitants dans 8 villages, 1 hameau et 174 maisons. St-Mary-le-Cros, chef lieu, à 16 kil. de Massiac et à 21 kilo. de St-Flour, est situé dans un vallon dominé par le mont Journal.

    C'est un petit bourg remarquable, par ce qu'en rapporte la tradition et l'historien des trois saints d'Auvergne, le R.P. Dominique de Jésus, carme déchaux, qui écrivait en 1635 sur les manuscrits de saint Odon, d'abord religieux à Massiac, ensuite abbé de Tulle, et mort en 943, abbé de Cluny. Celui-ci avait puisé dans des mémoires plus anciens la vie de saint Mary. Ce saint était romain et fut compagnon de saint Austremoine, lorsque ce dernier fut chargé, en 252, par le pape Fabien, d'aller évangéliser dans les Gaules avec d'autres compagnons.

    Saint Mary prêcha dans la Haute-Auvergne, surtout dans la vallée du mont Journal et tout le pays qui est compris entre Murat, Massiac et Brioude. Il parcourait les campagnes, faisait bâtir des oratoires. Il ne serait pas étonnant que la paroisse de Saint-Poncy, dédié à saint Pontien, pape, mort quarante ans avant la venue de saint Mary en Auvergne, ne lui dût son origine. Saint Mary mourut avant saint Austremoine, qui lui fit bâtir une église ou chapelle auprés du mont Journal, et nommée aujourd'hui St-Mary-le-Cros. Sa mort arriva vers la fin du IIIè siècle

    Le corps de saint Mary resta quelque temps dans ce lieu jusqu'à sa translation à Mauriac, c'est-à-dire au milieu du XIè siècle. Ermangarde, comtesse d'Apchon, que l'on croit de la famille de Roche-Dagoux, ayant visité en grande dévotion les reliques de saint Mary, ne les trouva pas assez honorées et richement entourées ; en outre, le lieu de Saint-Mary ne lui parut pas d'un facile abord pour les pèlerins en hiver, à cause des neiges dont ces montagnes étaient couvertes une partie de l'année. Elle résolut d'en faire la translation à Mauriac on ne sait pas la raison qui l'aurait déterminée à ce choix.

    Le convoi passa au château d'Apchon où, suivant la tradition populaire, le saint fit surgir une fontaine dans la cour du château et opéra plusieurs autres miracles durant le trajet. Le corps fut reçu à Mauriac en grande pompe, par Etienne, évêque d'Auvergne, son clergé et celui de la ville, le doyen à la tête. La chapelle qui devait recevoir les saintes reliques fut consacrée par l'évêque ; elles y furent déposées après cette consécration. Le chef du saint fut donné à l'abbaye de Beaulieu.

    Plusieurs églises du pays et d'ailleurs, sont sous l'invocation de saint Mary. On voyait encore du temps du père Dominique de Jésus, dans l'église de St-Mary-le-Cros, une châsse en bois toute couverte de bandes de fer, suspendue par quatre chaînes à la voûte de l'église et perpendiculairement sur l'autel. C'est là, dit-on, que reposait le corps en premier lieu. On y lisait l'inscription suivante « Hic jacet corpus B. Marii, confessoris. »

    On montre prés du bourg la chair de saint Mary, qui est un rocher taillé grossièrement ; on s'y asseoit en esprit de dévotion pour être guéri des maux de reins. On s'y rendait autrefois en procession. La fontaine du saint est tout prés de là. On a eu la maladresse de blanchir l'église et de recouvrir d'anciennes peintures. Elle avait jadis titre de prieuré, sur lequel, en 1286, N. Guérin de Châteauneuf avait des droits ; il fut uni à celui de Talizat, dont il dépendait en 1541 . Guillaume Clavières, ancien professeur de théologie, fut curé de Saint-Mary en 1708 ; Pierre Chaput l'avait été en 1679.

    Suivant une tradition qui nous est communiquée, ce ne fut point du consentement des habitants du village que les reliques vénérées du saint furent transportée à Mauriac. Un certain nombre de citadins de cette ville s'armèrent, profitant de l'absence de la population qui s'était rendue à une foire de Massiac, enfonça le coffre doré qui contenait les reliques et les enleva. A leur retour, les gens du village furent consternés ; mais, voulant recouvrer les restes précieux de leur saint apôtre, ils formèrent le projet de les reprendre, et se concertèrent un jour de foire de Mauriac pour cela. Mais on fut prévenu de leur complot la porte de l'église fut fermée, et, n'étant pas assez fort pour exécuter leur dessein, ils furent obligés de se retirer.

