Généalogie et Biographie du Maréchal Pétain Philippe (1856-1951)

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Biographie
  • Philippe Pétain Né à Cauchy-à-la-Tour en 1856.
  • En 1914, il commande un régiment d'infanterie à Arras.
  • Août 1914, il se distingue dans la région de Guise. Il est promu général.
  • Mai 1915, il commande un corps d'armée en Artois.
  • En février 1916, il obtient le secteur de Verdun.
  • En 1917, après l'échec de Nivelle sur le Chemin des Dames, il est nommé Commandant en chef des armées. Il s'occupe des mutineries qui ont éclaté.
  • En 1940, après la défaite de l'armée française face à Hitler, le président de la République confie à Pétain le gouvernement. L'armistice est signé et le gouvernement s'installe à Vichy. C'est le début de la "collaboration" avec l'Allemagne.
  • A la Libération, il est jugé et condamné à mort, à l'indignité nationale, à la confiscation de ses biens, à la perte de son titre de maréchal, mais en raison de son grand âge, la sentence n'est pas exécutée.
  • Il meurt à l'île d'Yeu en 1951.

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Ascendance de Henri Philippe Pétain, Maréchal de France
1 PETAIN Henri Philippe, º 24 Avril 1856 Cauchy-à-la-Tour Maréchal de France , † 23 Juillet 1951 Ile d'Yeu
2 PETAIN Omer Venant, né 1.5.1816 Cauchy à la Tour, † 18.5.1888 Cauchy à la Tour, × 11.1.1851 Floringhem
3 LEGRAND Clotilde Alexandrine, née 05 Avril 1824 Floringhem , † 1 Octobre 1857 Cauchy à la Tour
4 PETAIN Bénoni Joseph, né 30 Floréal an 2 Cauchy à la Tour, † 29 Octobre 1879 Cauchy à la Tour, × 29 Octobre 1815 Cauchy à la Tour
5 COSSART Hyacinthe Françoise Augustine, née 19 nivôse an 4 Amettes, †28 Décembre 1876 Cauchy à la Tour
6 LEGRAND Jean Baptiste, né 8 Mars 1770 Floringhem , † 25 Avril 1840 Cauchy à la Tour, × 19 Novembre 1818 Cauchy à la Tour
7 LEFEBVRE Anne Constantine, née 11 Mars 1789 Cauchy à la Tour, †31.5.1853 Cauchy à la Tour
8 PETAIN Jacques Thimothée, º 24 Novembre 1739 Auchel , †06 Novembre 1813 Cauchy à la Tour, × 30.5.1786 Burbure
9 DEGRUGILIERS Marie Elisabeth, née 8 Mars 1756 Burbure , † 21 Novembre 1826 Auchel
10 COSSART Hyacinthe º 8 Juin 1749 Auchel , † 28 germinal an 13 Cauchy à la Tour, × 11 .01.1791 Witternesse
11 BRASSART Thérèse Augustine, º 10 Novembre 1756 Witternesse , † 23.5.1818 Cauchy à la Tour
12 LEGRAND Jean Baptiste, º vers 1724 Floringhem , † 29 Juillet 1781 Floringhem, × 20.1.1761 Floringhem
13 SALIGOT Marie Catherine, née vers 1728 Floringhem , † 11 germinal an 8 Floringhem
14 LEFEBVRE Philippe, né vers 1740 Floringhem , †6 Mars 1825 Floringhem, × 6 Août 1770 Floringhem
15 BOCHART Marie Anne Rosalie, née 19 Avril 1741 Cauchy à la Tour , † 29.1.1807 Cauchy à la Tour
16 PETAIN Etienne, né 3 Août 1704 Calonne-Ricouart , † 8 Juin 1792 Auchel, × vers 1734 Auchel
17 THELLIER Marie Berthilde, née vers 1707 Auchel , † 17.1.1779 Auchel
18 DEGRUGILIERS Jean Baptiste , † 13 Avril 1765 Burbure à 50 ans
19 DELANNOY Marie Guislaine , † 29 Mars 1765 Burbure à 40 ans
