Origines de la ville de Divion dans le Pas de Calais
Ancien village du Pays d'Artois
divider.gif
Source originale: Vincent Laurantiaux. http://home.nordnet.fr/~vlaurantiaux

A visiter, le très beau site de Jean Louis Morel sur Divion et la Mine

Retour Page Principale

  • Géographie
  • Origines
  • Seigneurs
  • Administration
  • Paroisse / Église
  • Commune
  • Démographie
  • Les Mines
  • Monuments
  • Croix de Grès
  • Chaussée Brunehaut
  • Source

  • GÉOGRAPHIE DE DIVION

    Carte du Nord-Pas de Calais

    La ville de DIVION, commune du canton de DIVION et de l’arrondissement de Béthune a une superficie de 2050 hectares iet comprend 5 quartiers: Le Centre, La Clarence, Le Transvaal, La Cité 34, La Cité 30.

    Divion se situe au bord de la région minière. Les liaisons avec les villes environnantes sont facilitées par les deux grands axes routiers la R.N. 41 d’Amiens à Dunkerque et la R.N. 341 de Boulogne à Arras. Avec la réalisation de la rocade minière, reliée avec l’autoroute A 26 Divion se place à 50 mn de Lille à 60 mn de Calais et à quelques heures des grandes capitales européennes. Divion se trouve à 28 Km d’Arras, 13 Km de Saint Pol sur Ternoise et à 190 Km de Paris.

    La vallée de Divion est traversée par deux petites rivières: la Biette et la Lawe.

    • La Biette appelée aussi autrefois le " Stanfort " prend sa source à Diéval et se jette dans la Lawe à Bruay la Buissière. La Biette faisait tourner jadis un moulin à blé et alimentait une importante brasserie.
    • La Lawe prend sa source à Magnicourt en Comté, alimentée par Le Bajeul à la Comté et par la Brette à Houdain, elle traverse Divion au Vieil Fort, reçoit la Biette à Bruay la Buissière et continue son cours dans l’arrondissement de Béthune où elle est tributaire de la Lys.

    Divion est née sur les bords de la Biette. La vallée tient une place importante dans le paysage. Nous sommes ici à la limite septentrionnale des plateaux artésien et picard dont le rebord dissymétrique appelé "Collines d'Artois" plonge assez brusquement sur une étroite zone ondulée qui précède elle-même les plaines plates et marécageuses de la Flandre.

    La coupe schématique de la vallée selon un axe La Clarence-Croix de Grès donnera du relief une idée plus exacte qu'une longue dissertation.

    La vallée proprement dite au fond de laquelle serpente la Biette est peu profonde. Elle est orientée sud-ouest/ nord-est, ou encore Ourton Bruay La Buissière. La dénivellation du lit est faible puisque la hauteur au dessus du niveau de la mer passe d'une extrêmité à l'autre du village de 59 à 50 mètres. Le chef-lieu de Divion, c'est à dire le centre est à 57 mètres d'altitude.

    Les hauteurs limitent l'horizon de chaque côté. Ce sont celles formées par la Croix de Grès et le Transvaal d'une part avec 85 mètres environ d'altitude, par La Clarence, le bois du Rietz, la cité 30 d'autre part avec 125 mètres d'altitude.

    Les côteaux de La Clarence sont exposés vers Calonne-Ricouart au nord-ouest, vers la vallée au sud-est. Ceux de la Croix de Grès sont exposés vers Houdain au sud-est, vers la vallée au nord-ouest. Sur les pentes sud-est constituant le petit adret des hautes montagnes, nous rencontrerons les meilleures terres de culture.

    ORIGINES DE DIVION

    D’après l’auteur de " Histoire de Divion ", par l’Abbé Ed. BOURGOIS Curé de Divion, qui obtint la Médaille d’Argent Grand modèle, selon l’extrait du rapport sur le concours de l’histoire présenté à l’Académie d’Arras dans sa séance publique du 25 juillet 1895, par Monsieur Léonce VILTART, Membre résident, les Romains avaient à Houdain un établissement militaire " CASTROM " au lieu dit les bois des tours où se trouvaient des fossés et des fondations remontant selon lui à l’époque de la Domination Romaine en Gaulle.