    La seigneurie de Saint-Mary le-Cros appartint, au XVIè siècle, à N. Antoine de Bouillé de Chariol et passa ensuite au marquis de Saint-Poncy. On trouve dans les champs, aux environs du bourg, une grande quantité d'ossements humains. L'histoire ne nous en explique point la cause. Les villages et hameaux de cette commune sont
    -Chabrial, hameau
    -La Champ, village
    -Ferrières, gros village de 80 maisons. On y a construit une petite église depuis quelques années, sur la route départementale de Massiac à Murat ; elle est maintenant érigée en succursale. Il y avait jadis à Ferrières un château qui était un fief relevant de Merdogne ; il avait donné son nom à une ancienne famille, Ayrol et Galvaing de Ferrières, damoiseaux, vivaient en 1279 et 1320. Cette famille s'éteignit en 1691. -Labro, village.
    -Montsétéroux, village dont était seigneur Gabriel de Mallet, qui vendit ce fief en 1482, à Guinot d'Escourolles, seigneur de Mons.
    -Signalade, village qui appartenait en 1697, à Simon de Riom, seigneur de Villeneuve.
    -L'Usclade, village à la famille de Brezons, puis en 1783, à François de Ferry, seigneur de Confolens ; il y résidait.
    -Le Ventoux, village.
    -Videt, village et ancien fief possédé en 1308, par Béraud Gouix ; il passa, longtemps après, à Bernard de Layre, seigneur du Cheylar, qui le vendit, en 1580, à Pierre de Brugier. Anne de Chambaud, dame de Bégoul, devint propriétaire de Videt ; elle le donna en dot à Marie de La Vernède, sa fille, qui épousa Gabriel de Léotoing en 1681. N'ayant pas eu d'enfants, ce fief advint à Gillette de Léotoing, leur héritière, qui épousa Christophe de St-Germain-l'Hermitage. Il revint en 1717, dans la famille de Brugier, en paiement de ce que Gillette de Léotoing devait à Joseph de Brugier, seigneur d'Andelat.

    Les villages de Latérisse et de Prat-Vieille existaient dans cette commune en 1499. Il n'en reste plus de traces.

    St-Mary était de droit écrit, relevant d'Aurillac.
     

Histoire de l'Auvergne

    Celtes et Romains  
    Ce pays, comme toute l'Arvernie dont il faisait partie, était, avant la conquête romaine, habité par l'un des plus anciens, des plus puissants et des plus célèbres peuples de la Gaule.

    Les Arvernes ont fait des expéditions au delà des Alpes et lutté contre Rome; joints aux Allobroges, ils s'opposèrent longtemps au progrès de ses armes conquérantes; mais enfin vaincus par César à Alésia, ils se soumirent et restèrent fidèles aux Romains, qui leur laissèrent leurs lois et leurs libertés.

    Du temps de Pline et de Ptolémée, ils étaient encore liberi, peuple libre. Rome fonda chez eux des colonies et les fit participer aux bienfaits de sa civilisation.

    II y a, dans la Haute-Auvergne, notamment dans le canton de Saignes, de nombreux vestiges du long séjour qu'y firent les Romains.

    Ce pays, déjà converti au Christianisme par saint Mamet et saint Mary, faisait alors partie de la Première Aquitaine; des présidents et des comtes le gouvernaient.

    Vers l'an 475, les Wisigoths envahirent l'Auvergne et s'en rendirent maîtres.

    Mais, en 507, Clovis parvint à les en chasser. ll la donna en 511, à Thierry, son fils aîné, roi de Metz.

    Pendant les guerres domestiques des fils de Clovis, elle passa de Thierry à son frère Childebert ; mais Thierry ne tarda pas à la reprendre.

    Après les Francs, vinrent d'abord les Saxons, puis, en 751, les Sarrasins, qui la pillèrent et la ravagèrent.

    "Des ruisseaux, dans l'arrondissement de Mauriac, dit un historien du Cantal, portent encore leur nom, et la tradition rapporte que les eaux furent teintes du sang de ces barbares. "

    A peine délivrée des Sarrasins, la Haute-Auvergne se vit disputée par les armes de Pépin et celles de Waïffer, duc d'Aquitaine. Pépin s'empara du Château de Tournemire (767).

     
    Invasions Normandes  
    De 851 à 925, les Normands parurent cinq fois dans ce pays, d'où le comte d'Auvergne les éloigna.

    Après diverses vicissitudes, la province fut enfin réunie à la Couronne en 1213, par Philippe-Auguste.

    Cependant vers 1357, les Anglais portèrent la guerre en Auvergne et prirent plusieurs châteaux; mais partout les habitants leur firent la chasse.