20 COSSART Gilles François, né vers 1714, † 4 Avril 1780 Lillers, (, †) Auchel, × 23 Mars 1738 Floringhem
21 PETAIN Marie Françoise
22 BRASSART Toussaint Théodore, né vers 1731 Witternesse , †17 Novembre 1815 Witternesse, × 18 Février 1756 Witternesse
23 CHAPPE Marie Angélique, née 24.1.1732 Blessy
24 LEGRAND Jean né Amettes, † 30 Mars 1751 Floringhem
25 BILLET Marie Jeanne, née vers 1721 Floringhem , † 7 Mars 1764 Floringhem
26 SALIGOT Adrien
27 YVAIN Marie Catherine
28 LEFEBVRE Antoine,, × 10 Juillet 1722 Floringhem
29 POTIER Marie Anne
30 BOCHARD Claude Joseph
31 HANOTEL Marie Anne
32 PETAIN Jean Baptiste, né 10 Juillet 1677 Bailleul-lès-Pernes, † 10 Août 1747 Cauchy à la Tour, × 14 Juillet 1697 Calonne-Ricouart
33 DELAHAYE Marie Catherine, née à Cauchy , † 25 Janvier 1758 Auchel
36 DEGRUGILERS Antoine , né vers 1680 , † 23 Novembre 1740 Auchel, × 6 Juillet 1714 Auchel
37 CANDREZ (CENDRE) Marie Florence, née le 25 Juillet 1689 Camblain-Chatelain, † 23 Novembre 1740 Auchel
38 DELANNOY Pierre François , † 6 Décembre 1779 Burbure
39 DECROIX Marie Josèphe
40 COSSART Jacques
41 CATTY Marie Françoise
42 PETAIN Jacques, né vers 1684 Bailleul-lès-Pernes, × 3 Novembre 1708 Floringhem
43 BILLET Marie Françoise
44 BRASSART Jean François, né 1700 , † 07 Décembre 1747 Witternesse
45 NEVEU Marie Françoise, née vers 1695, † 28 Février 1745 Witternesse
46 CHAPPE Denis, † 26.1.1747 Blessy, × 25 Novembre 1725 Saint-Hilaire-Cottes
47 DAROIS Marie Barbe, † 30.5.1738 Blessy
48 LEGRAND Jean
49 SALINGUE Marie Anne
50 BILLET Robert
51 DELATTRE Marguerite
52 SALIGOT Pierre
56 LEFEBVRE Claude
58 POTIER Robert
59 SALMON Séraphine
60 BOCHART Claude, × 21 Avril 1705 Floringhem
61 POTIER Marie Françoise
64 PETAIN Etienne François
65 RUFFIN jeanne, † 9 Février 1724 Floringhem
74 CANDREZ André, né vers 1660, Valet de charrue à Camblain-Chatelain et Cauchy-à-la-Tour
75 COUSIN Jeanne, née vers 1660, à Camblain-Chatelain (Mariée le 28 Septembre 1685 Camblain Chatelain
84 et 85 = 64 et 65 
86 BILLET Robert
87 BOURGEOIS Marguerite
92 CHAPPE Gérard , † 14 Septembre 1720 Blessy
93 BACHELET Anne, † 13 Septembre 1722 Blessy
94 DAROIS Jean, º vers 1655, † 14 Avril 1733 Saint-Hilaire-Cottes
95 VISCART Adrienne, º vers 1656, † 6 Mars 1728 Saint-Hilaire-Cottes
120 BOCHART Gaspar
121 LAMOURETTE Adrienne
122 POTIER Claude
123 COLLART Marie

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Pétain, Philippe (1856-1951)

Maréchal de France et homme politique français, comptant au nombre des artisans de la victoire française durant la Première Guerre mondiale, il devient, après la défaite de 1940, le chef de l’«!État français!» de Vichy, à la tête duquel il tente de promouvoir une véritable révolution conservatrice tout en laissant son gouvernement s’enfoncer dans la collaboration avec l’Allemagne. Son destin, qui est associé aux heures de gloire comme aux épisodes les plus sombres de l’histoire du XXe siècle, explique que, près de cinquante ans après sa disparition, son action continue de faire l’objet de vives controverses.