    Non loin d’Houdain était un endroit appelé Divium, parce que deux chemins " Duse vix " s’y rencontraient : La Grande Chaussée Romaine "  Via Cosquaéra " de Thérouanne à Arras et la Voie Militaire de second Ordre " Via Terrera "de Saint Pol à Estaires.

    Le mot latin Divium s’est francisé et après avoir été DOVIS au XI ème siècle et DOVIUM au XIII ème siècle il est devenu DIVION.

    On peut lire dans le récit de l’Abbé Ed. BOURGOIS que le village de DIVION, qui a un terrain très accidenté, est bâti dans une vallée profonde. Des hauteurs qui le couronnent, La vue s’étend au loin et le spectacle qui s’offre aux regards est instructif et de toute beauté.

    En effet, disait-il : "gravissons la colline qui sépare DIVION de CALONNE RICOUART, arrêtons nous un instant, et jetons un coup d’oeil sur le panorama qui se déroule sous nos yeux. Il en vaut la peine car le pays est pittoresque. "

    Nous avons vers l’est, la ligne des monts d’Houdain qui, à près de 10 km à ses flancs, au dessus de son bourg, se dresse l’église bâtie au XIIème siècle sur l’emplacement d’un temple de DIANE, au sommet, se trouvent les ruines d’un couvent des Templiers.

    Plus loin, au sud s’étend la forêt d’Olhain, qui renferme un curieux souvenir Druidique : c’est un Dolmen encore debout, sur lequel nos ancêtres sacrifiaient à leurs dieux des victimes humaines.

    Sous la partie la plus élevée de cette forêt, nous voyons une masse grise qui perce les arbres : ce sont les tourelles du vieux château féodal bâti en 1202, il est toujours là au milieu de ses eaux , presque dans son état primitif, avec ses tours de grès, ses ponts levis, ses mâchicoulis et ses créneaux.

    A l’ouest, l’horizon se couronne dans les bois de Cuvigny, de DIVION et de la Lihue, qui limitent la perspective vers les collines de l’Artois.

    Au Nord, le regard plane sur la Flandre, dans le lointain, on distingue Cassel et le Monts des Cats avec son monastère de Trappistes un peu à droite, sont les bois de Labuissière d’où émerge le Donjon du château, qui depuis plus de dix siècles, fait la sentinelle à cet endroit. A l’arrière plan se dessinent les noirs sapins des bois de Labeuvrière, puis Béthune avec sa tour massive semblable à un pylône Égyptien et, à son coté, son gracieux Beffroi, le symbole de la liberté au moyen âge.

    LA SEIGNEURIE DE DIVION

    Quoiqu’il y eut à DIVION cinq Seigneuries, il n’y avait cependant qu’une seule Seigneurie de DIVION, les Quatre autres étaient des Seigneuries en DIVION, et portaient des noms qui ne permettaient pas de s’y méprendre Seigneurie du Vielfort, d’Estrelles, de la Motte et du Fétu.

    Citons les grandes Familles Seigneuriales qui ont possédé la Terre de DIVION.

    • La Famille de DIVION jusqu’en 1443
    • La Famille de RANCHICOURT jusqu’en 1534
    • La Famille de BOURNONVILLE jusqu’en 1725
    • La Famille de BERNARD jusqu’en 1895

    A noter dans la famille de DIVION, JEANNE DE DIVION : Ses intrigues, son procès, son supplice (elle mourut sur le bûcher à Paris le Dimanche 6 Octobre 1331).

    Le Château de DIVION, construit au XIIIème siècle était une forteresse féodale de premier ordre, entourée d’eau et flanquée de 14 Tourelles. Très atteint en 1710 lors du siège de Béthune, il fût complètement détruit en 1791.