    Chaplain, dans son poème de la Pucelle d'Orléans, énumère le nombre des enfants d'Aurillac, de Saint-Flour, de Murat et de Carlat, qui prirent part à cette lutte mémorable contre l'étranger. Après avoir parlé du contingent fourni par la Basse-Auvergne, il ajoute en assez mauvais vers :

    A ceux-ci l'on voit joints deux cents hommes d'élite
    Vieux guerriers qu'aux périls la belle gloire invite,
    Nourrissons d'Aurillac, où dans ce siècle encore,
    Le fond d'un lac séché brille de veines d'or.
    Même nombre leur joint Saint-Flour, montagne nue
    Qui n'a, pour y gravir, qu'une roide avenue.

    Même nombre leur joint et Murat et Carlat,
    Et tous sont à l'envi désireux du combat.
    Cantal, le mont neigeux, cette Alpe de la France,
    pour assister son roi découvre sa puissance,
    Et joint seul aux premiers trois fois cent montagnards,
    Grands coureurs, grands lutteurs et grands lanceurs de dards.

    Après la guerre, Charles VII vint remercier les habitants de la Haute-Auvergne de leur patriotique assistance. A Aurillac, comme à Saint-Flour, les magistrats lui firent présent de douze tasses d'argent (1437).

    Mais les Anglais avaient engendré les Grandes Compagnies. Aimerigot Marcel de Tournemire, dit le roi des pillards, parut dans la Haute-Auvergne à la tête de l'une de ces bandes, et s'empara du Château de Carlat, qu'il vendit aux Anglais.

    Cependant, une trêve ayant été conclue entre la France et l'Angleterre, Aimerigot jura, sous peine de la vie, de l'observer. Vain serment : il ne tarda pas à recommencer ses ravages; les habitants effrayés recoururent au roi, qui leur envoya Robert de Béthune, vicomte de Meaux, avec une armée de 400 lances et 120 arbalétriers.

    Aimerigot s'était retranché dans le Château de la Roche-Vandeix; Robert essaya de l'en débusquer. Ne se sentant pas assez fort pour résister, Aimerigot laisse le commandement de la Forteresse à Cuiot d'Ussel, son oncle, et en sort secrètement pour aller demander du secours aux Anglais. A son retour, Robert de Béthune était maître de la place.

     
    Le Comte d'Armagnac  
    Par suite d'un traité passé en 1387 entre le comte d'Armagnac et les trois États d'Auvergne, du Velay et du Gévaudan, à l'effet de jeter les capitaines anglais hors des places qu'ils occupaient dans le pays, le comte avait pris possession du Château de Carlat.

    C'est là que Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, engagé dans la Ligue du Bien public, soutint, en 1469, contre les troupes de Louis XI, un siège de dix-huit mois. Cependant le roi lui avait déjà fait grâce, après que Nemours lui eut juré solennellement fidélité sur la croix de Saint-Lô. Voyant qu'il ne cessait de conspirer, Louis XI ordonna au duc de Beaujeu de l'arrêter dans son Château de Carlat. Nemours s'y détenait vigoureusement; mais, sur la proposition d'un envoyé du duc de Beaujeu, qui lui promit, " sur la foi et conscience du roi Très Chrétien ", qu'il ne lui serait rien fait, il se rendit. Ce n'était qu'un piège. Conduit prisonnier à la Forteresse de Pierre-en-Scize, à Lyon, et de là à Paris, à la Bastille, où on l'enferma dans une cage de fer, il fut, contre la foi des traités, et malgré son nom, sa qualité et l'illustration de sa race, déclaré criminel de lèse-majesté et condamné à être décapité.

     
    Misère du XVième Siècle, et émigration  
    Au XVIème siècle, la Haute-Auvergne eut à souffrir des guerres civiles et religieuses.

    A peine rendue à la tranquillité par l'avènement de Henri IV, elle fut de nouveau troublée par les déprédations des seigneurs féodaux, que Louis XIV fit châtier, en 1665, pendant les Grands Jours tenus en Auvergne.

    Au XVIème siècle, la Haute-Auvergne eut à souffrir des guerres civiles et religieuses. Depuis ce temps jusqu'à nos jours, ce pays n'a pas cessé de jouir du repos.

    Mais il n'a pu encore se refaire de la perte de ses forêts, qui couvraient alors ses montagnes; dès qu'elles eurent disparu, les vents boréens, ne trouvant aucune résistance, portèrent leur souffle glacé dans cette contrée et la dépeuplèrent. Aussi n'est-elle plus habitée qu'à certains points très éloignés les uns des autres.