Un officier mal noté

Né à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais), issu d’une vieille famille d’agriculteurs, Philippe Pétain, élevé dans un collège religieux à Saint-Omer, marqué comme toute sa génération par la défaite française lors de la guerre de 1870, entre en 1876 à l’école militaire de Saint-Cyr. Sous-lieutenant de chasseurs à pied à sa sortie, en 1878, lieutenant en 1883, il entre en 1888 à l’École supérieure de guerre, dont il sort breveté d’état-major en 1890.

Capitaine la même année, il entre en 1901 comme professeur à l’École de guerre, d’abord en qualité d’adjoint, puis de titulaire, mais voit son avancement retardé en raison de son enseignement, opposé à la doctrine militaire de l’état-major général : contre l’offensive à outrance, Pétain, instruit des leçons de la guerre russo-japonaise, propose en effet de privilégier une position défensive s’appuyant sur la puissance de feu. Son indépendance d’esprit lui vaut de n’être promu colonel qu’en 1910 et, après le commandement du 33e régiment d’infanterie à Arras, il s’apprête à prendre sa retraite comme commandant de la 4e brigade d’infanterie à Saint-Omer, lorsque la Première Guerre mondiale éclate.

Le vainqueur de Verdun

Il connaît dès lors une ascension fulgurante!, après sa brillante conduite dans la Meuse, il reçoit ses étoiles de général de brigade dès le 31 août 1914. Général de division en septembre, commandant du 33e corps d’armée en octobre, de la IIe armée en juin 1915, il acquiert la réputation d’un chef soucieux de la vie de ses hommes. Nommé à la tête du front de Verdun en février 1916, il sait faire la preuve de sa ténacité, et gagne la bataille d’usure face au Kronprinz, le fils de l’empereur Guillaume II.

Jouissant d’un immense prestige, devenu l’un des chefs les plus populaires de l’armée française, il est nommé chef d’état-major à la fin du mois d’avril 1917, en remplacement de Nivelle, alors que l’échec de l’offensive du Chemin des Dames et la lassitude des combattants commencent à provoquer une vague de mutineries.

Préférant mettre en oeuvre des solutions de bon sens plutôt que des mesures répressives, il limite autant que possible le nombre d’exécutions et fait en sorte d’améliorer l’ordinaire du soldat, assouplissant notamment le régime des permissions.

Bien que s’étant vu préférer Foch, qui prône une stratégie offensive, pour mener la dernière contre-offensive qui conduit à la victoire, il est élevé à la dignité de maréchal de France en novembre 1918, et est élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1919.

La carrière politique

Vice-président du Conseil supérieur de la guerre à partir de 1920, fonction qu’il conserve jusqu’en 1931, nommé inspecteur général de l’armée en 1922, il est envoyé au Maroc en 1925, pour venir à bout de la révolte nationaliste d’Abd el-Krim, dans le Rif. Élu à l’Académie française en 1929, au fauteuil du maréchal Foch, il est, au début des années trente, le dernier survivant des grands chefs militaires de la guerre de 1914-1918.

Durant cette période, il prend une part déterminante dans la définition de la politique de défense de la France!, favorable à la réduction de la durée du service militaire, ramené à un an en 1928, il encourage la construction de la ligne Maginot, restant fidèle à sa traditionnelle option défensive. Confiant dans les capacités de l’infanterie, peu convaincu du succès de l’emploi de l’aviation et de celui des chars d’assaut, il est amené à s’opposer aux conceptions de l’un de ses anciens subordonnés, qui avait été son protégé dans les années vingt, le colonel de Gaulle.