    L'ADMINISTRATION

    Sous l’ancien régime, l’administration municipale et la police de DIVION furent entre les mains des Baillis ou Lieutenants du Seigneur. Le 14 Décembre 1789 parut le décret de l’Assemblée Constituante fixant l’organisation des municipalités en France. Les élections eurent lieu à DIVION le 14 Décembre 1790 et le premier Maire de la Municipalité de DIVION fut Jacques Albert LAIGLE, fermier d’Estreelles et le Premier Secrétaire Greffier Philippe Joseph François DHOUDAIN receveur.

    Monsieur Émile BEAUCOURT qui a administré la Commune pendant 26 ans laissa beaucoup de traces. Son nom se trouve mêlé aux oeuvres importantes qui ont marqué ce siècle à DIVION; l’acquisition du beau et confortable Presbytère, la création de l’école des filles et la restauration de l’église.

    LA PAROISSE

    La Paroisse de DIVION faisait partie du Diocèse d’Arras et appartenait au Doyenné de La Comté. La cure de DIVION fut crée au XIIème siècle.

    L’église paroissiale de DIVION sous le vocable de Saint Martin patron de la Paroisse était autrefois située à l’extrémité du village du coté de Bruay, elle fut brûlée entièrement dans un terrible incendie qui éclata en 1450 et n’a pas été reconstruite.

    La chapelle du château fut restaurée et consacrée solennellement à Saint Martin titulaire de l’ancienne église, par l’évêque d’Arras : Pierre de Ranchicourt, de concert avec son père Jean de Ranchicourt Seigneur de DIVION. C’est à partir de ce moment là que la Chapelle Castrale tient lieu d’église.

    L’église, avant la révolution avait deux cloches. La plus forte (418 livres) fut conservée, L’autre fut descendue pour la fabrication des canons en vertu du décret du 27 février 1793.

    L’église du XVème siècle, qui était la Chapelle de Castralle du Seigneur de DIVION avait été presque entièrement détruite pendant la révolution François Albert LAIGLE en avait racheté le terrain et les débris pour la somme de cent Francs et en avait fait la rétrocession pour le même prix à la commune, ce qui coûta 4 000 Francs à la commune.

    Cette église, sans architecture étant fort petite et devenue insuffisante fut démolie et reconstruite en 1853 sur une plus vaste échelle avec 3 nefs de l’ordre dorique pour une dépense de 8 000 Francs.

    Mais la véritable restauration et le véritable agrandissement de DIVION n’eurent lieu qu’en 1882 et 1883 grâce à un don de 20 000 Francs à la commune par le Comte et la Comtesse de Genevières, Châtelains du Vielfort, pour célébrer le jubilé de leurs 50 ans de mariage. Architecte : Monsieur Cordonnier père deHaubourdin et l’entreprise adjudicataire Usmar BACQ, Entrepreneur de Maçonnerie à DIVION.

    Une Confrérie dite des Charitables unie à celle de N.D du Mont Carmel dont elle prit aussi le nom fut érigée canoniquement dans la Paroisse de DIVION en 1682 par Mgr de Rochechouart évêque d’Arras.

    Cette confrérie qui comprenait un Prévost, qui ordonnait aux autres confrères ce qu’il était à propos de faire , un second officier nommé Mayeur exerce en l’absence du Prévost, et 6 autres confrères qui furent appelés Chartitables. Elle était élue chaque année le premier dimanche après Paques à la pluralité des voix, après avoir évoqué le Saint-Esprit par la prière du Véni créator.

    Le but de la Confrérie des Charitables était surtout le transport à bras des corps des défunts.