    " Si, à quelques égards, dit Bouillet, la Haute Auvergne est dépourvue de richesses dont jouissent d'autres contrées, l'œil, cependant, y est rarement attristé par le spectacle de la misère. L'émigration, que chez des peuples voisins la nécessité commande impérieusement et rend souvent perpétuelle, se renouvelle ici tous les ans. Une partie des habitants va porter dans d'autres départements et même à l'étranger son travail et son industrie, et les bénéfices obtenus par ces déplacements assurent l'existence de nombreuses familles et sont souvent l'origine de grandes fortunes.

    Ces émigrations offrent encore d'autres avantages aux individus qui s'y livrent; leur fréquentation avec les peuples d'autres provinces, avec les habitants des villes surtout, a pour effet d'adoucir leurs mœurs et de développer leur intelligence naturelle, mais peut-être aussi, il faut bien le dire, quelques-uns d'entre eux rapportent dans leur village des vices qui y étaient ignorés. "

    A quelle époque commença dans la Haute-Auvergne ce système d'émigration ? C'est ce qu'il est impossible de déterminer.

    " Peut-être, dit de Laforce, date-t-il des premiers temps où les montagnes furent habitées. On ne saurait douter qu'il ne remonte à une époque fort reculée, puisqu'on voit dans l'histoire que les Arvernes étaient dans l'habitude d'aller faire le commerce en Espagne, où ils se rendaient par troupes et sans chefs. Quoi qu'il en soit, le climat et le besoin en furent certainement la première cause déterminante. Le froid rigoureux qui règne dans ces hautes contrées y suspendait, comme aujourd'hui, toute occupation pendant plus de la moitié de l'année; leur sol, peu susceptible de culture et, d'ailleurs, couvert dans l'origine d'immenses forêts, était loin de pouvoir fournir l'alimentation nécessaire à ses habitants ; ils durent le quitter pour aller chercher sous un ciel plus doux du travail et du pain. Ces premiers émigrants, simples et laborieux, se chargèrent des travaux les plus pénibles et se contentèrent des salaires les plus modestes.

    Partis après les semailles d'automne, ils ne manquaient jamais de revenir au printemps pour porter à leurs familles le fruit de leur industrie et partager leurs occupations agricoles. Mais bientôt les communications extérieures et les voyages agrandirent le cercle de leurs idées; d'ouvriers ils devinrent commerçants, et les fers, les cuivres, les indiennes, les quincailleries devinrent pour eux l'objet d'un négoce. Dès lors ils recherchèrent les grands centres de population ; les uns se dirigèrent vers Paris et Bordeaux, et les autres vers la Normandie, la Flandre, la Picardie, la Belgique, la Hollande et la Suisse; quelques-uns passèrent en Espagne et y fondèrent des établissements qui ne tardèrent pas à prendre un développement considérable.

    " Quatre cents Auvergnats des arrondissements d'Aurillac et de Mauriac formèrent deux sociétés, dont les principaux entrepôts étaient établis dans les deux villes de Chinchon et Naval-Carneros, et qui en avaient de secondaires dans les autres villes d'Espagne. Ces sociétés furent d'abord composées de compatriotes, et ensuite exclusivement de fils et de gendres de sociétaires qui, pour y être admis, devaient faire une première mise de fonds de quatre mille francs. Elles reconnaissaient quatre chefs, qui n'étaient que les premiers parmi les égaux, mais qui commandaient et étaient, à cause de leur âge et de leur expérience, chargés des achats et de la correspondance.

    D'après leurs statuts, chaque associé, à tour de rôle, devait passer deux ans en Espagne et deux ans en France; mais il était tenu de fournir une première campagne de sept ans. L'époque du départ avait été successivement fixée en novembre, puis en septembre; celle de la rentrée en mars.

    " Ces compagnies avaient conquis un crédit immense par leur exactitude à tenir leurs engagements et faisaient des affaires avec toute l'Europe. Elles étaient en pleine prospérité, lorsque les révolutions d'Espagne vinrent tout à coup les anéantir. A cette époque de triste mémoire, leurs magasins furent pillés et leurs associés dispersés ou massacrés; elles ne se sont plus reformées depuis."

    " Les émigrants du Cantal ne s'associent plus aujourd'hui avec cet ensemble et cette intelligence; presque tous même n'opèrent qu'isolément dans les genres d'industrie où les portent leurs instincts. "

    " Il est presque impossible de donner le chiffre exact de cette population voyageuse, parce qu'il est incessamment variable et va toujours croissant. ll est probable qu'il s'élève en ce moment à dix mille individus au moins, dont neuf mille cinq cents émigrants à l'intérieur et cinq cents hors de France. Les premiers partent isolément ou par petits groupes et en se faisant suivre d'apprentis, qui n'obtiennent de rétribution qu'après trois ou quatre années de travail gratuit; les seconds partent par troupes à l'étranger et surtout en Espagne, où ils exercent toutes sortes de professions."