Abandonnant en 1931 ses fonctions de vice-président du Conseil supérieur de la guerre et son titre d’inspecteur de l’armée au profit de Maxime Weygand, il est nommé inspecteur général de la Défense aérienne du territoire. Appelé au gouvernement après les émeutes du 6 février 1934 par Gaston Doumergue, en qualité de ministre de la Guerre, il cautionne, pour des raisons budgétaires, la réduction des crédits militaires qu’il reprochera plus tard aux gouvernements de Front populaire.

Considéré comme une irréprochable caution républicaine par l’ensemble de la classe politique, il accepte, en 1939, le poste d’ambassadeur en Espagne que lui propose le président du Conseil, Édouard Daladier, afin de négocier la neutralité du régime de Franco en cas de guerre, mission dont il s’acquitte avec succès.

L’homme providentiel

Rappelé en France, le 17 mai 1940, pour occuper la fonction de vice-président du Conseil auprès de Paul Reynaud, il appuie la position du général Weygand, qui souhaite mettre fin aux hostilités et réclame un armistice, contre beaucoup d’hommes politiques, dont Édouard Daladier et Georges Mandel, qui prônent la seule capitulation militaire afin de poursuivre le combat depuis l’Afrique du Nord.

Convaincu que la Grande-Bretagne sera rapidement vaincue, peu attaché au régime républicain, dont il considère la défaite comme une conséquence de ses erreurs passées, persuadé, enfin, que cette période troublée ouvre la voie à une régénération morale de la France, Pétain remplace Paul Reynaud, démissionnaire le 16 juin, à la tête du gouvernement, et propose de conclure l’armistice, qui est signé le 22 juin, aux conditions imposées par l’Allemagne.

La convention, prévoyant l’occupation d’une partie de la France par l’armée allemande et des conditions économiques très sévères, traduit le souhait du Reich qu’un gouvernement français continue d’exercer ses prérogatives sur une partie du sol national, afin de laisser l’Allemagne se consacrer à l’attaque contre l’Angleterre. En outre, l’Allemagne n’exige aucune cession de territoires appartenant à l’Empire colonial, ce qui aura ultérieurement une grande importance stratégique.

Dans une France traumatisée par la défaite, Pétain entreprend de mettre en oeuvre le projet qu’il mûrit depuis longtemps. Déclarant faire «!don à la France de [sa] personne pour atténuer son malheur!», il laisse, à Vichy où les Chambres sont repliées, deux de ses ministres (Pierre Laval et Raphaël Allibert) multiplier les pressions sur les parlementaires et préparer la mise à mort de la IIIe République. Le 10 juillet 1940, enfin, le maréchal Pétain reçoit de l’Assemblée nationale, par 569 voix contre 80 et 17 abstentions, «!tous pouvoirs [!] à l’effet de promulguer une nouvelle Constitution de l’État français!», garantissant «!les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie!». Le lendemain, les Actes constitutionnels reconnaissent le maréchal Pétain comme chef de l’État français, investi du pouvoir législatif jusqu’à la formation des nouvelles Assemblées, qui n’ont jamais vu le jour.

Profondément conservateur, imprégné de l’image passéiste d’une France paysanne et patriarcale, Pétain rassemble autour de lui, dans le gouvernement de Vichy, des hommes venus de divers horizons (des parlementaires classiques, comme Laval, aux syndicalistes pacifistes, comme René Belin, en passant par des technocrates, tels Yves Bouthillier ou Paul Baudouin), profitant des très larges pouvoirs qui lui sont conférés pour mettre en oeuuvre la Révolution nationale.

Son immense prestige, son grand âge, le maniement adroit d’une rhétorique culpabilisante (expliquant la défaite par la victoire passée de «!l’esprit de jouissance sur l’esprit de sacrifice!») sont mis, grâce à un art consommé de la propagande, au service d’un culte de la personnalité qui, malgré quelques contestations alors marginales, comme celle du général de Gaulle, assurent au vainqueur de Verdun une grande popularité durant les débuts du régime.