    LA COMMUNE OU COMMUNAUTÉ DES HABITANTS

    C’est vers le XI ème siècle que le groupement des habitations se fit à l’entour de la demeure Seigneuriale. La Forteresse féodale s’éleva au milieu des eaux; on y accumula tous les moyens de défense pour qu’elle fût à l’abri d’un coup de main et pour préserver la population qui en dépendait des ravages des Normands. Aussitôt que l’apparition de ces pirates était signalée, les paysans s’enfermaient dans le château fort avec ce qu’ils avaient de précieux.

    A côté du Château se trouvait la Chapelle Casterale devenue plus tard l’église paroissiale. C’est ainsi que la Communauté des habitants s’établit et devint l’Origine du Village de DIVION.

    Mais DIVION ne fut pas aux siècles derniers une commune au sens historique du mot. Jamais les habitants ne sentirent comme ailleurs, la nécessité de se réunir pour lutter contre le pouvoir de leurs Seigneurs : ils ne se liguèrent jamais pour la défense de leurs intérêts communs, ils n’eurent ni échevins ni sceau spécial ni milice particulière, ils n’en avaient pas besoin car ils jouissaient de franchise ce qui leur permettait de se gouverner eux mêmes et de se mouvoir librement dans la gestion de leurs affaires particulières et des affaires de la communauté.

    Le premier Clerc laîque, nommé Pierre Joseph DESNOYELLES, fut le premier Maître d’école à DIVION, il remplaça pendant onze ans de 1727 à 1738, le vicaire dans ses fonctions de Chantre et de Maître d’école. Mort en 1738, il fut enterré dans l’église Paroissiale de DIVION, Honneur réservé aux nobles, aux prêtres et aux personnes marquantes du Tiers Etat que leurs services avaient particulièrement signalées à la reconnaissance publique.

    A l’exception de Pierre DESNOYELLES, aucun clerc laîque ne donna avant la révolution, l’instruction primaire à DIVION, ce soin fut toujours dévolu aux vicaires ou Chapelains.

    LA DÉMOGRAPHIE DE DIVION

    En 1895, année du récit de l'abbé Ed. BOURGEOIS, la ville de DIVION n'était en réalité qu'un gros village de 1.200 habitants environ. La découverte du Charbon dans la région allait permettre un accroissement de la démographie pour atteindre 11.300 habitants en 1959.

    Le déclin de l'exploitation charbonnière amorcé en 1962 est à l'origine de la diminution du nombre d'habitants.

    La constitution de la société des houillères a été signée par décret le 13 août 1895, par le Président de la République. Cette concession qui comprenait 746 hectares était située entre celles de Ferfay, de Marles et de Bruay; elle s'étendait sur les communes de DIVION, CALONNE, CAMBLAIN, FLORINGHEM et OURTON.

    C'est à M.M Hermary, père et fils, principaux actionnaires fondateurs et à M. BRETON, Ingénieurs Civils, qu'il faut rapporter le succès de cette entreprise. C'est grâce à leurs démarches réitérées que l'on doit le Concession de DIVION qui amena la prospérité par l'exploitation des richesses souterraines.

    DIVION avait deux puits, La Clarence qui fut l'un des plus profonds puits d'Europe en son temps avec ses 1.180 mètres de profondeur et le puits de la Fosse 5 : l'effectif le plu haut était d'environ 2.500 mineurs qui habitaient dans les cités minières construites par les houillères appelées " les Corons" : la Cité de La Clarence avec la cité des 28 et le Coron Pâques, le Transvaal, la Cité 30 et le Bois du Rietz, la Cité 34.

    Deux grandes catastrophes minières endeuillèrent DIVION, celle du 1912 faisant 86 victimes en 1954, 13 victimes ce qui entraîna par la suite la fermeture du Puits de La Clarence.

    LES MINES À DIVION OU UNE ÉCONOMIE DISPARUE

    Divion a dû son importance à la richesse de sous-sol en houille. L'extraction de ce gisement, prolongement du bassin du Nord, amena un bouleversement dans l'économie de la région de Bruay.