    L'arrondissement d'Aurillac donne des porteurs d'eau, commissionnaires, savetiers, chaudronniers, fondeurs d'étain, portefaix, marchands de parapluies, de bestiaux et de fromages; celui de Saint-Flour fournit des scieurs de long, pionniers, maçons, merciers, colporteurs, bergers, portefaix, commissionnaires, chaudronniers, ferblantiers, lanterniers et porteurs d'eau; de celui de Mauriac partent des marchands de parapluies, cordonniers, boisseliers, terrassiers, quincailliers, merciers et chaudronniers; celui de Murat, enfin, envoie au dehors des commissionnaires, porteurs d'eau, marchands de parapluies, colporteurs, merciers, chaudronniers et fondeurs d'étain.

    On s'occupe activement du reboisement des pentes dénudées du département; cette opération peut exercer plus tard une influence réelle sur les conditions climatologiques de ce département, et, par suite, sur les coutumes de ses habitants.

    La population de ce département s'accroît, d'ailleurs, d'une petite quantité, il est vrai, mais progressivement et régulièrement.

     

Géographie et Climat de l'Auvergne et du Cantal

    Situation  
    Le département du Cantal tire son nom du massif principal des montagnes qui le couvrent et dont le " Plomb du Cantal " est le point culminant.

    Département de la région centrale de la France, il est situé en grande partie dans le bassin de la Garonne et un peu dans celui de la Loire. Ce département a été formé, en 1790, de la partie de l'ancienne province d'Auvergne connue sous le nom de Haute-Auvergne.

    Il est borné, au Nord, par les départements de la Corrèze, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme; à l'Est, par ceux de la Haute-Loire et de la Lozère, au Sud, par ceux de la Lozère, de l'Aveyron et du Lot; à l'Ouest, par ceux du Lot et de la Corrèze.

     
    Nature du Sol  
    Le département du Cantal est un pays entièrement âpre et montagneux, occupé par le Massif volcanique du Cantal et par ses contreforts.

    Le Cantal fait partie dans le Massif Central d'une région nettement distincte, la région des anciens volcans; il y occupe une place à part par son originalité.

    Il est formé tout entier par les débris d'un volcan éteint, d'une immense superficie, puisqu'elle dépasse celle de l'Etna, un des plus grands volcans actuels; son diamètre est de 60 kilomètres; son point culminant atteint 1858 mètres, mais le point le plus élevé du massif primitif devait être infiniment plus haut : il était situé vraisemblablement au centre géographique du massif.

    Celui-ci affecte en effet la forme d'un cercle presque parfait; les pentes à partir de la périphérie, s'élèvent lentement en convergeant vers le centre; mais elles ne vont pas jusqu'à lui; le Cantal est, comme on l'a dit, découronné : il est occupé en son milieu par un immense cirque qui était autrefois occupé par les cratères.

    Ceux-ci sont groupés dans un rayon de moins de 12 kilomètres, réunissant un des plus beaux ensembles montagneux de la France; le plus élevé est le Plomb du Cantal (1838 m.); la cime en est formée par une butte basaltique arrondie, nue, décharnée, couverte de neige pendant l'hiver, comme les montagnes qui l'entourent; elle doit son élévation à la roche qui la compose : le basalte, en effet, est extrêmement dur, il a pu résister aux causes de destruction; il doit son nom à sa forme arrondie : c'est une confusion de mots, comme l'a démontré un de nos plus savants érudits, M. Antoine Thomas, qui a substitué le mot dénué de sens de Plomb à celui si exact et si significatif de pom, c'est-à-dire de pomme, qui se rencontre dans d'anciens textes.

    Il faut citer, à côté du Plomb du Cantal, le Puy Mary 1787 mètres; le Puy Chavaroche ou l'Homme-de-Pierre, 1744 mètres; le Puy Violent 1594 mètres; le Puy Griou 1694 mètres, situé au centre; le Puy du Peyroux, 1686 mètres, le Puy Gros, 1599 mètres; le Lioran ou Puy de Mussabiau, 1420 mètres.

