Paroisse de Embry - BMS 1704-1705 - Mariages 1705-1792

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  1. Mariages Embry 1705-1792 (PDF)
  2. BMS Embry 1704-1705 (PDF)
  3. BMS Embry 1704-1705 (Word)

Historique

Embry (62290) - Canton de Saint-Pol-sur-Termoise

Origines du nom:

Embriaco (826), Embrica (868), Embri (1156), Embry (1793).
Embreke en flamand.


Depuis longtemps existait à Embry un château fort à la sortie du village en direction du sud-ouest. Les détenteurs étaient les membres de la Famille de Renty, et celui qui s'y installa à grands frais fut Oudart 1er, chevalier de Renty. Baudouin de Renty, père de Andrieu et de Oudart, a résidé dans ce château froid et austère, humide et sombre, durant les ravages qu'ont causé certaines guerres avant et au début de la guerre de Cent Ans. Mais celui qui en devint le châtelain fut son fils Oudart. Il y vécut avec son épouse Catherine d'Azincourt et y eurent descendance.

Le village d'Embry était basé le long de la rivière, petit affluent de la Créquoise et l'est resté de nos jours. La culture de jonc sur les rives permettait de couvrir les maisons et les fleurs endémiques de la région, comme certaines orchidées sauvages ou lys d'Artois qui ne se voyaient que dans ce canton.

Le château se composait d'une tour donjon renforcée par des arcs-boutants à la base et des créneaux en chef. À côté, une muraille fermait une basse cour où deux petits baraquements servaient à abriter les écuries et les communs. Le tout était cerné d'eau courante dans un large fossé. Cette eau venait d'une source qui jaillissait par chance exactement dans le fossé. A la lisière du bois de Créquy, ce château a d'abord été une motte féodale où s'érigeait un donjon de bois. Puis au XIIe siècle a été construit un nouveau donjon pratiquement carré. Au XIIIe siècle, on lui ajouta des angles de pierre en pointes de diamant. Le donjon fut renforcé et l'on ouvrit un peu plus les fenêtres du haut. Les armoiries de la ville ont pris celle de Renty mais portent le chevron de la branche cadette. C'est de cette branche que la plupart des Renty d'aujourd'hui descendent.

De nos jours, l'ancien château a disparu, détruit par les guerres, le temps et les décisions politiques du XVIIe siècle. Il n'en reste qu'un monticule perdu dans les bois où de vagues traces de pierres et le fossé témoignent encore de sa présence par le passé. Par contre, si l'on parle de château à Embry, on vous indiquera un manoir du XIXe siècle construit en brique et tout proche de l'église.

L'église d'Embry est indéniablement d'époque médiévale, tout au moins pour une grande partie. Elle a été ensuite rénovée à la Renaissance par Eustache II de Renty, descendant de Oudart et qui vivait à Embry. Il avait offert une cloche, privilège seigneurial accordé par le roi à un fidèle chevalier, que ce dernier s'empresse d'offrir au clocher de son village pour s'accorder les bontés du pays et une part de la dîme. Une sorte de petite défiscalisation de l'époque. Les seigneurs payaient à l'époque jusqu'à plus de 50 % d'impôts sur leurs différents revenus et devaient en outre dépendre de l'ost, service militaire à vie au bénéfice du roi à chaque fois que ce dernier le réclamerait.

Eglise de Embry

L’église d'Embry est une construction de la fin du XVe siècle, dotée d'un porche latéral au sud, mais surtout remarquable par ses larges fenêtres aux remplages et meneaux de pierre très variés. La nef d’origine possédait trois travées à collatéraux, comme le montre la gravure des Albums de Croÿ. La tour a été créée vers 1873, après que le choeur ait été reconstruit en 1861-1867. Les murs de la nef comportent une curiosité : un graffiti composé de chiffres et nommé le carré magique.

La nef à trois vaisseaux

L'église d'Embry se distingue des églises rurales du canton de Fruges par sa nef à trois vaisseaux comme à Fressin ou Fruges. Ses quatre travées et trois nefs lui donnent une forme très large. Elle est percée au nord et au sud par d'immenses fenêtres gothiques en tiers-point : elles sont ternées et leurs meneaux de pierre verticaux sont accompagnés de meneaux horizontaux formant ainsi neuf motifs trilobés sous arc en plein cintre, surmontés d'un quatre-feuille ou de flammes dans un oculus. Seules les fenêtres de la dernière travée, au nord et au sud, sont quaternées, avec des trilobes sous arc en tiers-point. Les meneaux ont été réparés en 1875 et 1888 avec des restes de balustrade. L'archivolte des fenêtres est protégée d'un larmier en arc brisé à retours horizontaux. Cette forme de baies est unique dans le canton et peu rencontrée dans la région. Les nefs sont couvertes d'une unique toiture en pavillon en ardoise.

Le porche sud

La première travée sud est percée non d'une fenêtre mais d'un portail en arc cintré à larmier. Il est abrité sous un porche monumental très ouvert, aujourd'hui couvert d'une toiture en appentis. Une archivolte en arc brisé à six voussures s'élevant sur toute la hauteur du mur domine le portail, tandis que les murs latéraux intérieurs présentent trois culs-de-lampe et une sculpture en pierre au sommet, laissant deviner d'anciennes niches richement décorées qui comportaient des statues, disparues. Un cordon de pierre sculpté d'enroulements, d'arabesques et d'animaux fantastiques courait le long de l'édifice si l'on en croit de Calonne dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais au milieu du XIXe. Un vestige de pierre sculptée au-dessus du portail pourrait être issu de cet ancien cordon. Le soubassement du porche montre un appareillage de grès et de silex équarris, une configuration que l'on rencontre dans nos régions à partir du XIVe siècle. Une ancienne porte murée dans la dernière travée sud montre un arc en plein cintre provenant d'une ancienne construction selon Clovis Normand, l'architecte qui s'est chargé de la restauration de l'église fin XIXe. À l'ouest, le pignon de droite présente l'arc en tiers-point d'une des anciennes fenêtres qui perçaient chacune des nefs avant la construction de la tour.

La tour

Une tour en avant-corps fut créée à l'ouest entre 1873 et 1875 en remplacement d'un ancien clocheton détruit. Élevée en pierre, de plan carré, elle est appuyée de deux contreforts diagonaux à ressauts. Un portail à linteau droit perce la façade, surmonté d'un tympan en tiers-point sous accolade, percé d'une baie à meneaux et vitraux. Au-dessus du portail fut creusée une niche en cul-de-four destinée à accueillir une statue, aujourd'hui vide. Un cordon sépare les étages. La chambre campanaire est percée sur chaque face d'une baie en tiers-point, protégée de larmiers à retours horizontaux, munie d'abat-sons, et de meneaux de pierre dans le style gothique au nord et au sud. La tour est couronnée d'une flèche en charpente et ardoise octogonale à embase carrée. Une courte tourelle d'escalier, octogonale, est accolée à la tour côté nord.

Le choeur

Le choeur, comme la tour, date de la fin du XIXe siècle. Son chevet à trois pans est percé des mêmes immenses fenêtres gothiques flamboyantes que celle de la nef, excepté sur le pan axial qui présente un oculus."


Eglise de Embry

Source: Wikipasdecalais.fr Eglise Saint-Martin d'Embry

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