    La fin de l'exploitation des mines amena un autre bouleversement, c'est celui d'un économie qui n'avait pas été préparée à une mutation d'où des taux de chômage dans les anciennes régions minières particulièrement importants (autour de 25% de la population active pour Divion en janvier 1998, source ANPE).

    On trouvait donc sur le territoire de la commune de Divion, deux sièges, le puits des mines de La Clarence et le n°5 des mines de Bruay.

    LES MINES DE LA CLARENCE

    Il y avait deux puits à cette mine qui servaient à l'extraction, le n°1 de 1180 mètres de profondeur et le n°1 bis de 1000 mètres de profondeur. Un troisième puits, le n°2, ou puits de retour a également existé.

    Vingt deux couches de houille s'étageaient de 320 mètres à 1500 mètres. Mais toutes n'étaient pas exploitables parce que trop petites. L'extraction journalière moyenne dans les années 50 était de 400 tonnes (charbon trié).

    Le nombre d'ouvriés était d'environ 950, 725 pour le fond dont 23 employés et 230 pour le jour dont 30 employés.

    La centrale électrique des Mines de La Clarence alimentait la société Béthunoise, la cimenterie de Pernes en Artois et un four à chaux situé en bordure de la route nationale n°41, entre cette route et le bois du Vieil Fort.

    L'entrée des Mines de La Clarence

    LE NUMÉRO 5 DES MINES DE BRUAY

    Il existait deux puits d'extraction, le 5 et le 5 bis, et un puits de retour ter, le5 ter. Le puits du n°5 atteignait la profondeur de 564 mètres et l'extraction est normale. Dans le puits 5 bis de 679 mètres, l'extraction est dite par "bure". En effet, à partir de 564 mètres, un autre puits plus petit est creusé dans le prolongation de l'autre. Il y a donc deux systèmes de cage. Le n°5 ter a une profondeur de 564 mètres.

    La production journalière dans les années 50 était de 3.000 berlines de charbon de 750 kg de terres.

    Le chef du siège état l'ingénieur principal, chef d'établissement. Il as sous ses ordres un ingénieur par fosse.

    Le n°5 comptait dans les années 50, 895 ouvriers dirigés par trois chefs porions et 25 porions.

    Le n°5 bis comptait dans les années 50, 930 ouvriers dirigés par trois chefs porions et 35 porions.

    Le service du jour comptait 426 ouvriers et 53 employés dont 2 chefs de place, surveillants, comptable, etc..

    LES CITÉS MINIÈRES

    Les cités sont nés avec le développement insdustriels de la fin du 19° siècle et début du 20° siècle. Depuis lors, de nouvelles cités ont apparu constamment.

    • La Cité 18 ou La Cité du Transvaal : le nom des rues rappelle les noms devenus célèbres à la fin de la guerre des Boers en Afrique Australe (rue Prétoria, rue du Transvaal, rue des Diamants, rue Joubert, place Krüger, etc...).
    • La cité 18 bis ou le coron des Ambitieux
    • La cité 22 ou le port Arthur
    • La Cité 30 avec ses noms de planète (rue de Saturne, rue de Jupiter, etc..)
    • La Cité 33 ou la Cité des Musiciens (rue Mozart, rue Saint-Saens, etc..)
    • La cité 34 ou la Cité des Andouilles
    • La cité 34 bis
    • La Clarence avec ses noms qui ont apprtenu simplement à l'alphabet (rue A, B, C, etc..). Aujourd'hui, elles portent le nom d'écrivains célèbres.
    • La Cité des Jardins.

    Les maisons des cités sont toutes construites sur le même modèle. Les plus anciennes sont disposées en files ininterrompues nommées "corons". Mais l'administration des houillères a fait de gros efforts pour rendre les logements plus salubres et a cessé la construction de ces files de maisons tristes et sales pour se maintenir à l'édification de pavillons de quatre maisons donnant sur deux rues et entourés de jardin. Mais les poussières noires des terris ont vite fait de donner à ces habitations un aspect triste et sale.