    Les flancs du Massif sont découpés par des vallées profondes, qui divergent, avec une régularité frappante, à partir du centre, comme les rayons d'une roue ; rapprochées vers leurs sources, elles ouvrent des passages faciles, notamment deux d'entre elles, la Cère et l'Alagnon, qui ont fourni passage à la voie ferrée d'Aurillac à Glermont-Ferrand, à 1159 mètres d'altitude, par le tunnel du Lioran, à la route d'Aurillac à Murat, par un autre tunnel, à 1180 mètres. Il faut citer aussi les vallées de la Jordanne, de la Doire, de la Rhue. Très larges dans les terrains volcaniques, toutes se resserrent dès qu'elles en sortent. Entre elles sont des plateaux froids. Celui de l'Est, formé de basaltes, est rude et sec, mais non pas stérile : le seigle y réussit bien. C'est ce qu'on appelle le plateau de la Planèze, dont le marché est Saint-Flour. A l'Ouest, au contraire,le pays est bien arrosé; la ressource la plus importante est l'élevage des bêtes à cornes, de la race de Salers, bien connue pour sa résistance au dur climat de ces montagnes; le principal marché est la petite ville de Salers. Les forêts de chênes et de châtaigniers alternent avec les pâturages.

    Le Cantal est rattaché au Massif des monts Lozère par la chaîne des monts de la Margeride; la chaîne du Cézallier, 1515 mètres au point culminant, l'unit au Mont-Dore.

     
    Cours d'eau  
    Les montagnes déterminent dans le département du Cantal deux pentes générales d'inégale étendue; l'une, au Nord et à l'Est, sur le Bassin de la Loire; l'autre à l'Ouest et au Sud, sur celui de la Garonne. De nombreux cours d'eau, dont aucun n'est navigable, arrosent ces deux versants.

    L'Alagnon, que grossissent l'Arcueil, l'Allanche et la Sionne, appartient au Bassin de la Loire, ainsi que d'autres rivières secondaires qui sont, comme l'Alagnon, des affluents de l'Allier.

    Le versant opposé a pour cours d'eau principaux : la Trueyre, le Gout et la Celle, affluents du Lot; la Cère, la Maronne, l'Auzé, la Sumène et la Rue, tributaires de la Dordogne.

    La Dordogne elle-même limite le département au Nord-Ouest, du côté du département de la Corrèze, sur une étendue de 44 kilomètres environ. L'Alagnon prend sa source au Puy-du-Griou, passe à Murat, Saint-Mary-le-Gros, Molompize, Massiac, et entre dans le département de la Haute-Loire pour se jeter dans l'Allier, entre Brioude et Issoire, après un cours d'environ 64 kilomètres, la trop grande rapidité de cette rivière s'oppose à ce qu'elle soit navigable.

    La Trueyre descend des montagnes du Gévaudan, non loin du village de Saint-Amans, arrondissement de Mende, département de la Lozère; elle entre dans le département du Cantal près de Loubaresse, passe à Chaliers, reçoit la Lende près de Vedrines, puis la Bex près de Mallet, arrose Larrus, LaTailhade, Sainte-Marie, Fontanes, et entre dans le département de l'Aveyron pour aller joindre le Lot, au-dessous d'Entraigues, après un cours d'environ 160 kilomètres.

    La Cère naît au pied du Puy-Gros, non loin du Plomb du Cantal, passe à Thiézac, Vic, Polminhac,Yolet, Arpajon, Sansac-Marmesse, Lacapelle-Viescamp, Saint-Etienne, Laroquebrou, entre dans le département et atteint la Dordogne, au-dessous de Girac du Lot, après un cours d'environ 100 kilomètres.

    La Maronne a son origine près du village de Récusset, au Puy-Mary, passe à Salers Saint-Remy, Sainte-Eulalie, Saint-Martin-Cantalès, et se jette dans la Dordogne, au-dessous d'Argental, département de la Corrèze, après un cours d'environ 70 kilomètres.

    Toutes ces rivières, rapides, torrentueuses, ont souvent un lit profondément encaissé; elles tombent de cascade en cascade et roulent bruyamment leurs eaux à travers les roches qui entravent leur lit.

    La plus remarquable de ces cascades est le Saut de la Saule, formé par la rivière de la Rue, dans un, site sauvage, à Saint-Thomas, à peu de distance de son confluent dans la Dordogne. De toutes parts, des monticules d'un gneiss porphyrique montrent des pointes décharnées et des cimes arides. De temps en temps, il s'en détache de grandes écailles, dont les débris recouvrent complètement leur base. Plusieurs de ces monticules portent quelques taillis maigres et des arbres rabougris. C'est à travers cette multitude de buttes qu'on parvient à la belle Cascade. Resserrées entre les rochers les eaux de la Rue rencontrent dans leur cours un mur de gneiss long de plusieurs centaines de pas; comme leur encaissement les empêche de s'épandre d'aucun côté ou de tourner le rocher, elles l'ont franchi dans ses parties les plus basses, et, malgré la dureté du roc, elles s'y sont creusé un passage pour faire une chute de 7 à 10 mètres; c'est ce qu'on appelle le Saut de la Saule. Etranglée dans ce canal étroit, la Rue, naturellement rapide, se précipite avec une telle impétuosité, qu'à plus de cinquante pas de distance du Saut, on sent la brume causée par le choc des eaux contre les pointes saillantes du rocher, dont le fracas devient étourdissant.