Le témoin consentant de la collaboration

Handicapé par son grand âge (certains témoins assureront qu’à la fin le maréchal n’avait plus que quelques heures de lucidité par jour), entouré par un cercle de fidèles (dont le général Laure, le docteur Méténier, le commandant de Gorostarzu) qui entrent fréquemment en conflit avec le gouvernement, le maréchal Pétain, surtout préoccupé par sa volonté de mettre en pratique le programme de la Révolution nationale et par celle d’obtenir la libération des prisonniers de guerre, se laisse convaincre de rencontrer Hitler, à Montoire, le 24 octobre 1940. Si Pétain accepte de prononcer le mot de collaboration, il semble que, à la différence de Hitler, il lui ait donné un sens restreint, concevant cette politique comme un moyen d’éviter à la France le sort des autres pays occupés et de limiter autant que possible les prélèvements économiques qui pèsent lourdement sur la population française.

Décidé à ne pas aller trop loin dans la voie des concessions, il entreprend parallèlement de nouer des contacts avec les États-Unis, par l’entremise de l’amiral Leahy, qui reste ambassadeur à Vichy pendant toute la durée de la guerre. Cette volonté de modération, de plus en plus critiquée par Laval, aboutit d’ailleurs au renvoi de ce dernier, le 13 décembre 1940.

Avec Flandin, remplacé dès février 1941 par Darlan, la Révolution nationale est poursuivie!, déjà marquée par la promulgation du statut des juifs, en octobre 1940, qui anticipe les exigences allemandes, la politique fondamentalement réactionnaire du gouvernement de Vichy prend une nouvelle dimension!, la lutte contre les communistes, l’interdiction de la franc-maçonnerie, la suppression des organisations syndicales remplacées par des corporations, la promulgation d’un statut de la famille coexistent avec des mesures beaucoup plus politiques, comme l’ouverture du procès de Riom, pour juger les anciens dirigeants de la IIIe République, en février 1942.

Marquée par d’incessants atermoiements, cette politique, qui donne aux Allemands le sentiment d’une dangereuse duplicité, n’améliore en rien les rapports avec l’occupant qui, jugeant Pétain trop indocile, lui imposent le retour de Laval au gouvernement, le 18 avril 1942. Privé de la plupart de ses prérogatives, Pétain assiste alors, impuissant, à l’invasion de la zone libre, après le débarquement allié en Afrique du Nord (novembre 1942), suivie, le lendemain, de l’arrestation de Weygand!, il doit ainsi couvrir de son autorité vacillante des actes comme la création de la Milice (30 janvier 1943), alors que Laval le contraint à lui reconnaître la totalité des pouvoirs exécutifs et législatifs (novembre 1942).

Le crépuscule d’un vieillard

Arrêté par les Allemands après le débarquement d’août 1944, tandis que son envoyé, l’amiral Auphan, tente vainement de négocier une passation de pouvoirs avec de Gaulle, Pétain, qui se considère désormais comme un prisonnier de guerre, est contraint de suivre les Allemands dans leur retraite à Sigmaringen, où il se refuse à cautionner les activités de la délégation française mise en place par Fernand de Brinon. Réfugié en Suisse après la chute du IIIe Reich, il se livre aux autorités françaises en avril 1945, alors que son procès s’ouvre à Paris.

Inculpé d’intelligence avec l’ennemi, jugé par la Haute Cour du 23 juillet au 15 août 1945, Pétain, qui ne prononce qu’une courte déclaration, faisant valoir que le pouvoir lui avait été confié légitimement, et qu’il en avait usé comme d’un bouclier pour protéger le peuple français, est condamné à la peine de mort, à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens. Gracié par de Gaulle, il est emprisonné à l’île d’Yeu où il meurt en 1951.

Considéré par les uns comme un héros, qui aurait joué continuellement un double jeu, ménageant les Allemands pour mieux s’entendre avec les Américains, voire avec de Gaulle, jugé par les autres comme un traître, Pétain a surtout été l’homme de la revanche d’une droite traumatisée par l’évolution de la société française depuis le début du XXe siècle, qui avait trouvé dans la défaite la «!divine surprise!» qu’a saluée Charles Maurras.

Source : Microsoft Encarta 2000.

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