    Depuis la guerre, le manque de matériaux a déterminé la construction de nombreux baraquements en bois qui augmentaient encore la tristesse de l'aspect des cités ouvrières.

    Les Monuments

    Divion ne peut s'enorguellir de posséder de monuments historiques importants, exception faite de la Croix de Grès située au carrefour du même nom, dont nous reparlerons.

    • L'église Saint Martin, dans la vallée, est construite sur l'emplacement de la Chapelle du château de Divion dont les ruines ont été dispersées en 1789.
    • Le Château du Vieil Fort est de construction relativement récente.
    • Le Monument aux Morts de la Grande Guerre est situé en face de la Croix de Grès.
    • Quelques Chapelles disséminées dans la vallée.
    • L'église de la Clarence dédiée à St François de Saales, détruite dans les années 1990, pour des raisons de sécurité.
    • La Mairie inaugurée en 1913 et totalement rénovée en 1990.
    • Le Commissariat inauguré en 1924.

    La Croix de Grès

    Cette partie de Divion doit son nom à une curieuse croix de grès de 5 mètres de hauteur, située à l'intersection de la route nationale 41 et d'une route départementale. Elle fut rénovée en 1994.

    Monsieur Bavrois a reconnu dans ce monument des caractères architectoniques du XVème siècle. C'est un monolythe cylindrique dont le croisillon est fort étroit. Sur ce crosillon est appliquée une pierre représentant la figure de Jésus sur les genoux de sa mère. Il est impossible de recueillir des renseignements certains sur l'origine de la Croix de Grès de Divion. Aussi faut-il s'en tenir à la tradition :

    " La moisson était teminée, des fleurs et de la verdure ornaient la dernière voiture, selon un usage conservé jusqu'à nos jours. Au faite était une jeune mère avec son enfant. Les chevaux effrayès par des cris de joie s'emportent, et l'enfant renversé n'est bientôt plus qu'un cadavre. Jeanne, tel est le nom de la pauvre mère, en devint folle. Chaque jour, elle venait à l'endroit où son fils avait péri; une croix de bois y fut élevée. Jeanne la Folle l'entretint longtemps. Un matin on la touva morte raidie par le froid serrant dans ses bras la croix de bois. Alors les seigneurs élevèrent une croix de pierre afin de rappeler la douleur de Jeanne la Folle, ils firent sculpter sur le grès, une 'Piëta' ".

    La Croix de Grès était autrefois placée plus loin mais elle fut brisée sous la révolution. Une pauvre femme en recueillit les débris et la fitr rétablir quelques années plus tard à son emplacement actuel.

    La Chaussée Brunehaut

    Chaussée brunehaut, tel est le nom que porte la grande voie romaine Thérouanne Arras.

    La tradition veut que cette voie ait été restaurée vers la fin du 6ème siècle par la reine Brunehaut, femme du roi dont elle a pris le nom.

    Il est certain que ce soit une voie antique, tirée en ligne droite. Elle a existé même avant l'occupation des romains. Elle reliait Arras (Némétrium) capitale du peuple gaulois, les Atrébates , à Thérouanne, capitale d'un autre peuple gaulois, les Morins .

    Thérouanne n'est plus aujourd'hui qu'un petit village sur les bords de la Lys.

    Cette voie fut de grande importance pour les romains dans le déplacement rapide de leurs légions à travers une région dangereuse et couverte de forêts. Elle fut également une voie commerciale importante reliée aux voies menant à Lyon et Rome d'une part, au littoral de la Manche d'autre part dont le port aurait été Boulogne sur Mer.

    Aujourd'hui, elle se confond avec la route départementale. Toutefois, elle quitte cette route à l'entrée de Rebreuve et ne la reprend qu'à la sortie de Divion (La Clarence). Ce tronçon de 5 kilomètres est d'ailleurs très mal entretenu et comprend d'ailleurs un chemin de terre très peu fréquenté.


    Haut de Page


    Home Page