    Au-dessous de la Cataracte, la Rue, dont le lit est très profond, tourbillonne au milieu des saillies des roche qui l'arrêtent. Plus loin le lit s'élargit; cependant le courant, quoique beaucoup plus libre, continue de tourbillonner très rapidement et de se couvrir de d'écume. Dans les crues, une partie des eaux s'écoule par une seconde ouverture plus élevé et plus large que la première; ce canal suit alors la pente du rocher.

    Il n'y a pas de lacs dans le département, mais on trouve quelques amas d'eau au fond des cratères des anciens volcans.

     
    Climat  
    Le département du Cantal fait partie de la région climatoriale dite du Sud-Ouest ou du climat girondin; l'arrondissement d'Aurillac a le climat le plus doux et le plus humide; celui de l'arrondissement de Mauriac est humide et froid ; le climat est froid et sec dans les arrondissements de Murat et de Saint-Flour. Dans la partie centrale du département, qui appartient aux quatre arrondissements, et qui forme ce que l'on appelle le Pays des Montagnes; le froid est très vif, Ia neige dure pendant six mois, et il gèle dans presque tous les mois de l'année. Le maximum du froid peut être évalué à 15° au-dessous de zéro, et celui de la chaleur à 24° au-dessus. En hiver, éclatent des ouragans redoutables, nommés écirs ; les plus dangereux sont les écirs neigeux, qui ont la violence des trombes, poussent la neige devant eux, comblent et engloutissent les habitations. Les vents suivent généralement la direction des vallées. Les Auvergnats appellent le vent d'Est, vent de nuit; le vent d'Ouest, vent solaire; le vent de Nord-Est, bise.

     
    Agriculture, Industrie, Commerce  
    Le département du Cantal, formé par des terrains primitifs, appartient à la région naturelle dite du Plateau Central. C'est un pays de montagnes, de plateaux et de profondes vallées; les montagnes sont constituées par des massifs élevés, coniques, arrondis, et par des buttes volcaniques; les laves couvrent les pentes et les plateaux; au fond des vallées seulement, on rencontre un sol argilo-sableux et un peu d'alluvion.

    C'est un pays presque exclusivement agricole ; cependant la rigueur du climat ne permet pas à la culture céréale de prendre un grand essor, et à peine le tiers du sol y est-il labouré. Les terres labourables sont, en général, très légères, peu profondes et communément pierreuses; les terres fortes, en très petit nombre, occupent surtout le centre du département.

    Le froment est particulièrement cultivé dans la Planèze, entre Murat et Saint-Flour; cette plaine, qui n'a pas plus de 20 kilomètres d'étendue, peut être considérée comme le grenier du Cantal.

    La production en froment et en avoine ne suffit pas à la consommation des habitants; les récoltes principales comportent le seigle, le sarrazin, les pommes de terre, et surtout les châtaignes; viennent ensuite le chanvre et le lin. Dans quelques cantons, et notamment dans celui de Monsalvy, on cultive les pois et les lentilles ; dans d'autres, on récolte de bons fruits, notamment des pommes de reinette.

    La culture de la vigne est circonscrite dans quelques communes des arrondissements d'Aurillac et de Saint-Flour; elle donne des vins plats, très chargés en couleur et de difficile digestion.

    Le cidre est la boisson ordinaire des habitants.

    Sur les montagnes on cueille des plantes médicinales et tinctoriales en grand nombre ; la flore du Cantal, qui est très riche, offre, à la fois, les espèces et les genres des Alpes et celles des Pyrénées.

    Les hautes montagnes couvertes de neige pendant six mois sur douze forment la vraie richesse du pays; leurs excellents pâturages nourrissent et engraissent une grande quantité de bestiaux et de troupeaux transhumants, et c'est dans les burons ou chalets qui les couvrent que se fabriquent les fromages connus sous le nom de fromages d'Auvergne.

    Les forêts étaient autrefois plus étendues; les principales sont aujourd'hui celles de Combret, de Sinig, du Lioran, d'Algères, de Marmiesse, de Margeride, de Montvert, de Chalvignac, de Trémouille et de Mauriac; elles fournissent des bois à l'exportation; on y trouve surtout les conifères, le chêne, le hêtre et le bouleau.

    Les animaux de ferme sont de petite taille.

    On nourrit et l'on engraisse un nombre considérable de bestiaux, qui se vendent dans toute la France; ceux de Salers tiennent le premier rang par leur vigueur.

    On élève aussi des chevaux et des mulets nerveux et durs à la fatigue.

    La race des bêtes à laine, qui compte des mérinos et des métis, est généralement assez belle.

    La volaille pullule dans les basses-cours; on l'engraisse et l'on en fait des salaisons pour l'hiver.

    L'élevage des abeilles se développe.

    La Ferme régionale d'agriculture de Saint-Angeau est consacrée à l'amélioration du bétail et de ses produits pour la région des montagnes du centre de la France.

    Le département renferme une grande quantité de gibier, beaucoup d'animaux sauvages, tels que sangliers, loups, renards, fouines et belettes. Le saumon et la truite abondent dans les rivières, ainsi que l'ombre-chevalier.

    Les parties élevés du pays servent d'asile à de nombreux oiseaux de proie.

    Les minéraux que l'on trouve dans le Cantal sont : le cuivre, le fer, l'argile, le plomb, les pyrites, le soufre, l'alun, l'antimoine, le cristal, la houille, la tourbe, la pierre à chaux, le basalte, le granit, le schiste, le porphyre et l'argile noire. La houille, la tourbe, le granit et le plomb argentifère sont au premier rang de l'exploitation.

    Selon les anciens historiens du pays, la Jordanne routait des paillettes d'or. Il y a de nombreuses sources d'eaux minérales dans ce département; les plus fréquentées sont celles de Chaudesaigues, Condat, Marcenat, Cheylade, Jaleyrac, Vie, Saint-Martin-Valmeroux, Mandailles, Teissières-les-Bouliès, Aurillac, Sainte-Marie. Ces eaux sont plus ou moins chaudes, froides, tempérées, alcalines, ferrugineuses, gazeuses, acidulées.

    L'industrie manufacturière ne comprend que quelques tanneries, parchemineries, fabriques de colle forte, chaudronneries, boisselleries, papeteries et verreries; le tissage d'étoffes communes de laine et de toiles de chanvre; la fabrication de dentelles grossières; l'exploitation des bois pour l'exportation.

    Les chevaux, le bétail et les moutons, les châtaignes, les cuirs, le parchemin et les peaux de chèvre, les fromages, les planches de sapin et le merrain de chêne, les toiles de chanvre et la colle forte sont les grands articles de l'exportation. Les chevaux, les mulets, les bestiaux, les bêtes à laine, les porcs, les fromages, la cire, les châtaignes, le lin, le chanvre, alimentent principalement le commerce dans les foires.

    Un grand nombre d'habitants émigrent annuellement pour aller dans les grandes villes de France, surtout à Paris et même à l'étranger, exercer les métiers les plus pénibles et les plus modestes.

Changement des Noms de Villes du Cantal

    Anciens noms
    Dates
    Nouveaux noms
    Anglards 1949 Anglards-de-St-Flour
    Auriac 1918 Auriac-l'Eglise
    Arpajon 1921 Arpajon-sur-Cère
    Barriac 1928 Barriac-les-Bosquet
    Bredons 1955 Albepierre-Bredons
    Champs 1916 Champs-sur-Tarentaine
    Champs-sur-Tarentaine 1972 Champs-sur-Tarentaine-Marchal
    Chastel-Marlhac 1903 Monteil
    Chaudesaigues 1935 Chaudes-Aigues
    Cros-de-Montanat 1846 Cros-de-Ronesque
    Fournols 1866 Rézentières
    Lacapelle-en-Vézie 1932 Lafeuillade-en-Vézie
    Mandailles 1972 Mandailles-St-Julien
    Moissac 1873 Neussargues
    Naucelles 1972 Naucelles-Reilhac
    Naucelles-Reilhac 1983 Naucelles
    Neussargues 1901 Neussargues-Moissac
    Riom 1836 Riom-ès-Montagnes
    Roannes 1844 Roanne-Saint-Mary
    Roussy 1906 Vezels-Roussy
    Ruines 1962 Ruynes-en-Margeride
    Saint-Bonnet 1955 Saint-Bonnet-de-Condat
    Saint-Bonnet 1955 Saint-Bonnet-de-Salers
    Saint-Christophe 1936 Saint-Christophe-les-Gorges
    Saint-Etienne-de-Riom 1962 Saint-Etienne-de-Chaumeil
    Saint-Mamet 1844 Saint-Mamet-la-Salvetat
    Saint-Mary-le-Cros 1890 Ferrières-Saint-Mary
    Saint-Paul 1981 Saint-Paul-de-Salers
    Saint-Projet 1949 Saint-Projet-de-Salers
    Saint-Rémy 1955 Saint-Rémy-de-Chaudes-Aigues
    Saint-Rémy 1955 Saint-Rémy-de-Salers
    Sarrus 1909 Fridefont
    Ségur 1949 Ségur-les-Villas

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